L'ONU salue la reprise des vols entre Sanaa et Le Caire, tout en alertant sur la crise humanitaire

La situation humanitaire au Yémen reste désastreuse, a déclaré l'ONU, qui exhorte les donateurs à concrétiser leurs promesses de dons en espèce. (AFP/Archives)
La situation humanitaire au Yémen reste désastreuse, a déclaré l'ONU, qui exhorte les donateurs à concrétiser leurs promesses de dons en espèce. (AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

L'ONU salue la reprise des vols entre Sanaa et Le Caire, tout en alertant sur la crise humanitaire

  • Le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, remercie les gouvernements égyptien et yéménite d'avoir permis la réalisation des vols; il exhorte les donateurs à concrétiser leurs promesses en espèces
  • Pendant ce temps, les efforts pour collecter des fonds afin de sauver le pétrolier Safer et d'éviter une marée noire potentiellement catastrophique se poursuivent, alors que Dujarric prévient que plus cela prendra du temps, plus cela coûtera cher

NEW YORK: L'ONU a salué mercredi la reprise des vols commerciaux entre l'aéroport de Sanaa au Yémen et l'Égypte. Mais Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général, Antonio Guterres, a prévenu que la situation humanitaire dans ce pays ravagé par la guerre restait désastreuse, tout en appelant les donateurs «à s'engager et à concrétiser leurs promesses en espèces».
Le premier vol à destination du Caire, dans le cadre d'une trêve de deux mois, négociée par les Nations unies, a décollé mercredi matin. Il s'agissait du septième vol international au départ de Sanaa pendant la trêve, qui doit expirer le 2 juin. Hans Grundberg, l'envoyé du secrétaire général pour le Yémen, poursuit ses efforts intensifs pour tenter de persuader toutes les parties de la prolonger. Dujarric a qualifié de «positifs» les signes préliminaires des négociations sur la trêve.
Il a ajouté qu'à ce jour, un total de 2 495 Yéménites ont pris l'avion de Sanaa à Amman en Jordanie ou au Caire. Il a remercié le gouvernement égyptien pour son «soutien inestimable dans la réalisation de cet important succès» et le gouvernement yéménite pour son «rôle constructif dans l’élaboration de ce projet».
Grundberg a salué la reprise des vols, estimant que cela offrait à un plus grand nombre de Yéménites la possibilité «de se rendre à l'étranger pour y recevoir des soins médicaux, bénéficier d'opportunités éducatives et commerciales et rendre visite à leur famille».
Toutefois, malgré les nouvelles positives concernant le retour des voyages aériens et certaines améliorations dans les opérations humanitaires au cours des deux mois de trêve, Dujarric a averti que la situation humanitaire globale dans le pays reste néanmoins désastreuse.
«Nous devons être clairs sur le fait que les besoins humanitaires au Yémen restent encore élevés», a-t-il souligné, lors d'un briefing à New York.
Les Nations unies prévoient que plus de 19 millions de personnes souffriront de la faim cette année dans le pays, dont plus de 160 000 seront menacées de famine. Plus de quatre millions de Yéménites ont été déplacés au cours de sept années de conflit.
«Des besoins importants persistent dans tous les secteurs», a signalé Dujarric. Les organismes d'aide ont besoin d'un montant de plus de 4 milliards d’euros pour secourir 17,3 millions de personnes à travers le pays cette année, a-t-il ajouté, mais seulement 26% de ce montant est financé.
«Cela signifie que les programmes de base, comme l'aide alimentaire, les soins de santé et d'autres activités, sont réduits alors qu'ils devraient être multipliés», a-t-il indiqué. «Nous demandons instamment aux donateurs de s'engager et de concrétiser leurs promesses en espèces.»
Pendant ce temps, les efforts déployés par les Nations unies pour réunir 135 millions d’euros afin d'inspecter et de réaliser des travaux sur le pétrolier en dégradation Safer se poursuivent dans un contexte d'intransigeance des Houthis face aux tentatives des experts de l'ONU de monter à bord du navire et de l'inspecter.
Le Safer, un terminal flottant de stockage et de déchargement qui contient 48 millions de gallons de pétrole, est ancré dans la mer Rouge près du port d’Al-Hodeïda depuis le début de la guerre il y a plus de sept ans. L'état du navire continue de se détériorer car aucune maintenance n'a été effectuée pendant cette période.
«Ce n'est pas une opération qui peut être effectuée à moitié», a expliqué Dujarric lorsqu'on lui a demandé de commenter le coût de l'opération nécessaire pour la rendre plus sécuritaire et empêcher une marée noire potentiellement catastrophique.
«Nous devons avoir l'argent nécessaire pour engager l'équipe technique et engager les spécialistes qui peuvent accomplir cette mission en toute sécurité», a-t-il estimé.
Dujarric a ajouté: «C'est un peu comme faire des travaux de rénovation dans son appartement à New York. Plus vous attendez, plus les coûts sont élevés.»
«Nous en parlons donc depuis longtemps; cela aurait probablement pu être fait avec moins d'argent il y a quelques années. Les coûts sont plus élevés maintenant. Nous constatons l'inflation partout dans le monde.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com