Le gouvernement yéménite appelle le CTS à respecter les engagements de Riyad

Un enfant yéménite reçoit une aide humanitaire dans la ville de Taez. (AFP)
Un enfant yéménite reçoit une aide humanitaire dans la ville de Taez. (AFP)
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

Le gouvernement yéménite appelle le CTS à respecter les engagements de Riyad

  • Le gouvernement internationalement reconnu a honoré ses engagements politiques
  • Le conseil sera inclus dans un nouveau gouvernement en échange du retrait d'Aden et d'Abyan

AL-MUKALLA: Le gouvernement yéménite a exhorté le Conseil de transition du Sud (CTS) indépendantiste à mettre immédiatement en place des arrangements sécuritaires et militaires, conformes à l'accord de Riyad, pour faciliter la formation d'un nouveau gouvernement.

Ahmed Obeid Ben Daghr, conseiller principal du président yéménite et ancien président du pays, a déclaré mardi que le gouvernement internationalement reconnu a honoré ses engagements politiques. Il a notamment nommé un nouveau gouverneur et un chef de la sécurité pour Aden.

Mais il a signalé que le nouveau gouvernement ne pouvait pas être nommé tant que le CTS n'aurait pas mis en œuvre ses engagements sécuritaires et militaires, tels que le retrait des forces d'Aden et d'Abyan.

«Nous espérons que des mesures militaires seront implantées à Abyan et des mesures sécuritaires introduites à Aden pour assurer le retour du président, du Parlement et du gouvernement dans la capitale provisoire d'Aden», a déclaré Ben Daghr dans un tweet. Il a également souligné l'importance de l'accord de Riyad qui a rassemblé les Yéménites dans leur bataille mutuelle contre les Houthis, une milice soutenue par l'Iran.

Le responsable yéménite a remercié l'Arabie saoudite pour avoir comblé les différences entre les deux groupes et les avoir aidés à surmonter les obstacles dans le processus de mise en œuvre de l'Accord.

À Aden, les leaders du CTS avaient précédemment nié les accusations répétées du gouvernement selon lesquelles ils retardaient les retraits. Ils affirment que certaines unités militaires gouvernementales impliquées dans les combats à Abyan ne sont encore pas retournées dans leurs bases dans la ville centrale de Marib.

Lors d'une réunion samedi avec le comité militaire saoudien qui surveille la mise en œuvre de l'accord de Riyad à Aden, Ahmed Saeed ben Breik, président par intérim du CTS, a déclaré que le conseil a soumis des propositions pour accélérer la concrétisation de l'accord de Riyad, le désengagement des forces et le repositionnement des troupes.

À la même réunion, Ahmed Lamlis, nouveau gouverneur d’Aden et secrétaire général du CTS, a affirmé avoir ordonné le retrait des postes de contrôle militaires sécuritaires des rues d’Aden, et qu’il s’emploie activement à restaurer les services essentiels.

Dans le cadre de l'accord de Riyad, conçu pour désamorcer les tensions entre le gouvernement et le CTS dans le sud du Yémen, le conseil sera inclus dans un nouveau gouvernement en échange du retrait d'Aden et d'Abyan, ainsi que du retour du gouvernement à Aden.

Des combats entre les deux parties ont éclaté en mai quand les forces gouvernementales ont voulu se frayer un chemin vers Aden, un acte visant à expulser les séparatistes de la ville stratégique.

En juin, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a déployé des officiers militaires pour surveiller une trêve à Abyan ainsi que le retrait des armes d'Aden.

Pendant ce temps, les combats ont fait rage mercredi dans différents quartiers de la ville occidentale de Hodeidah. Les Houthis ont tenté de refouler les forces de l’ordre des parties libérées de la ville, ansi que des quartiers de Hays et de Al-Durihimi.

