A Bagdad, une artiste donne des couleurs à la grisaille des rues

 L'artiste irakien Wijdan al-Majed dessine une peinture murale représentant le poète irakien Muzzafar al-Nawab sur une structure en béton dans la capitale Bagdad le 26 avril 2022. Il tente de transformer la jungle de béton de Bagdad en une ville colorée avec des peintures murales représentant des personnalités bien connues du pays déchiré par la guerre et de l'étranger.
L'artiste irakien Wijdan al-Majed dessine une peinture murale représentant le poète irakien Muzzafar al-Nawab sur une structure en béton dans la capitale Bagdad le 26 avril 2022. Il tente de transformer la jungle de béton de Bagdad en une ville colorée avec des peintures murales représentant des personnalités bien connues du pays déchiré par la guerre et de l'étranger.
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Publié le Lundi 02 mai 2022

A Bagdad, une artiste donne des couleurs à la grisaille des rues

  • Les couleurs chatoyantes brisent la monotonie d'une capitale bétonnée et chaotique, où le long des avenues les câbles des générateurs électriques forment d'épais entrelacs
  • L'initiative lancée il y a neuf mois par le maire de Bagdad Alaa Maan vise à faire jaillir "la beauté dans la ville, transposer l'art dans la rue, éliminer la couleur grise, la couleur de la poussière"

BAGDAD: Juchée sur un échafaud au milieu d'un carrefour à Bagdad, Wijdan al-Majed fait danser son pinceau sur une fresque murale. L'artiste irakienne casse les codes dans la capitale ultra-bétonnée avec ses représentations de célébrités irakiennes et étrangères, comme Zaha Hadid ou Mère Teresa.

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Wijdan al-Majed s'estime acceptée par la société irakienne. (AFP).


Sous la houlette du maire de Bagdad, une quinzaine de fresques ont fleuri sur les murs de la capitale pour rendre hommage à des architectes, poètes, peintres ou intellectuels d'Irak et d'ailleurs dans le monde.


Les pieds ballants devant une structure en béton, Wijdan al-Majed apporte quelques touches ocres à la paupière du poète irakien Muzaffar al-Nawab. Accompagnant son portrait, des scènes de vie dans un village représentent des paysannes en habit traditionnel.

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C'est la première expérience de street-art pour Wijdan al-Majed, plutôt habituée à exhiber ses aquarelles et ses peintures acryliques dans l'atmosphère feutrée des salons d'expositions. (AFP).


Ses pots de peinture sont empilés dans un cageot, les brosses et pinceaux de différentes tailles trempent dans l'eau. A leur passage, voitures, motos et tuk-tuks ralentissent pour observer la scène atypique.


"Le plus beau des Muzaffar!", hurle un conducteur taquin.


"On apporte de la joie à des lieux abandonnés", dit d'un air amusé l'artiste de 49 ans qui enseigne à la faculté des Beaux-Arts.


C'est la première expérience de street-art pour Wijdan al-Majed, plutôt habituée à exhiber ses aquarelles et ses peintures acryliques dans l'atmosphère feutrée des salons d'expositions, souvent fréquentés par les mêmes cercles.


Aujourd'hui son art est "ouvert à tout le monde, à toutes les catégories" sociales, s'enthousiasme l'artiste, jean et chaussures tâchés de peinture. "Les artistes, les passants, les vendeurs ambulants, les jeunes et les moins jeunes".

« La société m'a acceptée »

Les couleurs chatoyantes brisent la monotonie d'une capitale bétonnée et chaotique, où le long des avenues les câbles des générateurs électriques forment d'épais entrelacs.


Sur une fresque, regard mystérieux et menton sur la paume, la défunte architecte anglo-irakienne Zaha Hadid pose devant ses réalisations.


Tout près, c'est le portrait de Jawad Salim, un des pères de l'art moderne irakien, et même le sociologue allemand Max Weber, entouré de livres.


Dans un pays largement conservateur, peindre en pleine rue s'accompagne de "défis importants" pour une femme, reconnaît Wijdan al-Majed.


