Ethiopie: le CPJ demande la libération de deux journalistes

A l'occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse, Daniel Bekele a rappelé le rapport publié en avril par l'EHRC, dénonçant les «détentions au mépris des procédures légales de journalistes et de salariés de médias» en Ethiopie. (Photo, AFP)
A l'occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse, Daniel Bekele a rappelé le rapport publié en avril par l'EHRC, dénonçant les «détentions au mépris des procédures légales de journalistes et de salariés de médias» en Ethiopie. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 mai 2022

Ethiopie: le CPJ demande la libération de deux journalistes

A l'occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse, Daniel Bekele a rappelé le rapport publié en avril par l'EHRC, dénonçant les «détentions au mépris des procédures légales de journalistes et de salariés de médias» en Ethiopie. (Photo, AFP)
  • Dessu Dulla et Bikila Amenu, journalistes de la télévision en ligne Oromia News Network (ONN), ont été arrêtés le 18 novembre 2021
  • Selon le CPJ, les deux journalistes doivent comparaître ce mardi 3 mai, après de multiples reports d'audience

ADDIS ABEBA: Le Comité de protection des Journalistes (CPJ) appelle les autorités éthiopiennes à libérer deux journalistes accusés d' « atteinte à la Constitution », chef potentiellement passible de la peine de mort, et à « cesser de cibler les membres de la presse ». 

Dessu Dulla et Bikila Amenu, journalistes de la télévision en ligne Oromia News Network (ONN), ont été arrêtés le 18 novembre 2021, indique le CPJ dans un communiqué reçu mardi, Journée internationale de la Liberté de la presse. 

ONN est considérée comme proche du Front de libération Oromo (OLF), parti d'opposition ayant renoncé à la lutte armée depuis le retour d'exil de ses dirigeants après l'arrivée au pouvoir en 2018 de l'actuel Premier ministre Abiy Ahmed, premier Oromo (la communauté la plus nombreuse du pays) à ce poste. 

« Après des mois de détention arbitraire, les poursuites pour subversion engagées contre les journalistes éthiopiens Dessu Dulla et Bikila Amenu, potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses », déclare la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, dans un communiqué. 

« Les autorités avaient des mois pour établir des charges crédibles à l'encontre des journalistes et le fait qu'elles ne l'aient pas fait montre simplement que la procédure a un caractère de représailles », ajoute-t-elle, estimant que « MM. Dessu et Bikila devraient être libérés immédiatement et sans condition ». 

Selon le CPJ, les deux journalistes doivent comparaître ce mardi 3 mai, après de multiples reports d'audience. 

MM. Dessu et M. Bikila sont accusés d' « atteinte à la Constitution », indique le CPJ, citant leur avocat, Gudane Fekadu. 

Ce chef est passible de trois ans de prison à la perpétuité, mais selon M. Gudane, le Parquet demande l'application de l'article 258 du Code pénal qui prévoit la peine de mort en cas de circonstances aggravantes, comme par exemple lorsque les faits ont été commis durant une guerre civile. 

Un conflit armé oppose depuis novembre 2020 le gouvernement fédéral éthiopien et des rebelles de la région du Tigré. Ces derniers se sont alliés à une rébellion de la région Oromia, l'Armée de libération Oromo (OLA), issu d'une scission de l'OLF. 

Par ailleurs, dans un communiqué publié mardi, Daniel Bekele, chef de la Commission éthiopienne des droits de l'Homme (un organisme public indépendant), s'est dit inquiet de l'arrestation, dimanche, par des policiers en civil, « du journaliste Gobeze Sisay, dont la localisation est inconnue depuis ». 

A l'occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse, Daniel Bekele a aussi rappelé le rapport publié en avril par l'EHRC, dénonçant les « détentions au mépris des procédures légales de journalistes et de salariés de médias » en Ethiopie. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.