Mobilisation en Tunisie contre l'amendement de la loi de l'audiovisuel

« Médias libres» ont scandé des centaines de manifestants rassemblés à Tunis (Photo, AFP)
« Médias libres» ont scandé des centaines de manifestants rassemblés à Tunis (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Mobilisation en Tunisie contre l'amendement de la loi de l'audiovisuel

  • Le chef du syndicat des journalistes, Mohamed Yassine Jlassi, a indiqué aux médias que ces amendements « menaçaient la scène médiatique tunisienne »
  • « Si les amendements sont approuvés, ce sera un désastre pour le processus démocratique et pour la liberté d'expression dans le pays ».

TUNIS : Des journalistes ont manifesté mardi devant le Parlement tunisien pour protester contre une proposition d'amendement du décret-loi réglementant l'audiovisuel en Tunisie, qu'ils considèrent comme « une menace ».

« Médias libres, journaliste indépendant », « la révision du (décret-loi) 116 » ne passera pas » ou encore « aucun amendement » et « la liberté de la presse est une ligne rouge », ont scandé des centaines de manifestants rassemblés à Tunis.

Mardi, les députés devaient débattre et procéder au vote sur une proposition d'amendements au décret-loi 116, qui réglemente le secteur des médias et a été approuvé à la suite de la révolution de 2011 ayant renversé le régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

La coalition Al Karama (islamiste) a présenté en mai trois amendements, proposant notamment que les « créations de chaînes de télévision et de radio par satellite ne soient soumises à aucune autorisation » préalable de la Haica, instance indépendante de régulation de l'audiovisuel.

Le chef du syndicat des journalistes, Mohamed Yassine Jlassi, a indiqué aux médias que ces amendements « menaçaient la scène médiatique tunisienne, ils ne servent que les propriétaires d'institutions interdites (...) et légitiment le chaos ».

Selon des observateurs et organisations de la société civile, la liberté d'expression est l'acquis le plus important depuis la révolution.

Le Syndicat des journalistes avait dénoncé lundi ces amendements, estimant qu'ils « ouvrent la porte l'argent corrompu et suspect, qui pénétrera davantage la scène audiovisuelle, gâchera la vie publique et enfreindra les règles de la concurrence loyale et les principes de transparence et de démocratie ».

Le chef de la Haica, Nouri Lajmi, a déclaré que cette proposition d'amendements servait « des agendas politiques, car il existe des chaînes qui diffusent illégalement et bénéficient du soutien politique de partis tels que Qalb Tounes et Ennahda, et bénéficieront des amendements ».

La Haica considère la chaîne Nessma fondée par Nabil Karoui, chef du parti Qalb Tounes et Zitouna TV, proche du parti d'inspiration islamiste Ennahda, comme illégaux. 

D'après M. Lajmi, « si les amendements sont approuvés, ce sera un désastre pour le processus démocratique et pour la liberté d'expression dans le pays ».

Dans un communiqué conjoint, de nombreuses ONG ont également fustigé une proposition d'amendement qui « sapera l'indépendance » de la Haica, et « servira des acteurs politiques particuliers et des lobbys financiers qui sont contre une régulation indépendante et cherchent à dominer les médias audiovisuels ». 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.