Kenya: monétiser oiseaux ou girafes pour mieux protéger humains et nature

La dizaine de tentes luxueuses du camp voient affluer à nouveau les touristes, après l'arrêt lié au Covid-19. Ils observent en petit comité éléphants, girafes, antilopes ou lions sur 5 000 hectares, situés au bord du parc national d'Amboseli, dans le sud du pays, et ont un aperçu de la vie des Masai, les propriétaires des terres. (AFP).
La dizaine de tentes luxueuses du camp voient affluer à nouveau les touristes, après l'arrêt lié au Covid-19. Ils observent en petit comité éléphants, girafes, antilopes ou lions sur 5 000 hectares, situés au bord du parc national d'Amboseli, dans le sud du pays, et ont un aperçu de la vie des Masai, les propriétaires des terres. (AFP).
Short Url
Publié le Samedi 25 juin 2022

Kenya: monétiser oiseaux ou girafes pour mieux protéger humains et nature

  • La dizaine de tentes luxueuses du camp voient affluer à nouveau les touristes, après l'arrêt lié au Covid-19
  • Ils observent en petit comité éléphants, girafes, antilopes ou lions sur 5 000 hectares, situés au bord du parc national d'Amboseli

AMBOSELI : "Choucador superbe: deux", "pic de Nubie: un"... Plantés au milieu de la savane kényane, deux hommes recensent les oiseaux, avec en arrière-plan le Kilimandjaro. Ce programme pilote dans la réserve privée du Selenkay vise à mesurer la richesse naturelle et à en tirer un jour de nouveaux revenus, en plus du tourisme.

La dizaine de tentes luxueuses du camp voient affluer à nouveau les touristes, après l'arrêt lié au Covid-19. Ils observent en petit comité éléphants, girafes, antilopes ou lions sur 5 000 hectares, situés au bord du parc national d'Amboseli, dans le sud du pays, et ont un aperçu de la vie des Masai, les propriétaires des terres.

La réserve "n'est pas isolée des communautés, ça leur appartient", insiste un manager du camp, Daniel Mamai. Aucune clôture ne la sépare des terres utilisés par les éleveurs pour leurs vaches, moutons, chèvres et ânes.

"Avec le Covid-19, le tourisme s'est complètement effondré et nous avons réalisé que nous avions besoin de trouver d'autres moyens d'augmenter les recettes pour continuer à payer les loyers" aux Masai, raconte à l'AFP Mohanjeet Brar, le directeur général de la société Gamewatchers safaris, locataire des terres et gestionnaire de la réserve.

Une des pistes consiste à mesurer la quantité de carbone stockée par la végétation et les sols ainsi que la richesse biologique de leurs réserves, pour en tirer des crédits carbone et biodiversité.

"Nous voulons comprendre ce qu'est un écosystème de prairies en bonne santé et comment en monétiser certains aspects", indique Mohanjeet Brar.

Une entreprise pourrait ainsi compenser ses émissions de CO2 ou ses activités polluantes. Si le marché des crédits carbone est bien installé, bien que loin d'être parfait, celui des crédits biodiversité reste à créer.

Absence de pluie

Andrew Davies, chercheur à l'université américaine de Harvard qui participe au projet, s'intéresse à "la relation entre le carbone, la structure végétale, l'intégrité des écosystèmes et la biodiversité", explique-t-il à l'AFP.

Pour mieux comprendre ces interactions, la quantité de carbone stockée dans les arbres et dans le sol est mesurée, notamment avec un drone. Côté biodiversité, des caméras et des enregistreurs acoustiques placés dans et en dehors de la réserve permettent de voir quels animaux sont présents, et leur densité.

Une observation visuelle vient compléter le dispositif. Pendant un mois, matin et soir, des membres de l'équipe se postent à des points précis et relèvent tous les animaux vus et entendus pendant 10 minutes. "Nous avons besoin de données", explique un des guides, Nicholas Koyieyo, notant une trace fraîche de girafe sur le sol craquelé et poussiéreux, en manque de pluie.

"La biodiversité est-elle plus importante dans ou en dehors de la réserve, et qu'est-ce qui favorise cette croissance? Une fois que nous le saurons d'un point de vue scientifique, nous pourrons penser à en faire un crédit à vendre", indique Andrew Davies.

