«Le contenu en arabe, pas assez modéré», selon le Conseil de surveillance de Meta

«Meta et Facebook déploient de nombreux efforts pour détecter les fake news», a assuré Mme Wolbers, ajoutant que «la détection de la désinformation est un processus difficile» (Photo, Twitter).
«Meta et Facebook déploient de nombreux efforts pour détecter les fake news», a assuré Mme Wolbers, ajoutant que «la détection de la désinformation est un processus difficile» (Photo, Twitter).
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Publié le Mercredi 18 mai 2022

«Le contenu en arabe, pas assez modéré», selon le Conseil de surveillance de Meta

  • Meta et ses nombreuses plates-formes de réseaux sociaux été de nombreuses fois pointées du doigt pour des questions de modération de contenu
  • «La modération de contenu en arabe n’est pas bien développée, pas bien exploitée», a expliqué Rachel Wolbers lors du Forum des femmes arabes à Dubaï

DUBAÏ: Les contenus en langue arabe ne sont pas suffisamment modérés en ligne, a avoué Rachel Wolbers, directrice de l’engagement mondial du Conseil de surveillance de Meta, lors de la conférence Top CEO - Forum des femmes arabes (AWF), mardi à Dubaï.

«Meta et Facebook déploient de nombreux efforts pour détecter les fake news», a assuré Mme Wolbers, ajoutant que «la détection de la désinformation est un processus difficile».

«Je n’ignore pas que l’entreprise n’en fait pas assez; le Conseil de surveillance insiste constamment sur la nécessité d’améliorer la modération de contenu en arabe, car elle n’est pas bien développée, pas bien exploitée», a-t-elle poursuivi.

En ce qui concerne la modération de contenu, Meta et ses nombreuses plates-formes de réseaux sociaux ont à maintes reprises fait l’objet de critiques lorsque le racisme, l’extrémisme et les comportements antisociaux ont émergé sur ces plates-formes. L’entreprise a donc mis en place un Conseil de surveillance indépendant pour modérer ces contenus.

Meta et ses nombreuses plates-formes de réseaux sociaux ont à maintes reprises fait l’objet de critiques (Photo fournie).

Cependant, le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal J. Abbas, a questionné le rôle de ce conseil pour faire bouger les choses. «Je suis favorable à la mise en place d’un Conseil de surveillance chez Facebook, Twitter, Snapchat ou TikTok... Mais ont-ils vraiment leur mot à dire? Que peuvent-ils vraiment faire?»

Le directeur général de Snapchat pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Hussein Freijeh, a estimé que la technologie des réseaux sociaux en elle-même n’était ni bonne ni mauvaise, affirmant que tout dépendait de l’utilisateur. «Snapchat fonctionne avec une dynamique culturelle régionale en termes de sécurité et de contenu. C’est un outil utile pour les créateurs de contenu», a-t-il expliqué.

Si les fake news n’ont en aucun cas été créées par les réseaux sociaux, la vitesse et l’accessibilité qu’elles offrent font que les comportements nuisibles et malveillants ont aujourd’hui une portée plus grande que jamais.

«Les réseaux sociaux ont donné la liberté aux gens», a affirmé Khaled Janahi, le président de Vision 3, lors de la conférence, avant de prévenir qu’il était nécessaire les utiliser correctement. 

Le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal J. Abbas, a questionné le rôle de ce conseil pour faire bouger les choses (Photo, AN/Zubiya Shaikh).

«Personne n’est contre la liberté, mais nous devrions être aussi contre le chaos», a souligné M. Abbas. «Nous parlons de milliards de personnes, de milliards de messages. Il est donc physiquement impossible de tout surveiller. Le temps qu’on s’en occupe, le mal aura très probablement été fait.»

«En 2016, une fake news a circulé sur Facebook et sur d’autres plates-formes à propos d’une pizzeria qui maltraitait des enfants, poussant un homme à se rendre au restaurant, muni d’une arme, et à tirer», a poursuivi le rédacteur en chef. Cet incident est connu sous le nom de «Pizzagate», une théorie conspirationniste qui a fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux et a entraîné de graves conséquences, notamment la «création» d’un faux journal, le Denver Guardian. Ce journal prétendait avoir piraté les courriels de l’ancienne secrétaire d’État et candidate à la présidence, Hillary Clinton, et découvert un réseau de prostitution d’enfants dirigé par des démocrates.

«Cette rumeur a obtenu plus de vues que ses réfutations. Plus l’histoire est folle, plus elle crée de contenu, et plus les sites Web comme Facebook attirent des utilisateurs», a indiqué M. Abbas. «Les fausses nouvelles sont infinies, mais nous devons continuer à les combattre.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com