Recruter et former d'ici l'été, gros défi pour les hôteliers et restaurateurs de France

Une femme visite la Cité internationale de la gastronomie et du vin le 6 mai 2022 à Dijon. (AFP).
Une femme visite la Cité internationale de la gastronomie et du vin le 6 mai 2022 à Dijon. (AFP).
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Publié le Mardi 31 mai 2022

Recruter et former d'ici l'été, gros défi pour les hôteliers et restaurateurs de France

PARIS: Recruter et former le personnel pour avoir des équipes complètes d'ici l'été est la préoccupation principale des hôteliers et restaurateurs, confrontés à une pénurie de personnel à quelques semaines d'une saison touristique où ils s'attendent à une excellente fréquentation.

"Les indicateurs sont au vert", constate Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), selon lequel les fortes réservations pour les week-ends de l'Ascension et la Pentecôte augurent d'une "belle saison 2022", portée par une clientèle à "plus de 70%" française, a-t-il déclaré sur BFM Business.

"Le désir de voyager est beaucoup plus fort que nous ne l'envisagions il y a 5-6 mois. Les hôtels, je l'espère, seront totalement pleins cet été", a affirmé de son côté le PDG d'Accor Sébastien Bazin récemment.

"Il faut que nous attirions encore un certain nombre de gens qui ne sont pas revenus, pour plein de raisons légitimes (...) il nous manque 15 à 20% des talents dans les hôtels", a-t-il dit.

De fait les "difficultés à embaucher" sont la "principale inquiétude de nos professionnels, en tout cas pour ce qui est des saisonniers", constate M. Crance. Certains, faute d'avoir réussi à former des équipes assez étoffées pour offrir un service 7 jours sur 7, devront fermer un ou deux jours par semaine, dit-il.

Alors que la saison estivale approche, certains professionnels optent pour des opérations séduction : Louvre Hotels Group (Campanile, Kyriad, Première Classe et Golden Tulip...) filiale du groupe chinois Jin Jiang, organise jeudi une journée nationale de recrutement dans huit métropoles, pour pourvoir 200 postes.

Quelque 80 collaborateurs accueilleront les candidats avec "un café gourmand" et leur feront découvrir les emplois saisonniers ou en CDI à pourvoir : réceptionniste, cuisinier, adjoint de direction...

"Nous voulons montrer que nous recrutons des profils très divers, en reconversion, sans expérience ou éloignés de l'emploi, et qu'il y a des opportunités de carrière extraordinaires dans le secteur", dit Laura Benoumechiara, en charge des ressources humaines en France.

Le groupe, qui a déjà mis en place un 13e mois et l'intéressement, expérimente la semaine de quatre jours pour fidéliser ses collaborateurs.

Week-ends, heures sup', coupures... quelles avancées pour les conditions de travail ?

Fin des négociations ou simple étape ? Les partenaires sociaux de l'hôtellerie-restauration, qui s'étaient donné cet hiver jusqu'à mardi pour tenter d'améliorer les conditions de travail après un accord début 2022 sur les rémunérations, ont pris du retard et devraient poursuivre leurs échanges.

Petit passage en revue du chemin parcouru et restant, alors que la branche traverse une terrible pénurie de personnel sur fond de manque d'attractivité.

  • Coupures

La compensation du temps "perdu" entre deux services est l'un des enjeux majeurs. Le patronat est toujours contre sa suppression, mais désormais ouvert à une contre-partie.

"Une proposition a été faite, pour indemniser à partir de la troisième coupure hebdomadaire", indique Stéphane Leroux (CGT). "On parle d'une contrepartie mais qui décidera : le salarié ou son patron ? Et sous quelle forme : financière ou en temps de repos ?".

Et pour quel montant ? La proposition du patronat valoriserait la coupure à un forfait d'environ 4 euros, selon la CGT (premier syndicat).

Entre-temps, Accor s'est accordé sur une coupure à 5 euros qui "pourrait s'avérer une tendance suivie", indique Nabil Azzouz (FO), dont l'organisation souhaite le double. Le groupe hôtelier a "tout fait pour freiner les négociations car il voulait d'abord négocier chez lui pour rendre sa boîte plus attractive", déplore une autre source.

