Au procès Charlie Hebdo, les armes «pourries» et l'ombre de Saïd Kouachi

Un croquis de la salle d'audience réalisé le 3 septembre 2020 au palais de justice de Paris montre cinq des 14 accusés, (en haut à gauche) Abdelaziz Abbad, Michel Catino, Said Makhlouf, Metin Karasular et Mohamed Fares, le deuxième jour du procès des complices des meurtres jihadistes de Charlie Hebdo en 2015 (Photo, AFP)
Un croquis de la salle d'audience réalisé le 3 septembre 2020 au palais de justice de Paris montre cinq des 14 accusés, (en haut à gauche) Abdelaziz Abbad, Michel Catino, Said Makhlouf, Metin Karasular et Mohamed Fares, le deuxième jour du procès des complices des meurtres jihadistes de Charlie Hebdo en 2015 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

Au procès Charlie Hebdo, les armes «pourries» et l'ombre de Saïd Kouachi

  •  Le terrorisme, c'est beaucoup trop haut pour moi, je suis loin de ce genre d'affaires », a poursuivi le trentenaire
  • « Abbad n'aurait pas reconnu Saïd Kouachi alors qu'il a habité pendant 15 ans à 50 mètres? C'est du foutage de gueule »

PARIS : Des éléments troublants, mais pas de certitudes: au procès des attentats de janvier 2015, la cour n'est pas parvenue mercredi à lever le doute sur l'implication d'Abdelaziz Abbad, délinquant de Charleville-Mézières suspecté d'avoir recherché des armes pour les auteurs des attaques.

Quels liens Abdelaziz Abbad a-t-il noués avec Amédy Coulibaly et les frères Kouachi? « Il n'y a aucun élément dans le dossier qui pourrait me relier à ces gens-là », a évacué l'accusé, polo noir, cheveux sombres et bras croisés, devant la cour d'assises spéciale de Paris.

« Oui j'ai fait du trafic d'armes » mais dans le cadre d'une affaire de « droit commun ». « Le terrorisme, c'est beaucoup trop haut pour moi, je suis loin de ce genre d'affaires », a poursuivi le trentenaire, au terme d'un interrogatoire confus et décousu. 

Originaire de Charleville-Mézières (Ardennes), ville des épouses de Chérif et de Saïd Kouachi, Abdelaziz Abbad a multiplié avant les attentats les contacts avec Ali Riza Polat, bras droit d'Amédy Coulibaly, ainsi qu'avec deux autres accusés, Metin Karasular et Michel Catino.

A l'époque, il gérait un garage avec un autre accusé, Miguel Martinez, tout en donnant dans les affaires de stupéfiants. C'est dans le cadre d'une transaction portant sur de la drogue qu'il aurait récupéré un sac de 8 ou 9 armes, objet de multiples débats lors du procès.

Ce sac, selon l'accusation, avait été auparavant acheté par Ali Rizat Polat et Amédy Coulibaly. Mais ces derniers les avaient refusées, les jugeant « pourries ». Une partie de cet arsenal a été revendu à des personnes extérieures aux attentats, les autres ont fini dans la Meuse.

Au-delà de cette transaction, autour de laquelle la « filière belgo-ardennaise » s'est nouée et qui pourrait avoir été suivie d'autres échanges, ce sont les déclarations en garde à vue de l'accusé qui suscitent des interrogations.

Abbad, qui se trouvait incarcéré dans une affaire d'assassinat lors de sa mise en cause, a raconté avoir reçu, alors qu'il disposait des armes, la visite de son ex-beau frère, Marouan H., accompagné d'un homme ressemblant à Saïd Kouachi.

Lors de cette rencontre, survenue en décembre 2014, cet homme lui aurait dit: « on veut des kalachs, deux kalachs » ainsi que des « pistolets et des gilets pare-balles », selon les propos rapportés par l'accusé aux policiers.

« arrête de pleurer »

A-t-il menti? S'est-il trompé? Face à la cour, Abdelaziz Abbad, qui a côtoyé l'épouse de Saïd Kouachi lorsqu'il se trouvait au collège mais assure n'avoir jamais fréquenté le tueur de Charlie Hebdo, a tenu à nuancer ces déclarations.

« Y a toutes les images qui sont passées à la télé, j'ai cru reconnaître ce mec. Mais j'ai jamais dit que c'était lui, j'ai juste dit qu'il lui ressemblait », insiste le trentenaire, soucieux d'évacuer tout quiproquo: « Kouachi, de base, c'était pas possible que ce soit lui ».

