Nucléaire: L'agence de l'ONU exhorte l'Iran au dialogue «immédiat» pour éviter la crise

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi en Autriche le 12 juin 2022. (Photo, AFP)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi en Autriche le 12 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Nucléaire: L'agence de l'ONU exhorte l'Iran au dialogue «immédiat» pour éviter la crise

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi en Autriche le 12 juin 2022. (Photo, AFP)
  • Téhéran a annoncé cette semaine sa décision de retirer 27 caméras qui permettaient aux inspecteurs internationaux de surveiller ses activités nucléaires
  • L'actuel président américain Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans ce pacte à condition que l'Iran renoue avec ses engagements

WASHINGTON: L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a exhorté dimanche l'Iran à renouer "immédiatement" le dialogue pour éviter une crise majeure qui rendrait "extrêmement plus compliqué" de sauver l'accord sur le nucléaire iranien.

Téhéran a annoncé cette semaine sa décision de retirer 27 caméras qui permettaient aux inspecteurs internationaux de surveiller ses activités nucléaires, en riposte à une résolution occidentale dénonçant, déjà, son manque de coopération avec l'agence de l'ONU.

"A l'instant où je vous parle, ça y est, ces caméras ont été retirées", "ainsi que d'autres systèmes de surveillance en ligne que nous avions", a déclaré le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi dans un entretien diffusé par la chaîne américaine CNN. C'est "très, très grave", a-t-il réaffirmé.

"L'histoire récente nous enseigne qu'il n'est jamais bon de commencer à dire aux inspecteurs internationaux: +rentrez chez vous+. Quand on emprunte ce chemin, les choses tournent mal d'habitude", a-t-il prévenu.

Il a appelé les dirigeants iraniens à "revenir immédiatement à la table". "Nous devons remédier à cette situation, nous devons continuer à travailler ensemble", a-t-il insisté, car "la seule manière pour que l'Iran mérite la confiance dont il a si désespérément besoin pour que son économie prospère", "c'est d'autoriser la présence des inspecteurs de l'AIEA"

Rafael Grossi a expliqué qu'en l'absence de ces caméras, l'agence ne sera bientôt plus en mesure de dire si le programme nucléaire iranien demeure "pacifique" -- autrement dit, nul ne pourra garantir que l'Iran n'est pas en train de fabriquer une bombe atomique. Et même si les Iraniens reconnectent ces caméras dans quelques mois, ce qu'ils auront fait pendant ce laps de temps restera secret, ce qui pourrait rendre vain tout accord encadrant leurs activités.

Or, cette nouvelle poussée de tensions intervient au moment où les Etats-Unis et les autres grandes puissances tentent, avec l'Iran, de sauver l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de cette arme.

"En prenant ces décisions, on rend la relance d'un accord extrêmement plus difficile", a prévenu le patron de l'AIEA.

Les Etats-Unis avaient quitté l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, qui le jugeait insuffisant et avait rétabli les sanctions économiques contre Téhéran, qui en riposte s'est affranchi des restrictions-clés à ses activités nucléaires.

L'actuel président américain Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans ce pacte à condition que l'Iran renoue avec ses engagements.

Mais les négociations butent sur de derniers obstacles et semblent plus proches que jamais d'un échec.

Dans un appel samedi avec le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lui aussi appelé à la "réussite de la diplomatie" pour sauver l'accord, selon un communiqué publié dimanche.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com