  • Classification

Il n'existe actuellement aucune grille déterminant les rémunérations selon les niveaux de formation en dépit de discussions ouvertes il y a trois ans. Une proposition est sur la table depuis le 31 mars. Différents amendements l'ont retardée mais un accord n'a jamais semblé aussi proche.

"Il y a de grandes chances qu'on signe", reconnaît M. Azzouz. "On a proposé une nouvelle rédaction de l'article 34" qui aborde la "polycompétence".

"Quand on demande à quelqu'un de prendre des responsabilités qui ne correspondent pas à son poste, il faut le reconnaître pécuniairement", précise-t-il.

  • Protection sociale

Le dispositif actuel n'a pas été augmenté depuis des années et le régime (cotisation de 14 euros de part salariale, 14 euros de part patronale) accuse "plusieurs millions d'euros de déficit", regrette une source proche des négociations selon laquelle la cotisation doit "contractuellement" revenir à 32 euros minimum.

De sources concordantes, la part salariale serait bloquée à 16 euros et le patronat serait d'accord pour financer un nouveau principe de répartition de 35%-65%.

"Si le régime est déficitaire, c'est peut-être qu'il y a trop d'accidents dans la branche", persifle M. Leroux, qui apprécie néanmoins que le dispositif envisagé à partir du 1er juillet soit désormais accessible aux apprentis.

Cette proposition émane directement des assureurs Malakoff et Klésia et selon ce schéma, les syndicats n'ont pas leur mot à dire. La CGT s'estiment donc "court-circuitée" et voudrait l'ouverture de discussions entre partenaires sociaux, ce que le patronat "a refusé".

"L'augmentation est importante, j'ai des réserves, complète M. Azzouz. Si c'est le même régime avec les mêmes garanties, on ne sera pas d'accord. On n'a pas envie que les entreprises quittent le régime" à cause du coût. Avec la nouvelle répartition au profit du patronat, les syndicats craignent également une dilution de la mutualisation.

La CFDT et la CFE-CGC pourraient signer, et valider ainsi, une éventuelle proposition mais l'accord de FO lui permettrait de passer le seuil de 50% et de mieux installer cette avancée.

Selon une source bien informée, les élections le 21 juin au sein de la fédération FGTA-FO, qui gère la branche, pourraient permettre "une nouvelle configuration plus favorable" pour l'adoption d'un texte.

  • Week-ends et heures supplémentaires

Ces questions, source de pouvoir d'achat et de qualité de vie améliorés, n'ont pas encore été abordées.

Ça le sera "à la rentrée", croit savoir une source tandis que les syndicats estiment que le patronat joue la montre.

Actuellement, le bonus des heures supplémentaires est de 10% jusqu'à 39 heures hebdomadaires et 20% ensuite jusqu'à 43 heures, contre respectivement 20% et 50% légalement dans le régime général dont l'hôtellerie-restauration souhaiterait bénéficier.

Si le patronat est ouvert à deux jours de repos consécutifs, il bloque néanmoins toujours l'attribution d'un week-end par mois, demandé par plusieurs syndicats. Là-encore, Accor, qui vient de trancher en accordant 10 week-ends par an, pourrait montrer la voie.

« Flexibilité des horaires »

Ces besoins accrus en personnel font le succès des plateformes telles qu'Extracadabra, Bruce, Brigad ou StaffMe, qui promettent aux professionnels une mise en relation avec des extras aux profils "vérifiés".

Élise, 30 ans, travaille comme barmaid mixologue depuis sept ans : auto-entrepreneure après avoir été salariée, elle fait deux à trois missions par semaine grâce aux applications et gagne 900 à 1.500 euros mensuels, ce qui finance ses études d'histoire de l'art. Elle dit apprécier "la liberté, la flexibilité des horaires" qu'elles offrent.

"Je suis très sélective : je ne travaille que dans Paris, que la nuit, et comme je commence à avoir de la bouteille, je prends les missions les mieux payées, j'ai fait de l'évènementiel, des festivals, des salons sympas", dit-elle à l'AFP.

Avoir un CDI ne l'intéresse pas, précise Élise, car les emplois fixes à pourvoir sont moins bien payés : "Au niveau salaire, ils n'ont vraiment rien fait depuis la fin du covid, ils se foutent vraiment de notre gueule", dit-elle.