Dans un premier temps, il s'agit de vendre des crédits carbone car le marché est en place et les Masai en verront rapidement les fruits, poursuit-il. Dans un deuxième temps, le zoologiste espère que des crédits biodiversité seront vendus.

"Notre but est qu'au moins 60% (des revenus tirés des crédits carbone) aillent aux propriétaires terriens", précise Mohanjeet Brar.

Gamewatchers safaris fournit des revenus aux Masai via la location des terres, des emplois - tous les rangers et la quasi-totalité de l'équipe de Selenkay - ou encore de l'eau pour les habitants et le bétail.

Terres clôturées

Mais les conditions de vie sont difficiles, comme le souligne Noolasho Keteko, une des femmes du village masai qui borde la réserve. Cette mère de huit enfants, cheveux ras et parée de bijoux de perles colorées, tire aussi des revenus des visites des touristes au village de huttes en terre et de la vente de bijoux.

Mais le camp ferme en avril et mai pour la saison des pluies et le village aurait alors besoin d'assistance, explique-t-elle.

Avec le revenu complémentaire tiré des crédits carbone et biodiversité, les éleveurs pourraient réduire le nombre de têtes de bétail, "cela laisserait plus de temps à l'herbe et aux arbres pour se régénérer et nous aurions un écosystème plus équilibré dans et en dehors de la réserve", estime Nicholas Koyieyo.

Ils veulent aussi éviter que les terres soient vendues, transformées en champs et clôturées, empêchant la faune sauvage de se déplacer librement. A quelques kilomètres de la réserve, une haute clôture barre déjà le paysage pour faire place à des champs.

Les touristes, eux, profitent du spectacle d'une douzaine d'éléphants se désaltérant à un point d'eau, sans être forcément conscients de tous ces enjeux. Mais pour Maxine Gardner, une retraitée américaine de 69 ans, son séjour à Selenkay lui aura permis d'être plus "sensibilisée à notre impact" sur la nature.


Monte Carlo Doualiya sort des sentiers battus: une semaine de programmation spéciale sur le royaume d’Arabie

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Short Url
  • Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter
  • La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays

PARIS: Il arrive qu’une initiative médiatique crée une véritable brèche dans les habitudes ou ouvre une fenêtre sur un monde encore méconnu ou mal compris.
Cela pourrait être le cas de la radio Monte Carlo Doualiya (MCD), un média public français arabophone qui a choisi de consacrer, pendant une semaine, une programmation spéciale à l’Arabie saoudite.
Cette décision audacieuse est presque inédite dans le paysage audiovisuel français, où le royaume reste souvent perçu à travers des prismes partiels ou des récits convenus.

« De Riyad à AlUla, Monte Carlo Doualiya révèle une Arabie saoudite en pleine métamorphose.»

Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter.
Les transformations du royaume depuis le lancement de la Vision 2030 sont considérables, mais elles restent souvent mal connues, d’où l’idée d’une immersion totale.
La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays.

Le résultat ? Un enthousiasme communicatif, porté par la surprise d’une Arabie saoudite qui change à une vitesse vertigineuse, dynamisée par une jeunesse que personne ne peut plus ignorer.
Pendant sept jours, émissions spéciales, reportages, débats, chroniques culturelles et entretiens exclusifs depuis Riyad, Djeddah, AlUla et Dhahran se sont succédé (du 24 au 30 novembre).

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé.
L’équipe a voulu montrer l’Arabie saoudite telle qu’elle est aujourd’hui, et non telle qu’elle était hier.

Pour cela, le journaliste Atif Ali Salih a arpenté Riyad, ses quartiers futuristes, ses centres culturels, ses universités, ses cafés fréquentés par des jeunes qui débattent d’art, de cinéma, d’intelligence artificielle ou d’entrepreneuriat.
Ce qu’il en a rapporté : une série d’entretiens et de récits où dominent l’énergie, l’appétit de modernité et l’émergence de nouveaux visages, surtout féminins.