Parfois des employés de la municipalité l'accompagnent pour l'assister sur le terrain. Pour les premières peintures, elle était aidée par un autre artiste, avant de poursuivre le projet seule.


"Il m'arrive de rester très tard dans la nuit, parfois jusqu'à minuit, deux heures du matin", raconte-t-elle. "La rue c'est inquiétant, c'est pas évident pour une femme d'y rester jusqu'à ces heures tardives".


Il y a aussi, dans certains cas, les commentaires désobligeants. "Je dois faire avec", concède-t-elle. "Je les entends et je n'y prête pas attention. Eux aussi ont commencé à s'habituer à une femme qui peint".


Une artiste irakienne à Dubaï lui a écrit pour lui dire qu'elle aurait rêvé travailler ainsi à Bagdad, mais qu'elle avait "peur de la société".


"Mais la société irakienne m'a acceptée", ajoute Mme Majed.

« Beauté dans la ville »

L'initiative lancée il y a neuf mois par le maire de Bagdad Alaa Maan vise à faire jaillir "la beauté dans la ville, transposer l'art dans la rue, éliminer la couleur grise, la couleur de la poussière".


L'architecte de formation choisit les personnalités qui sont dessinées. Il reconnaît qu'une capitale de neuf millions d'habitants qui produit jusqu'à 10.000 tonnes de déchets par jour attend aussi de grands projets d'infrastructures, entravés par les grands maux du pays: corruption, gestion hasardeuse des deniers publics et bureaucratie.


"La ville est la première victime: tout problème frappant un pays s'y reflète. Quand il y a du chômage, vous verrez des vendeurs ambulants (...) quand il y a une crise du logement, vous verrez des bidonvilles."


Les murs de Bagdad sont d'ailleurs couverts de graffitis partageant espoirs et messages politiques des manifestants mobilisés lors du soulèvement populaire de l'automne 2019. Ils dénonçaient pêle-mêle infrastructures en déliquescence et corruption endémique.


Dans le quartier populaire de Sadria, deux vendeurs de pastèques, l'un assis en tailleur, surplombent un rond-point. La reproduction d'un tableau de Hafidh al-Droubi a fait son petit effet.


"C'est le patrimoine de Bagdad et de l'Irak", s'émeut Fadel Abou Ali, 63 ans et vendeur de tissus, espérant voir de telles initiatives "se reproduire dans toutes les provinces".


Mais il attend plus des autorités. "Pas que les dessins, pas que les apparences. On veut aussi la propreté dans les rues de Bagdad, le tout-à-l'égoût, des jardins publics".


Les organisateurs des JO ont rendu hommage à l'athlète ougandaise Cheptegei

Cheptegei a participé au marathon féminin des Jeux olympiques de Paris moins d'un mois avant l'attentat. Elle a terminé à la 44e place. (AFP)
Cheptegei a participé au marathon féminin des Jeux olympiques de Paris moins d'un mois avant l'attentat. Elle a terminé à la 44e place. (AFP)
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  • Les organisateurs des Jeux ont diffusé un message au haut-parleur en français et en anglais pour évoquer l'athlète décédée à 33 ans.
  • Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris ont fait part de leur "profonde indignation et tristesse".

PARIS : "Une minute d'applaudissement": le comité d'organisation des JO a rendu hommage dimanche à l'issue du marathon paralympique à la marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei, décédée au Kenya après avoir brûlée vive par un homme présenté comme son compagnon.

Après l'arrivée sur l'esplanade des Invalides au cœur de Paris des derniers participants au marathon paralympique, vers midi, les organisateurs des Jeux ont diffusé un message au haut-parleur en français et en anglais pour évoquer l'athlète décédée à 33 ans, a constaté une journaliste de l'AFP.

"En sa mémoire, merci de bien vouloir participer à une minute d'applaudissement", ont-il demandé, tandis que la photo de Rebecca Cheptegei était diffusée sur l'écran géant au-dessus des tribunes.

Le public, clairsemé, a chaleureusement applaudi.