Les forces conjointes, terme désignant les trois unités militaires majeures sur la côte ouest du pays, ont déclaré que des dizaines de Houthis, dont trois chefs militaires de l’armée de terre avaient été tués dans de violents affrontements mardi et mercredi. De plus, les forces gouvernementales auraient déjoué les tentatives des Houthis d'avancer dans la province. Dans le sud de Taiz, l'agence de presse officielle SABA a rapporté mardi que les troupes gouvernementales ont réalisé quelques gains dans la ville.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: affrontements interpalestiniens meurtriers dans la foulée du cessez-le-feu

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
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  • "Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain
  • "Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés"

GAZA: Plusieurs personnes ont été tuées en fin de semaine à Gaza-ville dans des affrontements armés entre forces du Hamas et membres du clan Doghmoush, une grande famille palestinienne de la bande de Gaza, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Après plusieurs jours d'échauffourées, des "échanges de tirs" ont encore eu lieu dimanche soir dans le quartier Sabra, au surlendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, ont indiqué des témoins sous le couvert de l'anonymat, disant craindre pour leur sécurité.

"Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain.

"Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés", a-t-il poursuivi.

Un autre voisin a livré une version similaire des faits, précisant que le calme était revenu dans le quartier vers 21h30 (18h30 GMT), et une source au sein du ministère de l'Intérieur de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, a reconnu qu'il y avait eu des morts dans les deux camps.

Accusant le clan Doghmoush d'être "affilié à l'occupation", c'est-à-dire Israël, et de plusieurs meurtres, la source du ministère a indiqué qu'une soixantaine de membres de la famille avaient été arrêtés.

Niant toute collaboration avec Israël, la famille a reconnu dans un communiqué que certains de ses membres avaient commis des "écarts", sans plus de précision, mais a également accusé les services de sécurité du Hamas d'avoir ciblé tous ses membres sans distinction.

Ces derniers jours, "il suffisait d'appartenir à la famille Doghmoush pour se faire tirer dans les jambes, se faire tuer, arrêter ou brûler sa maison", a dénoncé Abou al-Hassan Doghmoush, figure du clan, sur Facebook.

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush.

Le ministère de l'Intérieur de Gaza a déclaré dimanche ouvrir une "période d'amnistie générale" pour les "membres de bandes criminelles" qui n'ont pas commis de meurtres au cours de la guerre.

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, vendredi, des journalistes de l'AFP ont vu des membres des forces de sécurité du Hamas déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.


Israël: l'armée annonce que les quatre dépouilles d'otages rendues lundi ont été identifiées

Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
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  • "A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés"
  • L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale

JERUSALEM: Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne.

"A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés, dont les noms n'ont pas encore été autorisés à être publiés par leurs familles, que leurs proches ont été ramenés pour être enterrés", indique un communiqué militaire.

Guy Illouz avait été enlevé au festival de musique Nova, théâtre du plus grand massacre (plus de 370 morts) perpétré par les commandos du Hamas le 7 octobre 2023. Etudiant en agriculture, Bipin Joshi avait été enlevé au kibboutz Aloumim.

"Guy Illouz, 26 ans au moment de son décès, a été blessé et enlevé vivant par le mouvement islamiste Hamas. Il est décédé des suites de ses blessures après n'avoir pas reçu de soins médicaux appropriés pendant sa captivité par le Hamas", indique le communiqué de l'armée.

Bipin Joshi, 22 ans au moment de son "enlèvement dans un abri du kibboutz Aloumim par le Hamas, a été assassiné pendant sa captivité au cours des premiers mois de la guerre", selon l'armée. Il était le dernier otage non-Israélien captif à Gaza.

L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale.

"Malgré le chagrin [...] le retour de Guy et Bipin [...] ainsi que celui de deux autres otages décédés apporte un certain réconfort aux familles qui ont vécu dans l'incertitude et le doute pendant plus de deux ans", a indiqué dans un communiqué le Forum des familles d'otages, principale organisation israélienne militant pour la libération des otages retenus à Gaza.


Le président égyptien déclare que l'accord sur Gaza «ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité» au Moyen-Orient

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
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  • M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique"
  • Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient

CHARM EL-CHEIKH: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient.

M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique" pour la paix, jetant les fondations d’une solution à deux États.