Biden charge Trump et l'accuse d'avoir capitulé face à la Covid-19

Dans le Michigan, Kamala Harris fustige Trump sur la pandémie et les questions raciales (Photo, AFP)
Dans le Michigan, Kamala Harris fustige Trump sur la pandémie et les questions raciales (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Biden charge Trump et l'accuse d'avoir capitulé face à la Covid-19

  • « Nous n'allons pas contrôler la pandémie, nous allons contrôler le fait qu'on puisse avoir des vaccins », a déclaré dans la matinée Mark Meadows sur CNN
  • « La différence entre ce que nous faisons et ce que fait Donald Trump, c'est que nous nous agissons avec prudence »

WASHINGTON : Donald Trump a abandonné, capitulé face à la pandémie. Joe Biden et sa colistière, Kamala Harris, ont martelé ce message dimanche, à neuf jours de l'élection américaine, s'engouffrant dans la brèche ouverte par les déclarations ambigües d'un proche du président républicain.

« Nous n'allons pas contrôler la pandémie, nous allons contrôler le fait qu'on puisse avoir des vaccins », a déclaré dans la matinée Mark Meadows sur CNN. Le chef de cabinet de la Maison-Blanche allumait ainsi une nouvelle controverse sur ce qui reste le point faible de Donald Trump dans sa conquête d'un second mandat.

« Ce n'était pas une erreur de Meadows », a dénoncé le candidat démocrate Joe Biden dans un communiqué. « C'était un constat honnête de la stratégie du président Trump depuis le début de la crise: agiter le drapeau blanc de la défaite et espérer que si on l'ignore, le virus s'en ira. Ça n'a pas été le cas et ça ne le sera pas », a-t-il tonné.

Pour ses opposants, il s'agit d'un aveu d'impuissance qui disqualifie Donald Trump.

« Ils admettent la défaite », a immédiatement réagi Kamala Harris, répétant qu'il s'agissait là du « plus grand échec de toutes les administrations présidentielles de l'histoire des Etats-Unis ». 

« Ils ont abandonné leur droit à un second mandat », a-t-elle ajouté alors qu'elle faisait campagne pour l'élection du 3 novembre dans l'Etat disputé du Michigan.

Devancé par Joe Biden dans les sondages, Donald Trump est critiqué par une majorité d'Américains pour sa gestion de la pandémie et sa réticence à soutenir des mesures visant à limiter sa propagation, comme le port généralisé du masque.

Le pays a battu, deux jours de suite, son record d'infections quotidiennes à la Covid-19 (près de 90 000 nouveaux cas détectés samedi), et plus de 225 000 Américains sont morts du virus.

« On a les vaccins, on a tout, on tourne la page. Même sans les vaccins, on tournerait la page. Ça va finir », a-t-il balayé en meeting, depuis l'Etat du New Hampshire.

Outre le contexte sanitaire national, cette polémique intervient alors que le coronavirus touche de nouveau la Maison-Blanche, dans l'entourage du vice-président Mike Pence.

Son chef de cabinet « Mark Short et quelques autres membres importants de l'équipe du vice-président ont attrapé le coronavirus », a confirmé Mark Meadows. 

Mike Pence et son épouse sont quant à eux négatifs. En tant que « personnel indispensable », le vice-président ne va pas modifier son agenda et va continuer la campagne, a fait savoir un porte-parole.

« Prudence »

La Maison-Blanche, très critiquée car le masque n'y est pas toujours porté, est devenue un foyer de contamination le mois dernier quand une douzaine de personnes, dont le président Donald Trump, sont tombées malades. Elles avaient assisté à une cérémonie en l'honneur de la juge Amy Coney Barrett, nommée par le président républicain pour siéger à la Cour suprême.

Mais cette polémique n'a pas empêché le camp Trump d'intensifier les attaques contre son adversaire démocrate Joe Biden, qui, notamment par respect des consignes sanitaires, mène une campagne beaucoup moins intense que le milliardaire républicain.

Sur la chaine Fox News, Tim Murtaugh, directeur de la communication de l'équipe de campagne de Donald Trump, a raillé le candidat de 77 ans et mis en doute sa forme physique. Il a pris « cinq jours de repos sur les six » qui ont précédé le débat présidentiel de jeudi dernier, a-t-il ironisé.

« Le président Trump a accompli plus en quarante-sept mois que Joe Biden en quarante-sept années d'échecs », a appuyé Tim Murtaugh.

Peu après ces commentaires, alors que l'ancien vice-président démocrate revenait de l'église proche de son domicile de Wilmington (Delaware), son équipe de campagne a annoncé aux journalistes qu'aucun évènement n'était à attendre dans la journée.

« La différence entre ce que nous faisons et ce que fait Donald Trump, c'est que nous nous agissons avec prudence », a répondu une responsable de la campagne de Joe Biden, Kate Bedingfield, sur NBC.

Après une journée marathon samedi, qui l'a vu voter en Floride avant d'enchaîner trois meetings dans trois Etats différents et entrer à une heure du matin à la Maison-Blanche, le milliardaire républicain, 74 ans, est reparti pour le New Hampshire et le Maine.

Avec une stratégie claire: essayer de rééditer l'exploit de 2016 en occupant le terrain par une intense série de déplacements. En espérant une nouvelle fois faire mentir les sondages.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.