Des dizaines de blessés lors d'affrontements à Al-Aqsa

De jeunes Palestiniens ont lancé des pierres en direction de la police (Photo, AP).
De jeunes Palestiniens ont lancé des pierres en direction de la police (Photo, AP).
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Publié le Samedi 23 avril 2022

Des dizaines de blessés lors d'affrontements à Al-Aqsa

  • L'ONU exprime sa profonde inquiétude face à l'aggravation de la violence entre Israël et les Palestiniens
  • Le leader du parti Ra'am, Mansour Abbas, se retrouve dans une position difficile suite aux actions de la coalition

RAMALLAH: L'ONU a exprimé sa profonde inquiétude face à l'aggravation de la violence entre Israël et les Palestiniens, alors que des affrontements ont à nouveau éclaté vendredi dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
«Nous sommes profondément préoccupés par l'escalade de la violence dans les territoires palestiniens occupés et en Israël au cours du mois dernier», a prévenu Ravina Chamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.
Selon des médecins palestiniens, au moins 57 Palestiniens ont été blessés lors d'affrontements avec la police israélienne dans l’enceinte d’Al-Aqsa vendredi.
Des personnes ont été blessées par des balles recouvertes de caoutchouc, et des dizaines de cas de suffocation ont été enregistrés lors d'un raid des forces de sécurité israéliennes.
Le Croissant-Rouge palestinien à Jérusalem avait auparavant indiqué que ses équipes avaient traité 31 blessures causées par des projectiles similaires, dont deux blessures graves.
La police israélienne a arrêté un jeune homme blessé par balle dans la cour de la mosquée, limitant ainsi l'accès au complexe aux fidèles.
Près de 150 000 Palestiniens ont accompli la troisième et avant-dernière prière du vendredi du Ramadan à Al-Aqsa, malgré les restrictions imposées aux points de contrôle aux entrées de Jérusalem et dans les rues de la ville.
Le cheikh Omar al-Kiswani, directeur de la mosquée Al-Aqsa, a signalé que des dizaines de milliers de personnes ont pu se joindre et effectuer la prière du vendredi, malgré les violences dans l’enceinte.
«Nous nous attendions à ce que le nombre de fidèles du troisième vendredi du Ramadan atteigne plus de 300 000, mais les restrictions et les barrières israéliennes l'ont empêché», a-t-il révélé à Arab News.
Les autorités israéliennes avaient imposé un bouclage sécuritaire strict sur les Territoires palestiniens du 21 au 23 avril, qui empêchait les Palestiniens d'entrer en Israël, même avec des permis, mais qui a été assouplie pour les personnes de plus de 50 ans et avec des permis juste avant les prières du vendredi.
Des dizaines de citoyens, dont des femmes et des enfants, ont été asphyxiés après que des drones israéliens ont tiré des grenades lacrymogènes sur l’enceinte de la mosquée.
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté qu'une réunion de haut niveau israélo-jordanienne se tiendrait après le Ramadan pour discuter de la situation.
La police a déployé 3 000 agents dans et autour de la vieille ville de Jérusalem et dans les rues environnantes menant à la mosquée en prévision de troubles. Le gouvernement israélien a également indiqué qu'il avait l'intention d’empêcher les juifs de se rendre à la mosquée Al-Aqsa à partir de vendredi et jusqu'à la fin du Ramadan.
Al-Kiswani a confirmé à Arab News que «les autorités israéliennes nous ont informés officiellement par l’intermédiaire des Jordaniens que les visites juives à Al-Aqsa seraient interrompues jusqu'à la fin du Ramadan le 7 mai.»
La poursuite des opérations de sécurité israéliennes à Al-Aqsa a posé des problèmes au gouvernement de coalition du Premier ministre israélien, Naftali Bennett.
Le 17 avril, la Liste arabe unie a suspendu sa participation à la coalition afin de protester contre les opérations de sécurité israéliennes durant le deuxième week-end du Ramadan, qui coïncide avec la Pâque juive.
L'intensification des opérations dans l'enceinte d'Al-Aqsa tout au long du Ramadan et potentiellement pendant les commémorations de la Nakba et de la Journée de Jérusalem les 15 et 28-29 mai, exercera sans doute une pression supplémentaire sur la Liste pour qu'elle envisage un retrait définitif, précipitant l'effondrement de la coalition, qui a perdu sa majorité après la démission d'Idiot Silman le 6 avril.