Les organisateurs ont ensuite diffusé un extrait de la chanson de Téléphone, "Un autre monde".

Rebecca Cheptegei, qui avait participé au marathon des JO (44e), est morte jeudi à 05H30 (02H30 GMT).

Elle avait été hospitalisée dimanche après avoir été arrosée d'essence et embrasée chez elle par le suspect, identifié comme Dickson Ndiema Marangach, alors qu'elle revenait de l'église avec ses enfants.

Sa mort a suscité une condamnation générale, les Nations unies la qualifiant de "meurtre violent".

Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris ont fait part de leur "profonde indignation et tristesse".

La ville de Paris rendra hommage également à Rebecca Cheptegei en donnant son nom à un site sportif, avait annoncé vendredi matin la maire de la capitale, Anne Hidalgo.


Réunion à Djeddah pour discuter de l'avenir des écosystèmes marins

Experts, researchers, and decision-makers in marine environment protection from within and outside the Kingdom will attend International Coral Reef Initiative meeting in Jeddah. (Supplied)
Experts, researchers, and decision-makers in marine environment protection from within and outside the Kingdom will attend International Coral Reef Initiative meeting in Jeddah. (Supplied)
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  • L'initiative, qui regroupe 45 pays couvrant 75 % des récifs coralliens de la planète, sert de plateforme mondiale pour la protection des écosystèmes marins.
  • L'initiative internationale pour les récifs coralliens se concentre sur la protection, la durabilité et la croissance de l'économie bleue

RIYADH : La 38e réunion de l'Initiative internationale pour les récifs coralliens se tiendra à Jeddah du 9 au 13 septembre, a rapporté samedi l'Agence de presse saoudienne.

Des experts, des chercheurs et des décideurs dans le domaine de la protection de l'environnement marin, venant de l'intérieur et de l'extérieur du Royaume, participeront à cet événement.

La réunion aura pour but d'échanger des connaissances, de relever des défis et de discuter des tendances futures en matière de protection des récifs coralliens.

L'initiative, qui regroupe 45 pays couvrant 75 % des récifs coralliens de la planète, sert de plateforme mondiale pour la protection des écosystèmes marins.

La réunion a pour objectif d'améliorer les méthodes de conservation des récifs coralliens face à des menaces telles que le changement climatique, la pollution et la pêche non durable, tout en encourageant la collaboration entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises privées.

Elle se concentrera sur l'organisation d'activités liées à l'économie bleue afin d'équilibrer le développement économique et la durabilité environnementale, et sur le renforcement des capacités humaines grâce à l'échange de connaissances et à la formation.

L'événement permettra également d'explorer les moyens de sensibiliser la société à l'importance des récifs coralliens pour la biodiversité et l'économie bleue.

Khaled bin Mohammad Asfahani, directeur général de l'Organisation générale pour la conservation des récifs coralliens et des tortues de la mer Rouge, a exprimé sa gratitude pour le leadership du Royaume et les outils réglementaires dont dispose l'organisation pour superviser la protection des récifs coralliens dans la mer Rouge.

Il a souligné la reconnaissance mondiale de l'organisation et le soutien des groupes de conservation internationaux, y compris l'Initiative internationale pour les récifs coralliens, en raison de ses ressources et de son expertise.

M. Asfahani a déclaré : « Nous nous réjouissons de l'arrivée d'un groupe de scientifiques : « Nous nous réjouissons de l'arrivée d'un groupe de scientifiques, de chercheurs et de décideurs pour discuter des progrès les plus récents en matière de conservation des récifs coralliens et pour partager leurs idées et leurs expériences.

« Cela permettra d'assurer la durabilité des ressources environnementales marines et du développement économique, ainsi que de fournir les informations nécessaires à la prise de décision ».

Asfahani emphasized the Kingdom’s commitment to sustainable development and coral reef protection — reflected in hosting the meeting — which aligns with Vision 2030’s goals of fostering international cooperation, developing human capacities, raising environmental awareness, and advancing research and innovation in marine conservation.