Répondant à Arab News en français, Ali Salih reconnaît avoir été surpris par ce qu’il a découvert : « Riyad donne le tournis », confie-t-il. « Tout va vite. Très vite. On sent un pays qui ne veut surtout pas rater sa décennie. »
Ce qui l’a surtout frappé, ce n’est pas tant la verticalité des nouveaux quartiers que la vitalité de ceux qui les habitent.

« Loin des clichés, un pays jeune, dynamique et résolument tourné vers l’avenir se dévoile. »

Il raconte ses rencontres avec de jeunes Saoudiennes dirigeant des start-up technologiques, des studios de design, des associations culturelles ou des projets artistiques. Beaucoup n’ont pas encore trente ans, parlent anglais couramment, et surtout, veulent participer au mouvement qui redéfinit leur pays.
Dans les cafés modernes de Riyadh Boulevard et les espaces de coworking, il dit avoir été impressionné par la liberté de ton, l’assurance et la soif d’apprendre.
« On a souvent une image figée des femmes saoudiennes, mais j’ai rencontré des ingénieures, des productrices, des développeuses, des conservatrices de musée… Elles se projettent loin, très loin, et regardent l’avenir droit dans les yeux. »

L’un des aspects les plus marquants de la semaine saoudienne a été la mise en lumière de l’effervescence culturelle : concerts gigantesques, expositions internationales, festivals de cinéma, bibliothèques ouvertes jusqu’à minuit… Le pays connaît un véritable renouveau artistique et culturel.
Cette métamorphose a été au cœur des émissions, avec des interviews de jeunes acteurs culturels saoudiens et des reportages réalisés dans les nouveaux musées de Riyad.

Ce qui ressort, c’est l’idée d’une génération — surtout féminine — impatiente de rattraper le temps perdu, une génération qui ne demande pas la permission d’exister, mais qui agit. Et cela, selon Ali Salih, « se voit, s’entend, se ressent ».

Cette semaine spéciale, au ton équilibré, curieux mais jamais condescendant, constitue une passerelle entre deux rives, en offrant aux Franco-Arabes et à tous ceux qui s’intéressent au Moyen-Orient un regard neuf et vivant sur l’Arabie saoudite d’aujourd’hui.
Ce type d’initiative, rare dans le paysage médiatique français, montre que la curiosité n’est jamais un luxe, mais une nécessité.

À l’issue de cette plongée saoudienne, la directrice de Monte Carlo Doualiya, Souad El Tayeb, assure à Arab News : « On reviendra. » Les portes se sont ouvertes, les liens se sont tissés, les idées ont fusé.
Au fond, dit-elle, c’est cela, la réussite de cette initiative inédite : « transformer la découverte en dialogue, et la curiosité en pont durable entre les sociétés ».

Seul bémol pour El Tayeb : MCD, qui diffuse sur FM, n’est pas écoutée en Arabie saoudite. Mais, se réjouit-elle, elle est largement suivie par les jeunes Saoudiens sur les réseaux sociaux.


Le Festival des Arts d’AlUla revient avec sa nouvelle édition avec Desert X AlUla

Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Short Url
  • Le Festival des Arts d’AlUla 2026 transformera la ville en scène pour l’art contemporain
  • L’événement mettra en avant des artistes saoudiens et internationaux, le programme de résidences artistiques et l’essor du design à AlUla

DUBAÏ : Le Festival des Arts d’AlUla est de retour pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l’ancienne oasis d’AlUla en scène pour l’art contemporain, le design et la culture. Sur fond de canyons désertiques majestueux et du vibrant quartier artistique d’AlJadidah, l’édition 2026 se déroulera du 16 janvier au 14 février.

Le festival proposera de nouvelles créations de land art dans le cadre de la quatrième édition de Desert X AlUla. Il comprendra également une grande exposition d’art, fruit d’une collaboration entre le musée d’art contemporain d’AlUla – dans le cadre de son programme pré-ouverture – et le Centre Pompidou ; ainsi qu’une exposition Design Space AlUla mettant en lumière les talents saoudiens et internationaux, et bien plus encore.