Les Palestiniens estiment que le gouvernement de Bennet a démontré que sa politique est fondée sur l'acceptation de la division temporelle de la mosquée Al-Aqsa entre musulmans et juifs, comme cela s'est produit précédemment avec la mosquée Ibrahimi à Hébron.
Étant donné l'importance et la sensibilité de la question de la mosquée Al-Aqsa, il serait embarrassant pour le président du parti Ra'am, Mansour Abbas, de rester dans un gouvernement responsable d'une telle division, compte tenu de l'opposition de sa faction à celle-ci.
Parmi les 1,5 million de Palestiniens qui détiennent la citoyenneté israélienne, nombreux sont ceux qui pensent qu’Abbas a été victime d'un piège politique de la part de Bennett.
Le 8 mai sera le véritable test après le retour de vacances de la Knesset, et il semble que Bennett ne soit pas convaincu de la survie de sa coalition.
Les experts politiques estiment que la coalition pourrait s'effondrer dans la seconde moitié du mois de mai.
Mohammed Darawcheh, expert en affaires politiques israéliennes et arabes, a déclaré à Arab News que les «positions de droite de Bennett nous étaient connues auparavant, mais sa performance d'extrême droite nous a beaucoup surpris, car il tente de restaurer sa légitimité dans les cadres de la droite israélienne».
Les politiques de Bennett, notamment à l'égard des Arabes et de la mosquée Al-Aqsa, ont mis Abbas dans une situation difficile.
Au même moment, de nombreux Palestiniens estiment que la réponse d'Abbas est tardive, affirmant que s'il avait eu une vision politique, il aurait fixé des limites claires à Bennett avant que les choses ne s’enveniment.
Darawcheh a souligné qu'«Abbas est dans une mauvaise situation et a besoin d'un miracle pour le sauver, et la suspension de sa participation à la Knesset n'est pas une manœuvre politique mais plutôt une tentative de retarder la chute du gouvernement. Mais le maintien d'Abbas au gouvernement constituerait un suicide pour lui, ainsi que le mouvement qui le soutient.»
«Abbas est entré au gouvernement à un prix économique sans même demander la législation d'une loi sur l'égalité ou l'amendement ou l'annulation de la loi nationale raciste. Cependant, il n'a obtenu aucun résultat économique», a-t-il ajouté.
«Abbas pensait que la société arabe accepterait une équation d'argent en échange de la dignité, mais il a appris une dure leçon lorsqu'il a réalisé que la société arabe tient à sa cause nationale plus qu'elle ne tient à sa poche.»
Dans une déclaration de la porte-parole du HCR sur la situation, obtenue par Arab News vendredi, de profondes inquiétudes ont été exprimées concernant l'escalade de la violence dans le territoire palestinien occupé et en Israël au cours du mois dernier.
«Le week-end dernier, les forces de sécurité israéliennes ont blessé environ 180 Palestiniens, dont au moins 27 enfants, lors d’affrontements dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa. Le comportement des forces de sécurité israéliennes le 15 avril, dont témoignent de nombreuses vidéos, suscite de sérieuses inquiétudes quant à l'usage généralisé, inutile et aveugle de la force», a-t-elle déclaré.
«Plusieurs Palestiniens, dont des personnes âgées, des femmes, des enfants et au moins un journaliste, ne semblaient pas constituer une quelconque menace pour les forces de sécurité israéliennes, de quelque manière que ce soit.»
«L'usage de la force dans les opérations de maintien de l'ordre est strictement limité et régi par les normes et standards internationaux. Le recours à la force par la police israélienne, qui a fait de nombreux blessés parmi les fidèles et le personnel à l'intérieur et autour de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, doit faire l'objet d'une enquête urgente, impartiale, indépendante et transparente.
«Les responsables de ces violations doivent être tenus pour responsables, et les politiques et procédures relatives à l'usage de la force doivent être revues afin d’éviter toute nouvelle violation. La tension à Jérusalem a eu des répercussions sur d'autres régions puisque, entre le 18 et le 21 avril, des groupes armés palestiniens ont lancé six roquettes et un obus de mortier en direction d'Israël.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Unrwa: Israël n'a jamais exprimé de préoccupations au sujet du personnel de l’agence au cours des 13 dernières années

Israël affirme qu'au moins 12 membres du personnel de l'UNWRA ont participé aux attaques du 7 octobre et qu'ils ont utilisé des véhicules de l'ONU. (AFP)
Israël affirme qu'au moins 12 membres du personnel de l'UNWRA ont participé aux attaques du 7 octobre et qu'ils ont utilisé des véhicules de l'ONU. (AFP)
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  • L’examen indépendant, commandé par le secrétaire général de l’ONU, ajoute qu’Israël n’a fourni aucune preuve permettant d’étayer les allégations selon lesquelles douze employés de l'Unrwa auraient participé aux attaques du 7 octobre
  • Les conclusions de l’enquête, menée par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, figurent dans un rapport de 48 pages publié lundi

NEW YORK: Israël n’a pas encore fourni de preuves permettant d’étayer les accusations selon lesquelles des membres du personnel de l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) seraient affiliés à des groupes terroristes, révèle un examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Son enquête, qui a duré neuf semaines, a commencé après qu’Israël a accusé, en janvier, douze employés de l’Unrwa d’avoir participé aux attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Les enquêteurs ont également constaté qu’Israël n’avait jamais exprimé de préoccupations au sujet des personnes figurant sur les listes de personnel de l’agence qu’il recevait depuis 2011.

«En l’absence d’une solution politique entre Israël et les Palestiniens, l’Unrwa continue de jouer un rôle central dans la fourniture d’une aide humanitaire vitale et de services sociaux essentiels, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie», souligne le rapport de quarante-huit pages publié lundi et consulté par Arab News.

«Ainsi, l’Unrwa est irremplaçable et indispensable au développement humain et économique des Palestiniens. En outre, nombreux sont ceux qui considèrent l’Unrwa comme une bouée de sauvetage humanitaire.»

L’agence, qui fournit de l’aide et des services aux réfugiés palestiniens à Gaza et dans toute la région, a été plongée dans une crise à la suite des allégations israéliennes. En réaction, les États-Unis, principal bailleur de fonds de l’Unrwa, et plusieurs autres donateurs importants ont suspendu leur financement de l’organisation. Au total, seize États membres de l’ONU ont suspendu ou interrompu leurs dons, tandis que d’autres ont imposé des conditions, ce qui a semé le doute sur l’avenir de l’agence.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en concertation avec le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, a ordonné un examen indépendant des allégations afin d’évaluer l’adhésion de l’agence au principe de neutralité et sa réponse aux accusations de non-respect de ce principe, en particulier dans le contexte difficile de la situation à Gaza.

Par ailleurs, M. Guterres a ouvert une enquête distincte menée par le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU afin de déterminer l’exactitude des allégations formulées contre le personnel de l’Unrwa. L’agence a également rompu ses liens avec les travailleurs nommés par Israël.

Selon le rapport Colonna, le montant des sommes retenues pendant les interruptions de financement s’élevait à près de 450 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro). À la suite des mesures prises par l’ONU en réponse aux allégations israéliennes, plusieurs États membres ont rétabli leur financement. Ils ont toutefois demandé des précisions sur les événements en question et ils ont appelé au renforcement des mécanismes et procédures de l’Unrwa pour garantir la neutralité de ses travailleurs, notamment en ce qui concerne le contrôle et la surveillance du personnel.

