Le musée V&A de Londres accueille une exposition sur la reconstruction de Beyrouth

Bayt K est l'une des rares maisons ottomanes-vénitiennes classiques qui subsistent dans le quartier historique de Gemmayzeh, dans le vieux Beyrouth. (Photo fournie)
Bayt K est l'une des rares maisons ottomanes-vénitiennes classiques qui subsistent dans le quartier historique de Gemmayzeh, dans le vieux Beyrouth. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

Le musée V&A de Londres accueille une exposition sur la reconstruction de Beyrouth

  • L'installation d'Annabel Karim Kassar présente la façade en taille réelle d'une maison historique de Beyrouth
  • À l’heure où la reconstruction se poursuit à Beyrouth, les architectes et les designers continuent de s’engager pour défendre la richesse de son patrimoine architectural

LONDRES : Beyrouth a longtemps été reconnue comme la capitale artistique et culturelle du Moyen-Orient. Mais la crise financière et l'instabilité politique du Liban, ainsi que l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020, ont entraîné la destruction d'une grande partie de la ville et rendu la vie de plus en plus difficile pour sa communauté créative.

À l’heure où la reconstruction se poursuit dans la capitale libanaise tant appréciée, les architectes et les designers continuent de s’engager pour défendre et commémorer la richesse de son patrimoine architectural – les bâtiments modernes côtoient les édifices ottomans ; les structures romaines et byzantines s'ajoutent aux clins d'œil stylistiques aux Phéniciens, aux Omeyyades, aux Croisés, aux Mamelouks et aux Français.

L'architecte franco-libanaise Annabel Karim Kassar, lauréate de la London Design Medal, présente une nouvelle installation au Victoria and Albert Museum de Londres. L’exposition intitulée « The Lebanese House: Saving a Home, Saving a City » est présentée jusqu'au 21 août.

Beit Kassar, façade nord. (Photo fournie)
Beit Kassar, façade nord. (Photo fournie)

L'explosion du port de Beyrouth a gravement endommagé des centaines de bâtiments patrimoniaux situés principalement dans les quartiers historiques du centre-ville, de Mar Mikhaël et de Gemmayzeh. Plusieurs parmi ces édifices étaient déjà dans un état de délabrement. Le gouvernement libanais n’a jamais accordé un grand intérêt à leur restauration.

« Ce n'est pas parce que la situation au Liban est désastreuse que nous devons cesser de parler de culture, de patrimoine et de préservation », a déclaré Kassar à Arab News. « Une partie de mon devoir et de ma mission en tant qu'architecte consiste désormais à parler de ce qui est arrivé aux bâtiments de Beyrouth après l'explosion et à sensibiliser à la nécessité de leur préservation. »

L'installation de Kassar reflète sa mission en cours qui vise à restaurer Bayt K, l'une des rares maisons ottomanes-vénitiennes classiques restantes dans les quartiers historiques de Gemmayzeh, dans le vieux Beyrouth, et sur laquelle elle travaillait depuis plusieurs années avant l'explosion. En 2017, Kassar a dévoilé Handle with Care, un projet axé sur la conservation de Bayt K, pour la Beirut Design Week. Le projet était une intervention publique soulignant l'importance de la conservation et de la restauration des bâtiments historiques ottomans-vénitiens de la ville portuaire, notamment à la suite de la guerre civile libanaise et de l’essor de la construction commerciale de Beyrouth autour de 2014. (Selon CNN, les achats immobiliers ont totalisé 8,7 milliards de dollars pour la seule année 2014 et environ 400 projets de construction sont en cours dans la capitale libanaise).

L'installation The Lebanese House au musée V&A par Annabel Karim Kassar. (Photo fournie
L'installation The Lebanese House au musée V&A par Annabel Karim Kassar. (Photo fournie

Cet essor s'est aujourd'hui dissipé dans le contexte de la crise politique et économique que traverse le Liban. Mais la mission de Kassar de préserver Bayt K a pris un nouvel élan à l'étranger avec son installation au musée V&A – une reconstruction en taille réelle de la façade du bâtiment, créée par des artisans beyrouthins venus de Beyrouth à Londres. L'installation a été construite à la main sur le site du musée. « Des carreaux, du marbre et d'autres pièces provenant de la maison originale ont tous été utilisés dans l'installation à Londres », a-t-elle déclaré.