Le revers de la médaille est la précarité : après s'être blessée, faute de revenus pendant ses deux semaines de convalescence, elle dû reprendre le travail avant d'être totalement remise.

Si dans la capitale la pénurie de main d'œuvre est aigüe, c'est aussi le cas en Provence-Alpes-Côte d'Azur où la région a débloqué un million d'euros pour former en ligne un millier de personnes.

En parallèle a été signée une "charte de bienveillance" où les professionnels s'engagent à améliorer le bien-être au travail avec des horaires moins contraignants, des jours de repos consécutifs, et une politique salariale "motivante".

Entamée fin février, une négociation entre patronat et syndicats de salariés de l'hôtellerie restauration doit apporter des progrès (couverture sociale, rémunération du travail en coupure...), après la hausse salariale de 5% entrée en vigueur en avril.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.


Sept accords technologiques avec les États-Unis pour accélérer l’IA saoudienne

L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
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  • La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC

WASHINGTON : L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en intelligence artificielle (IA).

Les accords ont été signés en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC, qui a rassemblé des hauts responsables, dignitaires, PDG et cadres de grandes entreprises saoudiennes et américaines, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a ajouté la SPA.

Ces accords couvrent un large spectre de collaborations visant à renforcer l’infrastructure des données, développer les compétences nationales et promouvoir l’adoption de l’IA dans des secteurs clés.

Dans le cadre d’un partenariat, Supermicro travaillera avec la SDAIA sur des solutions serveur, la conception de centres de données, des événements centrés sur l’IA, des programmes de formation et des initiatives d’apprentissage en ligne destinées à développer l’expertise locale.

Dell coopérera avec la SDAIA pour accélérer l’adoption des technologies IA grâce à l’amélioration de l’infrastructure, au transfert de connaissances et à des initiatives de renforcement des capacités nationales.

Un accord distinct avec Accenture permettra aux deux parties d’échanger leur expertise pour renforcer les capacités de leadership en IA. Le partenariat comprend le développement des infrastructures de données et d’IA, le soutien à la transformation de la main-d’œuvre et la sensibilisation du public à l’importance de l’adoption de l’IA.

La collaboration de Cisco se concentrera sur l’accélération de la transformation numérique dans le secteur public, la promotion d’initiatives IA et le développement d’environnements de centres de données évolutifs et dotés d’IA.

L’accord-cadre de la SDAIA avec Boomi renforcera l’innovation au sein de l’écosystème IA du Royaume grâce au développement de centres de données IA alimentés par la technologie Boomi, ainsi qu’à des programmes plus larges d’échange de connaissances.

SambaNova soutiendra la SDAIA à travers des événements conjoints, des camps de formation, le partage de connaissances et des campagnes de sensibilisation pour renforcer les capacités nationales en IA et en données.

Par ailleurs, GitLab explorera des opportunités conjointes dans le développement des compétences, les projets d’innovation, les solutions commerciales et l’expansion de la portée mondiale des applications IA développées en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BNP Paribas rehausse ses objectifs de solidité financière et bondit en Bourse

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
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  • Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués
  • Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%

PARIS: Le groupe bancaire français BNP Paribas gagnait plus de 5% jeudi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé qu'il visait un ratio de solvabilité supérieur d'ici 2027.

Son titre prenait 5,79% vers 08H15 GMT, à 70,93 euros, en première place d'un CAC 40 en hausse de 1,13%. BNP Paribas table désormais sur un "ratio CET1 fixé à 13% à l'horizon 2027".

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués.

Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués.

Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%.

BNP Paribas vise aussi une amélioration "continue" de son coefficient d'exploitation, un indicateur de rentabilité qui rapporte les coûts fixes au produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques).

L'objectif est qu'il atteigne 61% en 2026 et 58% en 2028, "un engagement fort de maîtrise des coûts", selon le communiqué.

BNP Paribas souhaite par ailleurs rester "à l'écoute de [ses] actionnaires grâce à une politique de distribution attractive et disciplinée", a expliqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.

Le groupe a aussi annoncé qu'il lancerait courant novembre son programme de rachat d'actions de 1,15 milliard d'euros, dans le cadre de sa distribution du résultat de 2025.