La cour, face aux explications désordonnées de l'accusé, se montre circonspecte.
« Vous n'êtes pas tombé de la dernière pluie, M. Abbad », insiste le premier assesseur,  estimant que l'accusé, qui a livré plusieurs informations-clé aux enquêteurs, savait ce qu'il faisait en évoquant le nom du jihadiste.

Sur les bancs, des avocats de parties civiles s'agacent des incohérences de l'accusé, qui se dit novice en matière de trafic d'armes. Coutumier des interventions intempestives, Ali Riza Polat tente d'éreinter à sa façon la défense de l'Ardennais: « tu vendais des armes six mois avant, sac à merde! »

Jusque-là pondéré, Abbad devient provocateur. « Arrête de pleurer, toi, dans ta cagette! ». L'avocate de Polat, Isabelle Coutant-Peyre, tente de calmer le jeu: « mon client est toujours révolté ». « Qu'il se révolte contre lui-même, qu'il arrête d'insulter les gens », rétorque l'accusé.

Le calme revenu, un témoin-clé se présente à la barre: Marouan H., ex-beau frère de l'accusé. Le jeune homme, mis hors de cause par l'enquête, se veut catégorique: les propos d'Abbad, « c'est que des bêtises, les Kouachi je les ai jamais vus », assure le jeune homme, qui évoque une logique de « vengeance » d'Abbad. 

« C'est parce que j'ai flirté avec sa copine », assure Marouan H., avant de jeter un coin dans la défense de l'accusé. « Abbad n'aurait pas reconnu Saïd Kouachi alors qu'il a habité pendant 15 ans à 50 mètres? C'est du foutage de gueule ».


Macron au Brésil, pour évoquer une "relation transatlantique réimaginée"

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de l'ouverture du festival « Notre avenir – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique » à Salvador, dans l'État de Bahia, au Brésil, le 5 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de l'ouverture du festival « Notre avenir – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique » à Salvador, dans l'État de Bahia, au Brésil, le 5 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron est arrivé à Salvador de Bahia pour promouvoir une « relation transatlantique réimaginée » entre l’Amérique du Sud, l’Afrique et la France, à travers la culture, la mémoire et la jeunesse
  • Cette visite s’inscrit dans une refondation des liens franco-africains, marquée par la reconnaissance de l’esclavage, la restitution d’objets coloniaux et la préparation du sommet Afrique–France à Nairobi en 2026

SALVADOR: Emmanuel Macron est arrivé mercredi à Salvador de Bahia, au Brésil, pour plaider en faveur d'une "relation transatlantique réimaginée" associant Amérique du Sud et Afrique, avant de participer à un sommet climat à Belem, a indiqué l'Elysée.

Le président français doit participer à l'ouverture du festival "Notre futur – Brésil-France, dialogues avec l'Afrique", qui réunit "les jeunesses et les nouvelles voix des sociétés civiles brésiliennes, africaines et françaises", a expliqué la présidence.

Il s'agit d'un "temps fort de la saison culturelle France-Brésil" qui a scandé l'année 2025.

La capitale de l'Etat de Bahia, dans le nord-est du pays, fut l'un des points d'arrivée majeurs des esclaves africains déportés. Elle est aujourd'hui le foyer vibrant de la culture afro-brésilienne.

Cette étape vise donc "à célébrer et à travailler avec Brasilia à une relation transatlantique réimaginée", associant les "partenaires africains", selon la présidence française.

Emmanuel Macron doit aussi visiter une galerie dédiée au photographe et anthropologue français Pierre Fatumbi Verger (1902-1996), et la Maison du Bénin, où il découvrira l'exposition "Je suis un fleuve noir".

Pour Paris, "cette visite à Bahia s'inscrit dans la politique de refondation et de renouvellement de notre relation avec l'Afrique", au moment où les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines sont souvent distendues, voire glaciales comme au Sahel.

La culture est un point fort de cette "refondation", fait-on valoir dans l'entourage du président français, qui a enclenché une démarche de restitution des "objets volés pendant l'époque coloniale".

Autre volet: "la reconnaissance de l'esclavage", qui sera aussi mise en avant à Salvador, point de débarquement "d'un très grand nombre d'esclaves, qui venaient notamment de tout le golfe du Bénin et notamment du port de Cotonou", a fait valoir une conseillère présidentielle.

