Attentat raté à Paris: Deux cousins condamnés à 25 et 30 ans de réclusion

Tribunal judiciaire à Brétigny-sur-Orge (Photo, AFP).
Tribunal judiciaire à Brétigny-sur-Orge (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 25 juin 2022

Attentat raté à Paris: Deux cousins condamnés à 25 et 30 ans de réclusion

  • Les quatre bonbonnes de gaz et les litres d'essence auraient pu souffler la vingtaine de logements et leurs occupants
  • Le parquet national terroriste avait requis la réclusion criminelle à perpétuité pour ces deux accusés

PARIS: Deux cousins, Sami et Aymen Balbali ont été condamnés vendredi soir respectivement à 25 et 30 ans de réclusion criminelle pour avoir organisé et perpétré un attentat manqué contre un immeuble d'habitations du XVIe arrondissement de Paris à l'automne 2017.

La cour d'assises de Paris spécialement composée a assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers pour les deux hommes: Aymen, 34 ans, originaire d'un quartier pavillonnaire de Brétigny-sur-Orge et fiché S pour sa radicalisation, et Sami, 37 ans, gérant d'une société de livraison. Pour ce dernier, de nationalité tunisienne, la cour a prononcé une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.

Le parquet national terroriste avait requis la réclusion criminelle à perpétuité pour ces deux accusés qui comparaissaient notamment pour tentative d'assassinat.

En pleine nuit le 30 septembre, alors que plusieurs attaques avaient ciblé dans les mois précédents des lieux symboliques de la capitale, un engin incendiaire artisanal était déposé dans l'un des halls du 31 de la rue Chanez, dans l'ouest de Paris.

Les quatre bonbonnes de gaz et les litres d'essence auraient pu souffler la vingtaine de logements et leurs occupants. Le plan échouera malgré neuf tentatives de mises à feu.

La cour a jugé que ce projet d'attentat avait été organisé par les deux cousins.

Durant le procès débuté le 7 avril, Aymen Balbali, ancien chauffeur de taxi corpulent et visé par des écoutes de la DGSI, a fait valoir un droit au silence à géométrie variable. Esquivant nombre de questions, dont celles sur le choix de la cible, il a toutefois assuré ne pas avoir adhéré à l'islam radical terroriste, en dépit des nombreux documents relatifs à l'organisation État islamique retrouvés dans ses affaires.

Au sujet de Sami Balbali, contre lequel pesaient beaucoup moins de documents à charge, la cour a estimé qu'il avait joué un "rôle secondaire".

Un troisième homme a été reconnu coupable comme eux d'association de malfaiteurs terroriste criminelle: Amine Abbari, 35 ans, originaire des Ullis (Essonne) et approché fin 2016 par les services de renseignement pour infiltrer des réseaux islamistes.

Il réalisait des vidéos sur l'islam avec Aymen Balbali. "J'ai vu la radicalité d'Aymen Balbali, mais j'ai pas vu qu'il pouvait être violent. La DGSI n'ont plus ne l'a pas vu", a-t-il plaidé.

Ce début de collaboration, finalement avorté en mai 2017 selon la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure,) n'est pas de nature à l'exempter de poursuite pénale, a cependant conclu la cour qui l'a condamné à huit ans de prison, loin des 30 années de réclusion requis par le ministère public.

Un quatrième homme, cousin éloigné des Balbali, a été condamné à cinq mois d'emprisonnement pour le vol d'une voiture utilisée lors de l'attentat.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.