Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille redouble à Severodonetsk

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen prend la parole lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen, le 8 juin 2022 à Strasbourg, dans l'est de la France. (Photo : Frederick FLORIN / AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen prend la parole lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen, le 8 juin 2022 à Strasbourg, dans l'est de la France. (Photo : Frederick FLORIN / AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille redouble à Severodonetsk

  • La prise de la cité ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, une étape pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass
  • L'Ukraine réclame un «engagement juridique» lui permettant d'obtenir au plus vite un statut de candidat officiel à l'Union européenne, mais les Vingt-Sept sont très divisés sur la question

KRAMATORSK : Moscou a affirmé dimanche avoir "détruit un grand entrepôt" d'armes fournies par les Occidentaux dans l'ouest de l'Ukraine alors que la bataille fait rage à Severodonetsk, ville clef de l'Est, où l'armée ukrainienne apparaît en grandes difficultés.

Sur le plan diplomatique, après avoir promis la veille à Kiev une réponse "d'ici la fin de la semaine prochaine" à la demande de l'Ukraine d'entamer un processus d'adhésion à l'Union européenne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu que "le défi (serait) de sortir du Conseil européen (prévu les 23 et 24 juin) avec une position unie qui reflète l'énormité de ces décisions historiques".

Divisions au sein de l'UE, mais aussi de l'Otan: le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a prévenu dimanche que le blocage par la Turquie des demandes d'adhésion de la Suède et de la Finlande, poussées par l'invasion russe de l'Ukraine après des décennies de non-alignement, pourrait durer.

Ankara les accuse d'offrir un refuge au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe classé comme "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Au plan militaire, le ministère russe de la Défense a dit avoir détruit à Tchortkiv, à 140 km de la frontière avec la Roumanie, "un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d'obus fournis au régime de Kiev par les Etats-Unis et les pays européens".

L'armée russe n'a pas précisé quand a eu lieu cette frappe, réalisée selon elle à l'aide de missiles de croisière tirés depuis la mer. Mais selon les autorités ukrainiennes locales, cette petite ville de l'ouest du pays, zone largement épargnée par la guerre, a été touchée samedi soir par "quatre missiles" ayant fait au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans son message vidéo du soir, a affirmé dimanche qu'"il n'y avait aucun intérêt tactique ou stratégique dans cette frappe, comme dans l'immense majorité des autres frappes russes. C'est du terrorisme, juste du terrorisme".

Artillerie à grande échelle 

Dans l'Est, sur la ligne de front où l'offensive russe s'intensifie depuis plusieurs jours, "l'ennemi a concentré l'essentiel de ses efforts dans le nord de la région de Lougansk" dimanche, où il "utilise l'artillerie à grande échelle et, malheureusement, a un avantage de 10 contre un" sur ce plan, a expliqué sur Facebook Valeri Zaloujny, le commandant en chef de l'armée ukrainienne. "Nous continuons de tenir nos positions", a-t-il néanmoins assuré.

"La situation est difficile, en particulier dans la ville de Severodonetsk", a-t-il indiqué. Mais "malgré des tirs intenses, nous avons réussi à arrêter l'ennemi".

Dans la matinée, la présidence ukrainienne avait fait état d'"assauts et de bombardements d'artillerie constants sur Severodonetsk et les villages alentours".

La prise de cette cité ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, une étape pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Pour Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région, les assaillants veulent "sceller complètement la ville" et empêcher tout passage en hommes et en munitions. Il a dit craindre sur Telegram que l'ennemi lance "toutes ses réserves pour prendre la ville" sous 48 heures.

Samedi, M. Gaïdaï avait reconnu que les Russes contrôlaient "probablement" 70% de la ville, tandis que Leonid Passetchnik, dirigeant de la région séparatiste prorusse de Lougansk, disait buter sur le contrôle de "la zone industrielle" de Severodonetsk.

"C'est un site d'industrie chimique", a souligné M. Passetchnik. "Notre objectif principal est de nettoyer la zone (des combattants ukrainiens) sans provoquer de catastrophe environnementale".

Valeri Zaloujny a également signalé des bombardements russes "sur des zones résidentielles de Kharkiv" (nord-est), et sur des unités ukrainiennes "dans les régions de Tchernihiv (est) et Soumy" (nord-est). "Nous répliquons", et "dans certains endroits, nous sommes passés à la contre-offensive", a-t-il ajouté, sans préciser les zones concernées.

Plus au sud, dans la région de Donetsk, la présidence ukrainienne a affirmé que "les Russes (intensifiaient) leurs efforts pour détruire les infrastructures essentielles".