"Bahia, c'est un point d'étape. On se donne rendez-vous également à Nairobi en mai, pour le nouveau sommet Afrique-France qu'on organise pour la première fois dans un pays anglophone", a souligné l'Elysée.

Jeudi, Emmanuel Macron se rendra à Belem, en Amazonie brésilienne, pour prononcer un discours au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement réunis par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avant le début de la COP30, conférence de l'ONU sur le climat.

Il terminera sa tournée vendredi à Mexico où il sera accueilli par la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, un an après sa prise de fonctions.


Premières heures de semi-liberté pour Kohler et Paris à l'ambassade de France à Téhéran

Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France. (AFP)
Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux par visioconférence. "Ils l'ont remercié pour son engagement" afin d'obtenir leur libération, a aussi déclaré Pierre Cochard sur la radio RTL
  • Emanuel Macron a aussi parlé à son homologue iranien Massoud Pezeshkian, demandant la "libération pleine et entière", "le plus rapidement possible", de Cécile Kohler et Jacques Paris

PARIS: Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l'ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l'Iran semble vouloir lier au sort d'une Iranienne poursuivie en France.

"Je les ai trouvés très heureux, très soulagés tous les deux par cette libération", a raconté mercredi matin sur la radio France Inter l'ambassadeur de France à Téhéran Pierre Cochard, qui est allé les chercher mardi à la sortie de la prison d'Evine, de sinistre réputation.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux par visioconférence. "Ils l'ont remercié pour son engagement" afin d'obtenir leur libération, a aussi déclaré Pierre Cochard sur la radio RTL.

Emanuel Macron a aussi parlé à son homologue iranien Massoud Pezeshkian, demandant la "libération pleine et entière", "le plus rapidement possible", de Cécile Kohler et Jacques Paris.

A Soultz (Haut-Rhin, est de la France) où a grandi Cécile Kohler, dont le portrait orne la façade de la mairie, les habitants racontaient leur soulagement. "On est impatients qu'elle revienne, on espère que l'Iran ne va pas la retenir", confiait l'un d'eux, Mathieu Taquard.

Mardi soir, les parents ont pu parler par téléphone à leur fille: "Elle disait qu'elle était en forme, et qu'elle avait hâte de revenir", a résumé à l'AFP le maire de Soultz, Marcello Rotolo.

L'ambassadeur a donné quelques éléments sur le déroulé de leur libération.

"On s'est rendus à la prison d'Evine, qui est au nord de Téhéran. L'ambassade se trouve plutôt au centre, donc il y a un trajet important. On s'est présentés, il y avait plusieurs portes à franchir, une barrière. Cela a pris un peu de temps, en coordination avec les autorités iraniennes", a-t-il expliqué. "Les grands portes de la prison d'Evine se sont ouvertes, et on a pu croiser le regard de Cécile et Jacques", qui "avaient été informés à la dernière minute" de leur sortie.

"C'est évidemment un moment qu'on n'oublie pas", a-t-il dit. "Les premiers mots, c'étaient des larmes, des sourires mêlés de larmes. On est restés quelques instants ensemble et puis ensuite on est montés dans la voiture" pour gagner l'abri de l'ambassade, où ils sont protégés par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en espérant pouvoir quitter rapidement l'Iran.

Iranienne à l'ambassade 

Les autorités iraniennes, qui les accusent d'espionnage, considèrent qu'ils sont en "libération conditionnelle", "libérés sous caution" et "placés sous surveillance jusqu'à la prochaine étape judiciaire".

"Nous n'allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais", a promis le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

Professeure de lettres de 41 ans, et enseignant retraité de 72 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran.

Considérés comme des "otages d'Etat" par la France, qui à l'instar d'autres pays occidentaux accuse Téhéran de capturer des étrangers sur son sol pour négocier ensuite leur libération, ils étaient les deux derniers Français détenus sur le sol iranien.

Lourdement sanctionné par de nombreux membres de la communauté internationale, notamment pour ses activités nucléaires, l'Iran détiendrait selon des sources diplomatiques au moins une vingtaine d'Occidentaux qu'il pourrait utiliser comme levier pour obtenir la libération de certains de ses ressortissants à l'étranger ou obtenir des gages politiques.

Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran avait rendu publique en septembre la possibilité d'un accord de libération en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février, accusée d'avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux.