Hamad Alhomiedan, directeur des Arts et Industries Créatives à la Royal Commission for AlUla (RCU), a déclaré :
« Le Festival des Arts d’AlUla est l’expression contemporaine des traditions anciennes de créativité et d’échanges culturels à AlUla. Dans le programme diversifié de cette année, AlUla devient une toile pour le dialogue créatif et un catalyseur de conversations au Royaume et au-delà. Nous sommes fiers de présenter des œuvres ambitieuses de certains des artistes les plus célébrés d’Arabie Saoudite aux côtés de pionniers de renommée internationale, tous inspirés par la culture et les paysages uniques d’AlUla. J’ai hâte d’accueillir des visiteurs de la communauté locale et du monde entier pour vivre cet événement unique et explorer les merveilles d’AlUla. »

Le Festival des Arts d’AlUla est un événement annuel emblématique qui transforme l’ancienne ville d’AlUla en un terrain d’expression artistique vibrant, consolidant sa position comme un hub mondial de créativité et de culture tout au long de l’année. Faisant partie du calendrier AlUla Moments 2025/2026, le festival est devenu l’un des événements artistiques les plus célébrés de la région, réunissant des œuvres innovantes d’artistes locaux, régionaux et internationaux au cœur du riche patrimoine naturel et culturel d’AlUla, créant des moments spectaculaires d’inspiration et d’émerveillement.

Dans le cadre des événements, Desert X AlUla revient pour sa quatrième édition du 16 janvier au 28 février, présentant 10 nouvelles œuvres spécifiques au site, créées par des artistes multigénérationnels de premier plan et intégrées dans le paysage d’AlUla. Inspiré par la poésie de Khalil Gibran, le thème de cette année, « Espace sans mesure », présente chaque œuvre comme un point sur une nouvelle carte, marquant des éclats d’imagination, des utopies florissantes à des panoramas et corridors sonores jusqu’alors inconcevables.

Desert X AlUla 2026 mettra en lumière des œuvres contemporaines visionnaires d’artistes saoudiens et internationaux, sous la direction artistique de Neville Wakefield et Raneem Farsi, accompagnés de deux commissaires invités reflétant la longue histoire d’échanges interculturels de la région.

Par ailleurs, Design Space AlUla accueillera l’exposition AlUla Design, mettant en avant le rôle croissant d’AlUla en tant que hub de créativité et d’innovation culturelle. L’exposition présentera le travail produit par le Programme de Résidence des Artistes d’AlUla et le AlUla Design Award 2025, où des designers internationaux et régionaux se sont immergés dans les paysages, le patrimoine et les traditions artisanales d’AlUla pour créer des œuvres originales.

Enfin, les AlUla Design Stores présenteront les produits développés lors du quatrième AlUla Design Award, du Designathon et de la Résidence Design AlUla, ainsi que des collaborations avec trois designers de Madrasat Addeera.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BD Angoulême : les financeurs publics demandent aux organisateurs de renoncer au festival 2026

 Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Short Url
  • L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes
  • Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir"

ANGOULEME: Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué".

"Il nous apparaît plus que compliqué d'organiser le maintien de l'édition 2026", sans les éditeurs et des auteurs, a annoncé le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont lors d'une conférence de presse des collectivités locales et d'un représentant de l’État, qui financent l’événement à hauteur de 50%.

"Ce sont les auteurs et autrices, avec leurs maisons d'édition, qui font le festival. Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique", a ajouté l'élu.

"Nous demandons donc à l'association du FIBD (propriétaire de l'événement) et à l'organisateur (la société 9eArt+) de tirer les conclusions que cette réalité impose", a-t-il expliqué, assurant "se mettre en ordre de marche" pour trouver "un nouvel opérateur" afin d'organiser l'édition 2027.

L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes, à l'instar de la lauréate du Grand Prix 2025, Anouk Ricard.

Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir", en dépit de la nouvelle gouvernance proposée par les partenaires publics pour l'organisation future de l'événement.

Le ministère de la Culture avait cependant appelé mercredi à maintenir la 53e édition prévue du 29 janvier au 1er prochains. Contacté jeudi par l'AFP après l'annonce faite à Angoulême, il a maintenu cette position.

Depuis la dernière édition du festival en janvier dernier, la société 9e Art est critiquée de toutes parts pour son manque de transparence, de supposées dérives commerciales et le limogeage, en 2024, d'une salariée après son dépôt d'une plainte pour viol.