Brexit: Londres dit vouloir un accord mais renvoie la balle à Bruxelles

Le chancelier du duché de Lancaster  Michael Gove s'adresse au journaliste britannique Andrew Marr lors d'une apparition au programme politique de la BBC The Andrew Marr Show à Londres, le 18 octobre 2020 (Jeff OVERS, BBC, AFP)
Le chancelier du duché de Lancaster Michael Gove s'adresse au journaliste britannique Andrew Marr lors d'une apparition au programme politique de la BBC The Andrew Marr Show à Londres, le 18 octobre 2020 (Jeff OVERS, BBC, AFP)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

Brexit: Londres dit vouloir un accord mais renvoie la balle à Bruxelles

  • « J'espère toujours que nous aurons un accord », a déclaré le ministre d'Etat Michael Gove
  • Il prévoit de lancer dans les prochains jours une campagne d'information sous le slogan « Le temps presse »

LONDRES : Le gouvernement britannique a déclaré dimanche toujours vouloir conclure un accord commercial post-Brexit avec l'Union européenne, malgré des négociations dans l'impasse, tout en estimant que la balle était « dans le camp » des Européens.

« J'espère toujours que nous aurons un accord », a déclaré le ministre d'Etat Michael Gove sur la chaîne Sky News. 

« Je veux un accord, j'ai très envie d'y parvenir mais pour cela, il faut que les deux parties fassent des compromis. Ce n'est pas ce que l'UE fait en ce moment », a-t-il ajouté, estimant que les Européens ne semblaient pas « sérieux » dans leur volonté d'aboutir.

Déjà poussives, les négociations commerciales se sont envenimées jeudi quand les 27 réunis en conseil ont exigé des concessions de Londres, tout en disant vouloir poursuivre les pourparlers pour arriver à un accord de libre-échange avant l'année prochaine, quand les règles européennes cesseront de s'appliquer.

Mais Londres a refusé net, conditionnant la poursuite des discussions à « un changement fondamental d'approche » de la part des Européens. Un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson avait souligné que pour les Britanniques, les négociations commerciales étaient « finies ». 

Le négociateur en chef européen Michel Barnier et son homologue britannique David Frost doivent s'entretenir lundi au sujet du « format » des pourparlers, selon la Commission européenne.

« La balle est dans son camp », a insisté Michael Gove à propos du négociateur européen. Sur la BBC, il a répété que la porte des négociations restait « entrouverte » si l'UE modifiait effectivement « sa position ». 

Accélérer les préparatifs

Il rencontrera lui-même lundi à Londres le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, au sujet de la mise en oeuvre du traité de divorce ayant encadré la sortie du Royaume-Uni de l'UE le 31 janvier dernier. 

A défaut d'accord commercial permettant au Royaume-Uni de retrouver sa pleine souveraineté, a souligné M. Gove, son pays n'hésiterait pas à opter pour un « no deal » au 1er janvier, potentiellement dévastateur pour des économies déjà fragilisées par la pandémie, avec le rétablissement de quotas et droits de douanes entre les 27 et Londres. 

Les discussions butent toujours sur trois sujets: l'accès pour les Européens aux poissonneuses eaux britanniques, les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord.

Quelle que soit l'issue des négociations, accord ou « no deal », l'exécutif britannique va exhorter cette semaine les entreprises à accélérer leurs préparatifs pour faire face aux nouvelles règles douanières qui seront d'application dès janvier.  

Il prévoit de lancer dans les prochains jours une campagne d'information sous le slogan « Le temps presse ». Mardi, le Premier ministre Boris Johnson et Michael Gove s'entretiendront avec des représentants d'organisations professionnelles et d'entreprises.

« A la fin de cette année, nous quitterons le marque unique européen et l'union douanière, et cela signifie qu'il y aura à la fois de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour les entreprises », a déclaré M. Gove dans un communiqué. « Des changements interviendront dans tout juste 75 jours et le temps presse pour que les entreprises agissent ». 

Dans un communiqué, l'organisation patronale européenne, BusinessEurope, en a appelé à la responsabilité des négociateurs pour « trouver un accord », « la seule manière d'éviter l'incertitude et une perturbation majeure ».


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.