 


Le cirque 1903 vient pour éblouir Dhahran en 2024

Le King Abdulaziz Center for World Culture (Ithra) a accueilli l'ouverture du Cirque 1903 jeudi à Dhahran. (Photo Ithra Studios)
Le King Abdulaziz Center for World Culture (Ithra) a accueilli l'ouverture du Cirque 1903 jeudi à Dhahran. (Photo Ithra Studios)
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  • Selon la compagnie, l'année 1903 était considérée comme « l'apogée du divertissement ». Animaux et humains éblouissaient le public avec des numéros audacieux, de la musique entraînante et des lumières éblouissantes.
  • Le charismatique maître de cérémonie a déclaré au public : « Il y a tant de choses qui font battre le cœur d'un grand cirque.

DHAHRAN : Jeudi, le King Abdulaziz Center for World Culture (Ithra) a accueilli l'ouverture de Circus 1903, un spectacle de deux heures qui apporte au Royaume toute la magie d'un cirque traditionnel.

Selon la compagnie, l'année 1903 était considérée comme « l'apogée du divertissement ». Animaux et humains éblouissaient le public avec des numéros audacieux, de la musique entraînante et des lumières éblouissantes.

En 2024, les animaux ne font plus partie du spectacle. Néanmoins, l'expérience immersive a emmené le public dans un voyage spectaculaire de divertissement classique. Le maître de piste, David Williamson, a fait appel à de jeunes volontaires du public pour l'assister dans un numéro de comédie burlesque qui a donné lieu à des moments attachants, et il y a eu, bien sûr, beaucoup de jonglage, de danse et de cascades défiant la gravité.

Ce spectacle de deux heures apporte au Royaume toute la magie d'un cirque traditionnel. (Photo Ithra Studios)
Ce spectacle de deux heures apporte au Royaume toute la magie d'un cirque traditionnel. (Photo Ithra Studios)

Il n'y a peut-être pas d'animaux réels, mais les maîtres concepteurs de la société britannique Significant Object ont fabriqué des éléphants grandeur nature que trois marionnettistes ont travaillé à faire bouger harmonieusement aux côtés des humains dans le numéro.

Le charismatique maître de cérémonie a déclaré au public : « Il y a tant de choses qui font battre le cœur d'un grand cirque [...] lorsque vous regardez un artiste de cirque sous les projecteurs pendant ces quelques minutes, ce que vous voyez en réalité, c'est le dévouement de toute une vie à cette forme d'art, qui a été transmise de génération en génération.

« D'innombrables heures et années de pratique, de répétition et d'entraînement créent une œuvre d'art du cirque qui ne dure peut-être que quelques instants fugaces sous les feux de la rampe, mais qui restera à jamais dans votre mémoire.

L'expérience immersive a emmené le public dans un voyage spectaculaire de divertissement classique. (Photo Ithra Studios)
L'expérience immersive a emmené le public dans un voyage spectaculaire de divertissement classique. (Photo Ithra Studios)

Les producteurs de « The Illusionists », le spectacle de magie le plus vendu au monde, et les marionnettistes primés de « War Horse », transportent le public saoudien dans un espace magique.

« Ces artistes sont venus des quatre coins du monde pour vous présenter des exploits de bravoure, des acrobaties à couper le souffle et des numéros hypnotiques qui promettent d'éblouir et de ravir les spectateurs de tous âges », peut-on lire dans le communiqué officiel d'Ithra.

Le cirque se déroule jusqu'au 13 septembre, sans spectacle le 8 septembre, avec deux spectacles les 10, 12 et 13 septembre et un seul spectacle en soirée les 9 et 11 septembre. Les billets sont vendus à partir de SR100 (26 $) et une réduction de 20 % est accordée aux détenteurs d'une carte d'art ou d'une carte de membre premium d'Ithra.

Il convient de noter que le théâtre Ithra peut être frais, il est donc recommandé aux visiteurs d'apporter un pull ou une couverture. Les photos au flash ne sont pas autorisées, afin de garantir la sécurité des personnes présentes sur scène. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com