Les cocréateurs de l’émission Yalla mettent en lumière des récits positifs du Moyen-Orient

L’émission Yalla a été créée par Hayvi Bouzo et Len Khodorkovsky. (Twitter)
L’émission Yalla a été créée par Hayvi Bouzo et Len Khodorkovsky. (Twitter)
Short Url
Publié le Mercredi 27 avril 2022

Les cocréateurs de l’émission Yalla mettent en lumière des récits positifs du Moyen-Orient

  • Les cocréateurs affirment que l’idée de l’émission est née de leur volonté de rester engagés au Moyen-Orient et de partager toutes les histoires qui les fascinent au sujet de la région
  • Ils indiquent que l’émission se concentrera sur des histoires inédites et de nouvelles idées qui n’ont pas été couvertes dans les médias auparavant, dans l’espoir d’inspirer le changement et la collaboration par-delà les frontières

LONDRES: Dans une région en proie à une série de conflits, de crises et de différends, il est parfois difficile de regarder au-delà des nouvelles décourageantes en provenance du Moyen-Orient.

Cependant, un nouveau spectacle met l’accent sur la lumière qui brille à travers les ténèbres.

Lancée en décembre, l’émission Yalla a été créée par Len Khodorkovsky, directeur marketing et ancien responsable du département d’État américain, et Hayvi Bouzo, journaliste syro-américaine couvrant le Moyen-Orient.

Présentée en arabe, Yalla comprend des histoires et des entretiens avec des personnalités de la région et de l’étranger qui ont laissé leur empreinte au Moyen-Orient.

M. Khodorkovsky déclare dans une interview accordée à Arab News: «Nous voulions proposer une émission qui inspire les gens en partageant des histoires et des événements positifs qui se déroulent dans la région.»

«Nous venons tous les deux d’horizons différents. Je suis né en Union soviétique et je me suis installé aux États-Unis à l’adolescence. Hayvi est née à Damas, en Syrie. La vie l’a menée aux États-Unis d’une manière différente.»

Compte tenu de leur longue collaboration avec le département d’État américain et de leur intérêt pour la région, les cocréateurs affirment que l’idée de l’émission est née de leur volonté de rester engagés au Moyen-Orient et de partager toutes les histoires qui les fascinent au sujet de la région.

La journaliste syro-américaine déclare: «Il suffit que les gens voient l’espoir et les changements positifs. Il suffit qu’ils prennent conscience de ce qu’ils sont capables d’entreprendre pour réussir et avoir un avenir radieux. Alors, le changement peut réellement se produire.»

«Les médias jouent un rôle très important. En plus d’inspirer et de faire évoluer les points de vue, ils modifient la tournure prise par les événements. Nous espérons que notre émission pourra également y contribuer», ajoute-t-elle.

Yalla est un mot courant en arabe et en hébreu qui signifie «allons-y!». Il est fréquemment utilisé à travers le Moyen-Orient – à tel point que le public occidental en connaît la signification.

M. Khodorkovsky poursuit: «Nous cherchions un mot qui reflète ce que nous essayons de représenter. Yalla veut dire la même chose en arabe et en hébreu. C’est un mot très utilisé. Vous pourrez l’entendre pratiquement à la fin de chaque phrase. Cela avait donc du sens pour nous.»

Ils révèlent que l’émission s’inspire des accords d’Abraham qui ont normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU) en août 2020. Ils veulent montrer les possibilités qui découlent de cette coopération.

«Nous voulons mettre en lumière les personnes et les réussites. Nous voulons que les gens prennent conscience de ce que l’avenir pourrait être et de ce qu’il est déjà au présent», souligne M. Khodorkovsky.

Ils indiquent que 10 % de leur public se trouve en Israël, tandis que les 90 % restants viennent du monde arabe.

«Ce ne sont pas les pays auxquels nous pensions initialement, mais les gens ont changé la donne et ils recherchent ce genre de contenu, qu’ils soient au Liban, en Algérie, au Koweït ou à Bagdad», soutient-il.

L’émission comprend des entretiens avec des personnalités de la région et de l’étranger. L’une des discussions les plus importantes a eu lieu avec l’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, qui a joué un rôle important dans la concrétisation des accords d’Abraham.

Parmi les autres invités ont figuré la vedette hollywoodienne israélienne Lior Raz, qui incarne le rôle de Doron Kabilio dans le thriller politique Fauda sur Netflix, ainsi que l’astronaute Hazzaa al-Mansouri, premier émirati à s’aventurer dans l'espace.

Loin du style d’entretien traditionnel, l’émission se concentre davantage sur des histoires personnelles intimes et des anecdotes que les invités n’ont peut-être jamais partagées avec le public.

La journaliste syro-américaine explique: «Ce qui rapproche vraiment les gens, ce sont les points communs. Vous et moi pourrions avoir le même film préféré, par exemple. Peu importe d’où vous venez, ce sont ces petites choses qui unissent les gens.»

«Notre émission veut promouvoir la coexistence, l’amour et la tolérance – des valeurs quasi absentes du passé. Nous mettons l’accent sur ces questions qui rapprochent les gens», précise-t-elle. 

M. Khodorkovsky souligne: «Il est très facile pour nous de parler aux gens de ces choses simples que nous avons tous vécues. Parfois, la conversation mène à d’autres sujets et, franchement, cela surprend même les invités.»

Les cocréateurs indiquent que l’émission se concentrera sur des histoires inédites et de nouvelles idées qui n’ont pas été couvertes dans les médias auparavant, dans l’espoir d’inspirer le changement et la collaboration par-delà les frontières.

Se tournant vers l’avenir, ils révèlent qu’ils ont une liste d'invités passionnants à interviewer. Cependant, ce qui les intéresse plus que tout, c’est de visiter les pays de la région et de mener des entretiens sur le terrain avec des personnes du Moyen-Orient.

«Nous voulons parler au jeune public et aux personnes qui contribuent au changement dans leur pays, que ce soit en matière de création, de musique ou de gastronomie. Nous voulons nous rendre dans tous les pays modérés du Moyen-Orient», conclut M. Khodorkovsky.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com