La pièce maîtresse de l'installation est une triple arcade, archétype de l'architecture libanaise traditionnelle du XIXè siècle. Kassar a également réinterprété le liwan traditionnel – un petit salon situé dans le hall d'entrée d'une résidence libanaise traditionnelle – et recréé une salle de réception typique, agrémentée de longs coussins colorés, invitant les visiteurs du musée à s'arrêter pour contempler l'installation et sa signification.

La reconstitution de Bayt K au musée V&A a vocation à encourager les efforts en vue de la restauration et la reconstruction de Beyrouth. L'installation comprend trois films documentaires d'accompagnement, commandés par Kassar, et réalisés par Wissam Charaf et Florence Strauss. Ces films explorent l’incidence émotionelle de l'explosion à travers des entretiens avec des habitants de Beyrouth.

L'installation The Lebanese House au musée V&A par Annabel Karim Kassar. (Photo fournie)
L'installation The Lebanese House au musée V&A par Annabel Karim Kassar. (Photo fournie)

Depuis son ouverture au milieu du XIXè siècle, le musée V&A a manifesté un intérêt pour la conservation architecturale dans le monde entier. Grâce à son programme Culture in Crisis, il fait office de ressource et de centre pour la protection du patrimoine culturel mondial. Par exemple, le projet éditorial du V&A, Beirut Mapped, explore l'impact de l'explosion et ses conséquences économiques et politiques du point de vue des artistes et des écrivains qui y vivent.

Selon Kassar, l’exposition « Saving a Home, Saving a City » met à l’honneur la maison libanaise – sa préservation, son patrimoine et sa beauté – comme un moyen pour rappeler aux spectateurs le riche passé du Liban. Une maison est un lieu de souvenirs, une structure où les familles vivent souvent pendant des générations, et un lieu qui devient un élément crucial de l'identité humaine et culturelle.

Comme l'affirme Kassar : « Cette exposition ne porte pas seulement sur nos maisons, mais aussi sur les souvenirs des gens et la continuité – c'est quelque chose qui manque beaucoup à Beyrouth aujourd'hui.

« Je veux que les gens se souviennent de leur ville et de son histoire à travers ces maisons », poursuit-elle. « Il ne s'agit pas seulement d'architecture ; il s'agit de souvenirs qui sont transmis à travers les générations.


Tory Burch fait appel à Loli Bahia pour son défilé à New York

Loli Bahia a participé au défilé de Tory Burch. (Getty Images)
Loli Bahia a participé au défilé de Tory Burch. (Getty Images)
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  • La styliste américaine Tory Burch a dévoilé une collection imprégnée de l'esprit du sport, mais sans s'aventurer dans les vêtements de sport
  • La mannequin franco-algérienne Loli Bahiaa a présenté l'un des looks, portant un ensemble noir élégant et structuré avec des coupes asymétriques

DUBAÏ: La styliste américaine Tory Burch a dévoilé une collection imprégnée de l'esprit du sport - mais sans s'aventurer dans les vêtements de sport - lors de la Semaine de la mode de New York cette semaine, avec la mannequin franco-algérienne Loli Bahia qui a défilé.

La liberté et le mouvement étaient reflétés dans les pantalons de laine amples et les robes enveloppantes, tandis que la puissance transparaissait dans l'assemblage de différentes pièces, tissus et coupes sur les mannequins défilant sur le podium, a rapporté l'AFP.

Bahia a présenté l'un de ces looks, portant un ensemble noir élégant et structuré avec des coupes asymétriques et des panneaux superposés qui lui donnaient un aspect moderne et déconstruit. Le haut avait une structure enveloppante avec des liens subtils sur le devant, tandis que la jupe présentait une fente haute.

La tenue, issue de la collection printemps-été 2025, était complétée par des boucles d'oreilles audacieuses et surdimensionnées et des talons classiques noirs à bouts pointus.

Bahia a été rejointe par Mona Tougaard, qui a des origines danoises, turques, somaliennes et éthiopiennes.

Tougaard a défilé vêtue d'un haut noir sans manches et décolleté en V, associé à une jupe blanche volumineuse et fluide à volants superposés. La jupe présentait un drapé délicat et des plis doux. Elle portait des talons ouverts de couleur neutre et avait les cheveux lissés.

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Tougaard a défilé vêtue d'un haut noir sans manches et décolleté en V, associé à une jupe blanche volumineuse et fluide à volants superposés. (Getty Images)

Parmi les autres looks marquants du défilé, citons un ensemble de pantalons en daim ultra légers avec une ceinture en corde et un pull moulant à motifs rouges et blancs.

