Le système britannique d’exemption de visa électronique est désormais ouvert aux Saoudiens

L'ambassadeur britannique, Neil Crompton, prend la parole lors de la célébration du jubilé de platine de la reine Élisabeth II à Riyad. (Photo AN par Saad Soud Aldossari)
L'ambassadeur britannique, Neil Crompton, prend la parole lors de la célébration du jubilé de platine de la reine Élisabeth II à Riyad. (Photo AN par Saad Soud Aldossari)
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

Le système britannique d’exemption de visa électronique est désormais ouvert aux Saoudiens

  • Les voyageurs peuvent faire une demande en ligne et rester jusqu'à six mois, selon l'ambassadeur britannique
  • Le programme électronique d'exemption de visa entre en vigueur alors que les pays célèbrent le jubilé de platine de la reine Élisabeth II

RIYAD: Le programme britannique d'exemption de visa électronique est désormais accessible aux citoyens saoudiens, a déclaré jeudi le principal envoyé de la Grande-Bretagne au Royaume, ajoutant que cette initiative contribuerait à approfondir les liens économiques et diplomatiques entre les deux pays.

«Les ressortissants saoudiens peuvent désormais demander de se rendre au Royaume-Uni (pour le tourisme, les affaires, les études ou les traitements médicaux) pour une durée maximale de six mois en utilisant ce système», indique l'ambassadeur britannique, Neil Crompton, à Arab News.

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L'ambassadeur du Royaume-Uni, Neil Crompton, avec le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de Riyad, lors de la célébration du jubilé de platine de la reine Élisabeth II. (Photo AN par Saad Soud Aldossari).

«C'est un moment merveilleux qui va renforcer les liens entre les deux pays.»

La modification du système de visa britannique est entrée en vigueur jeudi et elle est ouverte à tous les citoyens saoudiens. Le processus en ligne est «rapide, très simple et pas cher», souligne l’ambassadeur.

«Il s'agit d'une amélioration considérable de notre service, qui correspond au désir de nos deux gouvernements d'améliorer les relations bilatérales, et en particulier d'accroître les liens entre nos deux pays. C'est une nouvelle très intéressante, et nous sommes impatients de voir davantage de Saoudiens au Royaume-Uni», ajoute-t-il.

M. Crompton a indiqué sur Twitter que les personnes souhaitant demander un accès devaient le faire via le site Web du gouvernement britannique (gov.uk/get-electronic-visa-waiver). Le coût est de 30 livres sterling (1 livre sterling = 1,17 euro) et les demandes peuvent être faites entre quarante-huit heures et trois mois avant le voyage.

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Soirée pour le jubilé de platine de la reine Élisabeth II à l'ambassade du Royaume-Uni. (Photo AN de Saad Soud Aldossari)

Une fois l'approbation accordée, ce qui peut prendre jusqu'à vingt-quatre heures, les personnes peuvent télécharger leur accès pour le présenter au comptoir d'enregistrement de l'aéroport. Les modifications du document peuvent être effectuées jusqu'à quarante-huit heures avant le voyage.

Afnan Ahmed, un Saoudien qui se rend fréquemment au Royaume-Uni, déclare que le nouveau système serait une aubaine pour les voyageurs.

«Dans le passé, ce n'était pas facile», indique-t-il à Arab News. «J'ai demandé un visa en décembre 2021 et j'ai dû attendre trois mois pour l'approbation. J'habite à Médine et j'ai dû me rendre jusqu'à Djeddah pour effectuer les mesures biométriques. Cela m'a coûté près de 3 000 riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro), plus un billet de train.

«L'existence d'un système en ligne simple, rapide et peu coûteux pour les Saoudiens est donc une très bonne nouvelle pour moi. Cela facilitera énormément les voyages à destination du Royaume-Uni.»

Par ailleurs, l'ambassade du Royaume-Uni à Riyad a célébré mercredi soir le jubilé de platine de la reine Élisabeth II, avant que des festivités similaires ne soient organisées dans le monde entier.

Élisabeth n'avait que 25 ans lorsqu'elle a accédé au trône le 6 février 1952, à la mort de son père, le roi George VI. Son couronnement l'année suivante s'est déroulé en présence du défunt roi saoudien Fahd, qui effectuait alors sa première visite d'État officielle, avant même d'être devenu prince héritier.

L'ambassade a marqué ces soixante-dix ans de règne en soulignant les relations de longue date entre les monarchies du Royaume-Uni et d'Arabie saoudite. Par une nuit colorée, les drapeaux des deux pays ont flotté au-dessus de l'ambassade alors que des centaines de dignitaires étrangers, de diplomates et de membres des sociétés britannique et saoudienne se rassemblaient.

«Nous sommes ici ce soir pour le jubilé de platine. Elle a été un exemple pour nous tous», a déclaré M. Crompton à propos de la reine.

«L'Arabie saoudite et le Royaume-Uni partagent une relation très cordiale. L'Arabie saoudite connaît une telle évolution, c'est une période fantastique pour les relations bilatérales. Tant de gens travaillent à de nouveaux projets économiques, culturels, éducatifs et ils travaillent ensemble. Je pense donc que l'avenir est très prometteur pour nous.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.