Téhéran semble afficher sa volonté de mettre en parallèle les deux dossiers, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi annonçant mercredi matin que Mme Esfandiari, sous contrôle judiciaire depuis octobre dans l'attente de son procès en janvier, se trouvait désormais à l'ambassade d'Iran et "nous espérons qu'elle rentrera quand son procès sera achevé".

Les autorités françaises n'ont pas commenté cette annonce qui pourrait avoir des conséquences sur la date à laquelle les deux Français pourront quitter l'Iran.

L'élargissement de Cécile Kohler et Jacques Paris pourrait ouvrir la voie à un apaisement des relations entre l'Iran et la France. "Lorsqu'ils seront sur le territoire français, effectivement, cela ouvrira une possibilité de renouer des relations normales avec ce pays", a estimé M. Cochard.


Les deux ex-prisonniers français disent qu'ils n'auraient «pas tenu» en Iran sans le soutien en France 

Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis mardi de prison en Iran et installés à l'ambassade de France à Téhéran, ont dit qu'ils n'auraient pu endurer une si longue détention sans la mobilisation en France pour les soutenir, a dit mercredi l'ambassadeur. (AFP)
Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis mardi de prison en Iran et installés à l'ambassade de France à Téhéran, ont dit qu'ils n'auraient pu endurer une si longue détention sans la mobilisation en France pour les soutenir, a dit mercredi l'ambassadeur. (AFP)
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  • "Ils m'ont demandé de passer un message pour dire à leurs familles, mais aussi à tous ceux qui les ont soutenus en France, que sans ce soutien, il n'auraient pas pu tenir", a dit Pierre Cochard sur la radio publique France Inter
  • "Il faut attendre le diagnostic des médecins, mais je les ai trouvés d'abord très heureux, très soulagés tous les deux, par cette libération, on le comprend après trois ans et demi de détention dans des conditions difficiles", a ajouté le diplomate

PARIS: Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis mardi de prison en Iran et installés à l'ambassade de France à Téhéran, ont dit qu'ils n'auraient pu endurer une si longue détention sans la mobilisation en France pour les soutenir, a dit mercredi l'ambassadeur.

"Ils m'ont demandé de passer un message pour dire à leurs familles, mais aussi à tous ceux qui les ont soutenus en France, que sans ce soutien, il n'auraient pas pu tenir", a dit Pierre Cochard sur la radio publique France Inter.

"Il faut attendre le diagnostic des médecins, mais je les ai trouvés d'abord très heureux, très soulagés tous les deux, par cette libération, on le comprend après trois ans et demi de détention dans des conditions difficiles", a ajouté le diplomate.

Après trois ans et demi de détention, ils ont été remis lundi aux autorités françaises à Téhéran et se trouvent actuellement à l'ambassade de France.

Pour autant, ils ne sont pas autorisés à quitter le territoire de la République islamique.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a souligné sur la radio privée RTL que la France n'avait "pas de certitude sur le moment où" la libération définitive de Cécile Kohler et Jacques Paris interviendrait.

"Mais nous n'allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais", a-t-il promis.

"Ce n'est qu'une étape, et nous allons continuer à nous mobiliser sans relâche pour obtenir leur libération définitive", a-t-il ajouté, insistant par ailleurs sur la discrétion nécessaire pour "garantir le succès de ce type de manœuvre diplomatique".

"Donc nous ne révélons pas le détail de ces discussions que nous avons avec les autorités à tous les niveaux du Président de la République jusqu'à l'ambassadeur à Téhéran que je veux féliciter pour sa mobilisation", a ajouté le ministre alors que les autorités iraniennes ont évoqué dès septembre un accord sur un échange de prisonniers.

Depuis une dizaine d'années, l'Iran multiplie les arrestations de ressortissants occidentaux, notamment français, les accusant le plus souvent d'espionnage, afin de les utiliser comme monnaie d'échange pour relâcher des Iraniens emprisonnés dans des pays occidentaux ou afin d'obtenir des gages politiques.

Au moins une vingtaine d'Occidentaux seraient encore détenus, selon des sources diplomatiques.

Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran a rendu publique le 11 septembre la possibilité d'un accord de libération des deux Français en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Son avocat français, Me Nabil Boudi, s'est réjoui de la libération Cécile Kohler et Jacques Paris, assurant que sa cliente a été "détenue injustement".

Celle-ci a été libérée sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès prévu en janvier.