La société saoudienne RPDC va lancer le premier robot pour mener des opérations pétrolières offshore

RPDC a été créée comme moteur efficace de développement et de commercialisation de technologies par la Saudi Arabia Advanced Research Alliance. (Photo fournie)
RPDC a été créée comme moteur efficace de développement et de commercialisation de technologies par la Saudi Arabia Advanced Research Alliance. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

La société saoudienne RPDC va lancer le premier robot pour mener des opérations pétrolières offshore

  • RPDC, qui aide les détenteurs de brevets locaux à commercialiser leurs idées, a travaillé avec Saudi Aramco pour développer son premier prototype robotique pour mener des opérations pétrolières offshore
  • Le robot sera utilisé pour le contrôle des fuites dans les canalisations se trouvant sous l'eau

RIYAD: La société saoudienne Research Products Development Co. (RPDC), une filiale de Taqnia, appartenant au PIF (le fonds public d’investissement saoudien), lance cette année son premier prototype robotique pour aider aux opérations pétrolières offshore, a déclaré son PDG.

«Le robot sera utilisé pour le contrôle des fuites dans les canalisations se trouvant sous l'eau», explique le PDG de RPDC, Abdelmohsen Almajnouni, à Arab News.

RPDC, qui aide les titulaires de brevets locaux à commercialiser leurs idées et à les transformer en produits, a travaillé avec Saudi Aramco pour développer ce prototype. «Le brevet du prototype appartient à Aramco et il est développé et testé par l'équipe de RPDC dirigée par l'expert international en robotique Nahid Sidki», indique Almajnouni. Ce robot sera bientôt prêt pour une production à grande échelle.

Alliances stratégiques

RPDC a été créée comme moteur efficace de développement et de commercialisation de technologies par la Saudi Arabia Advanced Research Alliance.

Saara est la première alliance dans son genre entre des entreprises de premier plan des secteurs public et privé. Les partenaires fondateurs sont Saudi Aramco, King Abdulaziz City for Science and Technology, la King Abdullah University of Science and Technology, Taqnia et la King Fahd University of Petroleum and Minerals.

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Le PDG de RPDC, Abdelmohsen Almajnouni. (Photo fournie)

RPDC vise à combler le fossé entre la recherche et le développement nationaux et le marché, en transformant l'innovation technologique et les brevets en opportunités commerciales prospères.

La société, basée à Riyad, a réussi à améliorer et à développer l'innovation technologique dans le Royaume et à générer de bons revenus dans les huit ans suivant sa création, soutient Almajnouni.

Avant la création de RPDC, les demandes de brevet dans le Royaume finissaient sur les étagères, et aucune action réelle n'était entreprise pour les approuver. Les choses ont changé après que l'entreprise est devenue opérationnelle.

«Il s’agissait de savoir comment créer une entité qui utilise les meilleures pratiques du monde pour développer cette propriété intellectuelle, ou encore mieux, pour faire évoluer la propriété intellectuelle vers un produit final», ajoute Almajnouni.

Exploiter l'innovation

La compagnie a beaucoup travaillé dans le domaine de la propriété intellectuelle ces dernières années, et avec beaucoup de succès. «Cela fait huit ans que nous avons entamé ce projet. Les défis ont été nombreux, mais je peux dire avec fierté que nous avons récemment pu lancer trois programmes principaux et d'autres produits divers», affirme Almajnouni.

 

FAITS MARQUANTS

  • Le robot sera utilisé pour le contrôle des fuites dans les canalisations se trouvant sous l'eau.
  • RPDC, qui aide les détenteurs de brevets locaux à commercialiser leurs idées et à les transformer en produits, a travaillé avec Saudi Aramco pour développer ce prototype.
  • Le brevet du prototype appartient à Aramco, et il est développé et testé par l'équipe de RPDC dirigée par l'expert international en robotique Nahid Sidki.
     

Il ajoute qu'au cours des cinq dernières années, l'entreprise s'est développée avec succès grâce au soutien des fondateurs de l'entreprise, des actionnaires, du gouvernement, et des efforts scientifiques de Saudi Aramco. «Je peux vous dire avec fierté que nous sommes une entreprise qui compte 30 personnes environ et que j'aurai une source régulière de revenus de plusieurs dizaines de millions de dollars par an. Nous exécutons divers projets selon le stade de leur commercialisation. En outre, RPDC a mené des analyses de marché pour de nouvelles entreprises», précise-t-il à Arab News.

Almajnouni souligne que la société génère des revenus de ses partenaires comme Aramco et Sabic.

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Nahid Sidki, directeur de la technologie de Research Products Development Company. (Photo fournie)

«Les revenus proviennent de nos clients, car nous faisons partie du Fonds d'investissement public. Nous sommes donc obligés de générer du profit. Cela signifie que nous offrons des services à nos clients et que ceux-ci paient pour les services», note-t-il.

L'autre service offert par RPDC est un partenariat stratégique avec des firmes de consultants. «Le défi a toujours été de savoir comment faire passer une propriété intellectuelle du laboratoire à l'industrie», ajoute Almajnouni. «Nous évaluons ces propriétés intellectuelles pour déterminer laquelle aboutirait finalement à un produit dont on aurait besoin, et pouvant être vendu. Nous proposons donc ce service appelé propriété intellectuelle ou examen des brevets lors de l'évaluation», explique-t-il.

Aboutir à la planche à dessin

Almajnouni précise que le produit que l'entreprise reçoit est testé de manière approfondie par l'équipe technique avant d'élaborer un plan d'affaires. «Ce doit être un produit que vous pouvez prendre; vous pouvez le tester et comprendre son fonctionnement. Vous pouvez même l'améliorer par la suite.»

 

EN BREF

  • RPDC a été créée comme moteur efficace de développement et de commercialisation de technologies par la Saudi Arabia Advanced Research Alliance.
  • Saara est la première alliance dans son genre entre des entreprises de premier plan des secteurs public et privé. Les partenaires fondateurs sont Saudi Aramco, King Abdulaziz City for Science and Technology, la King Abdullah University of Science and Technology, Taqnia et la King Fahd University of Petroleum and Minerals.

 

«L'autre activité que nous proposons est la préparation d’un plan d'affaires complet pour les clients, comprenant une évaluation et une étude de marché suivie d'un prototypage», ajoute-t-il. 

Almajnouni admet que le marché de la propriété intellectuelle, en général, est assez difficile. «Le développement de la propriété intellectuelle est risqué. Je ne suis pas certain que toute entreprise puisse se développer facilement, car la concrétisation de bon nombre de ces propriétés intellectuelles prendra du temps», fait-il remarquer. 

Un brevet peut être mis sur le marché, ou peut ne pas l’être. Mais ce qui ne peut être arrêté, c'est une idée qui arrive au bon moment.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur son excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.