A l'autre bout de la ligne de front, à Mikolaïv, grand port de l'estuaire du Dniepr, dans le Sud, l'avancée russe a été stoppée aux abords de la ville, selon une équipe de journalistes de l'AFP sur place.

Là, l'armée ukrainienne a creusé des tranchées face aux Russes. "Les Russes bluffent. Ils sont nombreux, ils ont beaucoup d'armes, anciennes et nouvelles, mais ce ne sont pas des soldats", assurait dimanche Serguiï, 54 ans, un capitaine de brigade ukrainien, tandis que ses compagnons d'armes tiraient vers les positions ennemies.

Selon Moscou, l'armée russe a par ailleurs abattu trois avions de chasse Soukhoï Su-25 entre samedi matin et dimanche matin, deux en combat aérien et le troisième par des tirs de DCA.

«Chemin fondé sur le mérite»

En rentrant de Kiev, où elle a rencontré samedi M. Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal, Mme von der Leyen est revenue sur la demande d'adhésion de Kiev à l'UE.

"J'espère que dans 20 ans, lorsque nous regarderons derrière nous, nous pourrons dire que nous avons fait ce qu'il convenait de faire", a-t-elle déclaré à des journalistes à Varsovie.

"L'Ukraine a fait de grandes choses au cours des 10 dernières années et il reste encore beaucoup à faire. Notre opinion reflètera cela avec soin", a-t-elle dit, à propos de la recommandation sur la candidature de l'Ukraine que la Commission s'apprête à formuler en vue du prochain Conseil européen.

"Le chemin qui mène à l'Union européenne est bien connu", a-t-elle ajouté. "Il est fondé sur le mérite".

L’Ukraine réclame un "engagement juridique" lui permettant d'obtenir au plus vite un statut de candidat officiel à l'UE, mais les 27 Etats membres sont très divisés sur la question.

"Notre Etat a tout fait pour une réponse positive" à la candidature ukrainienne, "la seule question qui se pose est la détermination de certains dirigeants européens", a taclé M. Zelensky dimanche soir.

En Russie, après le départ de la chaîne de restauration rapide McDonald's, précipité par l'invasion de l'Ukraine, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes dimanche, avec le slogan "Le nom change, l'amour reste".

"Vkousno i totchka" (Délicieux. Point) est le nouveau nom de l'enseigne, dévoilé à Moscou devant une centaine de journalistes russes et étrangers. Le nouveau logo représente deux frites stylisées orange et un point rouge sur fond vert.


La BBC doit «se battre» pour défendre son journalisme, dit le DG sortant

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
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  • Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public
  • Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump

LONDRES: La BBC doit "se battre" pour défendre son journalisme, a déclaré mardi le directeur général sortant de la BBC, Tim Davie, alors que le groupe public britannique est menacé de plainte en diffamation par Donald Trump.

Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public, rapportés par la chaîne BBC News.

Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump, le 6 janvier 2021, qui donnait l'impression que le président sortant incitait explicitement ses partisans à une action violente contre le Congrès.

"Nous avons fait une erreur, et il y a eu un manquement à nos règles éditoriales", a reconnu Tim Davie, expliquant qu'il avait assumé sa "part de responsabilité" en démissionnant.

Il n'a toutefois pas mentionné directement la menace d'action en justice lancée par Donald Trump, ni la date de son départ effectif, lors de cette visioconférence avec le président de la BBC, Samir Shah.

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC".

"Mais nous nous en sortirons", et "nous devons nous battre pour défendre notre journalisme", a-t-il insisté.

"Nous sommes une organisation unique et précieuse, et je vois la liberté de la presse mise à rude épreuve, je vois son instrumentalisation", a-t-il encore ajouté.


Le président allemand demande à son homologue algérien de gracier l'écrivain Boualem Sansal

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
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  • "Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays"
  • Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...)"

BERLIN: Le président allemand a exhorté lundi son homologue algérien à gracier l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au coeur d'une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.

Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...) et de son état de santé fragile".

"Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a estimé le président allemand, dans un communiqué.

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs.

Selon des spécialistes à Alger, le fait que la présidence et la télévision publique reprennent les éléments de langage du président allemand peut être perçu comme un signe positif.

Mais aucune indication n'a été donnée quant au calendrier de la prise de décision par le président algérien.

Dans une longue interview accordée en septembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait par ailleurs évoqué la possibilité de se rendre en Allemagne fin 2025 ou début 2026.

Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un "dialogue exigeant" avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.

L'affaire s'inscrit dans un contexte d'hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.


La BBC, dans l'oeil du cyclone, sommée de s'expliquer

Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump. (AFP)
Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump. (AFP)
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  • La BBC, institution longtemps chérie des Britanniques mais cible régulière des médias et responsables politiques conservateurs, est dans la tourmente, accusée ces derniers jours d'avoir déformé des propos du président américain dans un documentaire
  • La BBC est mise en cause pour avoir monté des passages différents d'un discours de Donald Trump datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole à Washington, de telle façon qu'il semble inciter ses partisans à marcher vers le siège du Congrès

LONDRES: Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump.

La BBC, institution longtemps chérie des Britanniques mais cible régulière des médias et responsables politiques conservateurs, est dans la tourmente, accusée ces derniers jours d'avoir déformé des propos du président américain dans un documentaire de son magazine d'information phare, "Panorama", diffusé en octobre 2024, une semaine avant la présidentielle américaine.

La BBC est mise en cause pour avoir monté des passages différents d'un discours de Donald Trump datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole à Washington, de telle façon qu'il semble inciter ses partisans à marcher vers le siège du Congrès pour se "battre comme des diables".

Or, dans la phrase originale, M. Trump disait: "Nous allons marcher vers le Capitole et nous allons encourager nos courageux sénateurs et représentants et représentantes au Congrès". L'expression "se battre comme des diables" correspondait à un autre passage du discours.

Face à la polémique grandissante, son directeur général, Tim Davie, et la patronne de la chaîne d'information du groupe BBC News, Deborah Turness, ont annoncé dimanche leur démission, qui fait la Une des journaux lundi.

Le président américain a dénoncé les "journalistes corrompus" et "malhonnêtes" de la BBC, sur son réseau Truth Social.

Le président du conseil d'administration du groupe, Samir Shah, doit s'excuser et s'expliquer dans une réponse écrite aux questions de la commission parlementaire sur la culture sur cette affaire, et sur d'autres accusations de partialité sur la couverture de la guerre à Gaza.

"La BBC doit répondre à de graves questions concernant ses normes éditoriales et la manière dont la direction gère les problèmes", a jugé la présidente de la commission, Caroline Dinenage, estimant que le groupe public "se devait d'être exemplaire" face à la montée de la désinformation.

Lundi, la patronne démissionnaire de BBC News a de nouveau assuré qu'il n'y avait "pas de partialité institutionnelle" sur la chaîne, qui a produit le programme mis en accusation.

 

- "Violation des règles" -

 

La classe politique a quasi unanimement critiqué la BBC pour sa gestion de l'affaire, qui tombe d'autant plus mal que le groupe audiovisuel doit renégocier d'ici fin 2027 son nouveau contrat de mission avec le gouvernement.

La cheffe de l'opposition, Kemi Badenoch, a déploré "un catalogue de graves défaillances". Le chef du parti d'extrême droite Reform UK, Nigel Farage, a appelé à "un changement de fond en comble" du groupe public.

La BBC tire une grande part de ses ressources de la redevance annuelle (174,50 livres, soit 198 euros), payée par 22,8 millions de foyers, soit 3,8 milliards de livres.

Samir Shah a dit espérer que le futur directeur général du groupe, dont la nomination pourrait prendre plusieurs mois, "façonnerait positivement" le prochain contrat de mission. la ministre de la Culture, Lisa Nandy, qui a qualifié la situation d'"extrêmement grave", a affirmé que le futur contrat aiderait la BBC à "garantir son rôle" auprès du public.

Le chef du parti libéral démocrate (centriste), Ed Davey, a appelé le Premier ministre Keir Starmer, et la classe politique en général, à défendre la BBC face à Donald Trump et la sphère Maga. "Il est facile de voir pourquoi Trump veut détruire la première source d'information dans le monde. Nous ne pouvons pas le laisser faire", a-t-il prévenu sur la plateforme X.

Le Telegraph a eu connaissance d'une note interne rédigée par l'ancien conseiller indépendant du comité des normes éditoriales de la BBC, Michael Prescott, dans laquelle il suggérait que des erreurs avaient été commises dans le montage. Il affirme que les responsables chargés des normes éditoriales du groupe auprès de qui il a soulevé le problème ont nié toute violation des règles.

En octobre, le régulateur des médias avait épinglé la BBC pour avoir "enfreint les règles de diffusion" à propos d'un reportage à Gaza dans lequel le narrateur principal, un enfant, était le fils d'un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas.