Affrontements à Rome entre manifestants d'extrême droite anti-couvre-feu et police

Quelque 200 militants masqués appartenant au groupe néo-fasciste Forza Nuova ont lancé des projectiles vers la police et incendié des poubelles (Photo, AFP)
Quelque 200 militants masqués appartenant au groupe néo-fasciste Forza Nuova ont lancé des projectiles vers la police et incendié des poubelles (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 25 octobre 2020

Affrontements à Rome entre manifestants d'extrême droite anti-couvre-feu et police

  • Sept protestataires ont été interpellés, et deux policiers ont été blessés
  • Des appels sur les réseaux sociaux ont exhorté les Romains à suivre l'exemple des Napolitains et défier le couvre-feu

ROME : Des dizaines de manifestants d'extrême droite protestant contre le couvre-feu ont affronté les forces de l'ordre anti-émeute dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre de Rome, alors que l'Italie s'apprête à durcir ses mesures anti-coronavirus.

Quelque 200 militants masqués appartenant au groupe néo-fasciste Forza Nuova ont lancé des projectiles vers la police et incendié des poubelles.

Les manifestants, sur la Piazza del Popolo dans le centre historique de la capitale, ont attendu jusqu'à une minute avant minuit pour déclencher des feux d'artifice aux couleurs du drapeau italien, porter des cagoules et lancer des fusées éclairantes et des pétards sur la police.

Sept protestataires ont été interpellés, et deux policiers ont été blessés, selon le quotidien La Repubblica.

Ces incidents font suite aux décisions prises cette semaine d'imposer un couvre-feu dans trois régions: celles de Rome (Latium), Milan (Lombardie) et Naples (Campanie).

A Naples, des incidents avaient déjà éclaté la nuit précédente, lorsque des jeunes s'opposant au couvre-feu avaient affronté les forces de l'ordre, en brandissant également des pancartes.

Quelque 20.000 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés lors des 24 dernières heures, selon le comptage annoncé par les autorités samedi, un record national. Au total, plus de 500.000 cas d'infection et 37.000 décès ont été enregistrés en Italie, premier pays européen à avoir été durement frappé par la pandémie.

Le Premier ministre Giuseppe Conte a déclaré qu'il ne voulait pas imposer un nouveau confinement, économiquement très éprouvant, comme celui qui avait été mis en en place au printemps pendant deux mois lors de la première vague de l'épidémie.

Il pourrait toutefois annoncer de nouvelles restrictions dimanche, comme la réduction des heures d'ouverture des restaurants et des bars et la fermeture des gymnases publics et des piscines.

Le Piémont (nord) et la Sicile (sud) imposeront dans la semaine qui vient à leur tour le couvre-feu, et d'autres régions pourraient faire de même, à moins que le gouvernement ne décrète la mesure au plan national.

Des appels sur les réseaux sociaux ont exhorté les Romains à suivre l'exemple des Napolitains et défier le couvre-feu, qui est en vigueur de minuit à 05h00 dans la capitale.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.