Le groupe chargé de l’examen avait pour mission de «déterminer si l’Unrwa fait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la neutralité et répondre aux allégations graves de non-respect du principe de neutralité lorsqu’elles sont formulées».

«Toutes les parties ont fait preuve d’une excellente coopération, y compris le gouvernement israélien», déclare Mme Colonna à Arab News.

Son rapport rappelle que «l’Unrwa et son personnel ont l’obligation fondamentale de rester neutres afin de garantir l’intégrité de la mission de l’agence et l’efficacité de ses opérations.»

«La neutralité fait partie des engagements de l’ONU. Il s’agit de l’un des quatre principes humanitaires officiellement adoptés par l’Assemblée générale et soutenus par d’autres agences de l’ONU lorsqu’elles opèrent dans des contextes humanitaires. La neutralité signifie que les acteurs humanitaires ne doivent pas prendre parti dans les hostilités ou être impliqués dans des controverses de nature politique, raciale, religieuse ou idéologique.»

Le rapport Colonna propose plus de cinquante recommandations en vue d’améliorer les efforts visant à garantir la neutralité des trente-deux mille employés de l’Unrwa, notamment le développement du service de contrôle interne, l’augmentation du nombre de formations en présentiel et le renforcement du soutien des pays donateurs. Le rapport reconnaît toutefois que les mesures actuelles de l’Unrwa sont déjà plus strictes que celles de nombreuses organisations similaires.

«Les défis de l’Unrwa en matière de neutralité diffèrent de ceux d’autres organisations internationales en raison de l’ampleur de ses opérations, la plupart du personnel étant recruté localement et bénéficiant des services de l’Unrwa», note le rapport.

M. Guterres a indiqué qu’il acceptait les conclusions du rapport de Mme Colonna et qu’il était d’accord avec M. Lazzarini pour que l’Unrwa «établisse un plan d’action pour mettre en œuvre les recommandations figurant dans le rapport final».

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a précisé que M. Guterres «compte sur la communauté des donateurs, les pays hôtes et le personnel pour coopérer pleinement à la mise en œuvre des recommandations».

«Le secrétaire général appelle toutes les parties prenantes à soutenir activement l’Unrwa, qui est une bouée de sauvetage pour les réfugiés palestiniens dans la région.»

Mme Colonna a déclaré lundi à New York que «la communauté internationale a la responsabilité d’aider et de soutenir l’Unrwa dans ses efforts pour résoudre les problèmes relatifs à la neutralité».

Au cours des neuf semaines d’enquête, son groupe a minutieusement examiné les mécanismes et protocoles existants de l’agence pour maintenir la neutralité et faire face aux violations potentielles. Les membres du groupe ont visité le siège et les bureaux de l’Unrwa à Amman, à Jérusalem et en Cisjordanie, et se sont entretenus avec diverses parties prenantes, notamment des responsables de l’agence et des représentants des États donateurs, des pays hôtes, d’Israël, de l’Autorité palestinienne, de l’Égypte, d’autres agences de l’ONU et d’organisations non gouvernementales.

Au total, le groupe chargé de l’examen a rencontré ou interrogé plus de 200 personnes, dont plusieurs membres du personnel de l’Unrwa à Gaza. Des contacts directs ont été établis avec des responsables de 47 pays et organisations.

L’examen révèle que l’Unrwa a mis en place un nombre important de mécanismes et de procédures pour garantir le respect des principes humanitaires, en mettant l’accent sur la neutralité, et qu’il a adopté une approche plus développée de la question de la neutralité que beaucoup d’autres agences similaires de l’ONU ou d’organisations non gouvernementales.

Malgré ces efforts considérables, des problèmes relatifs à la neutralité de l’agence et de son personnel persistent. Plusieurs allégations de violation des règles de neutralité ont été formulées et des mesures disciplinaires ont été prises en conséquence, note le rapport. Cependant, aucune des allégations antérieures n’était aussi grave que celles formulées par les autorités israéliennes en janvier de cette année.

Israël reproche souvent à l’Unrwa d’utiliser dans les écoles de la région des manuels de l’Autorité palestinienne dont le contenu serait antisémite. Toutefois, des études internationales n’ont trouvé que peu de preuves à l’appui de ces allégations.

«Trois évaluations internationales des manuels scolaires de l’Autorité palestinienne réalisées ces dernières années donnent une vision nuancée», indique le rapport. «Deux d’entre elles ont identifié la présence de préjugés et de contenus antagonistes, mais elles n’ont pas fourni de preuves d’un contenu antisémite. La troisième évaluation, réalisée par l’Institut Georg Eckert (basé en Allemagne), a étudié cent cinquante-six manuels scolaires de l’Autorité palestinienne et en a identifié deux qui, selon elle, présentaient des motifs antisémites. Elle a cependant noté que l’un de ces manuels avait déjà été retiré et que l’autre avait été modifié.»

Selon un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, le rapport de Mme Colonna est «insuffisant», ne tient pas compte de la gravité du problème et propose des solutions cosmétiques qui ne tiennent pas compte de l’ampleur de l’infiltration de l’Unrwa par le Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 


L'armée israélienne nie avoir enterré des corps de Palestiniens dans un hôpital de Gaza

Des agents de santé palestiniens se tiennent à côté des corps déterrés enterrés par les forces israéliennes dans l’enceinte de l’hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Des agents de santé palestiniens se tiennent à côté des corps déterrés enterrés par les forces israéliennes dans l’enceinte de l’hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser
  • Certains corps avaient les mains liées, a-t-il ajouté

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a démenti mardi les accusations palestiniennes "infondées" selon lesquelles elle a enterré des corps de Palestiniens dans des fosses communes dans un hôpital de la bande de Gaza, disant y avoir déterré puis ré-enterré des corps à la recherche de ceux d'otages.

"Les accusations selon lesquelles l'armée israélienne a enterré des corps de Palestiniens sont sans fondement", assure-t-elle.

"Durant son opération dans la zone de l'hôpital Nasser" de la ville de Khan Younès, "pour tenter de localiser des otages et des disparus, des corps enterrés par des Palestiniens ont été examinés (...) avec prudence et uniquement dans les endroits où des renseignements faisaient état de la possible présence d'otages", explique l'armée, assurant "avoir préservé la dignité des défunts".

"Les corps examinés n'étant pas ceux d'otages ont été remis à leur place", a ajouté l'armée.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Certains corps avaient les mains liées, a-t-il ajouté.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains, Volker Türk, s'est dit mardi dans un communiqué "horrifié par les destructions de l'hôpital Nasser et celui d'Al-Chifa", dans la ville de Gaza, "et par la découverte annoncée de fosses communes dans et autour de ces sites".

Il appelé à une enquête "indépendante, sincère et transparente sur les morts", réclamant qu'elle inclue des enquêteurs internationaux, "vu le climat d'impunité qui prévaut".

"Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international. Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d'autres personnes considérées hors de combat est un crime de guerre", a-t-il averti.

L'armée israélienne affirme dans son message à l'AFP avoir récemment arrêté environ "200 terroristes" à l'intérieur de l'hôpital Nasser, lors d'une "opération précise et ciblée" contre le mouvement palestinien Hamas dans ce secteur, sans infliger de "dégâts à l'hôpital, aux patients et au personnel médical".

"Des médicaments destinés aux otages ont été découverts, jamais remis et non utilisés", ainsi qu'un "grand nombre de munitions", assure l'armée israélienne.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement ciblés durant l'opération militaire que mène Israël dans le territoire palestinien depuis l'attaque sanglante perpétrée en territoire israélien le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Israël accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux de la bande de Gaza comme centres de commandement, ce que celui-ci dément.

 

 


L’Arabie saoudite se prépare à de fortes précipitations, la Défense civile émet une alerte

Cette semaine, davantage de précipitations sont prévues à La Mecque, à Jazan, à Asir, à Al-Baha, dans la province Ach-Charqiya et dans certaines régions de Riyad, ajoute le Centre national de météorologie. (Photo AN, Basheer Saleh)
Cette semaine, davantage de précipitations sont prévues à La Mecque, à Jazan, à Asir, à Al-Baha, dans la province Ach-Charqiya et dans certaines régions de Riyad, ajoute le Centre national de météorologie. (Photo AN, Basheer Saleh)
Cette semaine, davantage de précipitations sont prévues à La Mecque, à Jazan, à Asir, à Al-Baha, dans la province Ach-Charqiya et dans certaines régions de Riyad, ajoute le Centre national de météorologie. (Photo AN, Basheer Saleh)
Cette semaine, davantage de précipitations sont prévues à La Mecque, à Jazan, à Asir, à Al-Baha, dans la province Ach-Charqiya et dans certaines régions de Riyad, ajoute le Centre national de météorologie. (Photo AN, Basheer Saleh)
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  • Le Centre national de météorologie prévoit des précipitations supérieures à la moyenne pour le mois de mai
  • Les régions du sud comme Jazan, Najran, Asir et Al-Baha seront touchées par des précipitations moyennes à fortes, Jazan et Asir devant subir des pluies torrentielles et des vents violents

RIYAD: En Arabie saoudite, les précipitations devraient s’intensifier en fin de semaine, Riyad et sa périphérie étant susceptibles de connaître de fortes pluies de vendredi à mardi prochain.

En outre, le Centre national de météorologie (NCM) a déclaré aujourd’hui que «les prévisions pour le mois de mai indiquent une possibilité de précipitations supérieures à la moyenne».

Cette semaine, davantage de précipitations sont prévues à La Mecque, à Jazan, à Asir, à Al-Baha, dans la province Ach-Charqiya et dans certaines régions de Riyad, ajoute le NCM.

La Mecque et ses environs connaîtront de fortes averses, tandis que Riyad, Wadi Al-Dawasir et Al-Sulayil enregistreront des précipitations moyennes.

Les régions du sud comme Jazan, Najran, Asir et Al-Baha seront touchées par des précipitations moyennes à fortes, Jazan et Asir devant subir des pluies torrentielles et des vents violents.

La Direction générale de la défense civile d’Arabie saoudite a émis des alertes météorologiques et des consignes de sécurité.

Dans son message envoyé aux habitants, on peut lire ce qui suit: «Les prévisions du NCM indiquent des précipitations modérées à fortes dans la région de Riyad (Riyad, Diriyah, Muzahmiyah, Al-Harij, Al-Kharj, Hotat Bani Tamim, Al-Majmaah, Thadiq, Marat, Al-Ghat, Al-Zulfi, Chaqraa, et Huraymila). La Défense civile appelle tout le monde à la prudence et au respect de ses consignes. Que Dieu fasse pleuvoir des bienfaits et des bénédictions dans toutes les régions du pays. Votre coopération et votre sécurité sont notre priorité.»

Le NCM a également mis en garde contre des vents violents qui pourraient provoquer des tempêtes de sable, ce qui compliquerait davantage la situation. En conséquence, la Défense civile a demandé aux habitants de rester chez eux pendant les intempéries, d’éviter de se rendre dans les vallées et les zones gorgées d’eau, et de respecter toutes les consignes de sécurité.

Les Émirats arabes unis, Oman et Bahreïn ont été touchés la semaine dernière par de fortes tempêtes qui ont entraîné des précipitations sans précédent.

Les Émirats arabes unis ont connu leurs plus fortes précipitations en vingt-quatre heures depuis le début de l’enregistrement des données climatiques en 1949.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com