Une chemise transparente en jersey blanc avec des volants et des manches trop longues était associée à son pendant formel, un pantalon en laine marron.

Avec cette collection, la native de Pennsylvanie rompt avec le style qui l'a rendue célèbre, une combinaison de Nouvelle-Angleterre preppy avec une touche de bohème.

"Il s'agit davantage de l'esprit et de l'essence du sport", a expliqué à l'AFP Burch, dont les défilés sont devenus un incontournable de la semaine de la mode new-yorkaise.

Cela signifie qu'il s'agit de "mouvement, de liberté, de précision" comme point de départ, a-t-elle expliqué, ajoutant: "Le mot 'synchronicité' est quelque chose auquel j'ai pensé".

"Je voulais faire attention à ne pas avoir trop d'imprimés différents, mais je voulais que cela se traduise par des textures, des tissus et des couleurs", a expliqué Burch, qui a célébré cette année le 20e anniversaire de sa maison de couture éponyme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les lauréats des prix culturels nationaux récompensés à Riyad

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
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  • Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture
  • Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture.

Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le prix du Pionnier culturel a été décerné au Dr Saad al-Suwaian, en reconnaissance de ses grandes contributions scientifiques, littéraires et culturelles au cours de nombreuses années dans ce domaine, tandis que l'auteur et artiste Diaa Youssef a remporté le prix culturel de la jeunesse.

Badr al-Buwardi a reçu le prix des Propriétaires d'entreprise, pour les efforts de sa famille dans la préservation du patrimoine culturel.

Le prix de l'Excellence culturelle internationale a été décerné à «Turquoise Mountain» pour son travail de protection du patrimoine et des communautés dans le monde entier.

En ce qui concerne les institutions, le groupe MBC a remporté le prix des Institutions culturelles (à but lucratif). La Fondation du roi Faisal a remporté le prix dans la catégorie des Organisations à but non lucratif.

Des lauréats d'autres secteurs culturels ont également été récompensés au cours de la cérémonie.

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité.

«Le ministère de la Culture a tenu à adopter une stratégie visant à développer les capacités culturelles, dans le cadre d'un parcours étendu et intégré avec des partenaires de divers secteurs», a ajouté le ministre.

Les prix célèbrent chaque année les réalisations, les contributions et les productions culturelles d'intellectuels saoudiens dans divers secteurs culturels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Beetlejuice Beetlejuice » n'arrive pas à la hauteur de l'original de 1988

Winona Ryder et Michael Keaton dans "Beetlejuice Beetlejuice". (Fourni)
Winona Ryder et Michael Keaton dans "Beetlejuice Beetlejuice". (Fourni)
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  • Le film commence de manière maladroite, les personnages étant disposés comme dans un jeu d'échecs, les pièces maîtresses étant dispersées
  • Cela résume en grande partie ce qui semble être le but du film - un retour nostalgique sur un film d'horreur de haut niveau pour les fans de Burton

CHENNAI: Il suffit souvent d'une seule œuvre pour qu'un réalisateur sorte de l'ombre et brille. C'est ce qui est arrivé à Tim Burton en 1988 avec "Beetlejuice", un film d'horreur à la limite de la comédie et du macabre.

Ce fut un tournant pour le jeune réalisateur de 26 ans, qui est entré directement dans la cour des grands et est revenu à la Mostra de Venise, qui vient de s'achever, avec la suite "Beetlejuice Beetlejuice", en septembre.

Avec des têtes d'affiche comme Michael Keaton, Winona Ryder et Jenna Ortega, l'une des premières scènes de la suite montre l'icône italienne Monica Bellucci dans le rôle de Delores, le fantôme coupé en morceaux et gisant dans plusieurs boîtes. Elle commence à se recoller avec une agrafeuse et aspire les âmes d'hommes et de femmes morts, le tout sur fond de "Tragedy" des Bee Gees. Gore mais amusant - et tout à fait dans l'esprit de Tim Burton.

Le film commence de manière maladroite, les personnages étant disposés comme dans un jeu d'échecs, les pièces maîtresses étant dispersées. La suite suit la Lydia Deetz de Winona Ryder, l'ancienne adolescente gothique devenue médiatrice psychique avec sa propre émission de télévision sur le paranormal.

Les capacités surnaturelles de Deetz sont balayées par sa fille, Astrid (Ortega), qui croit que les visions de sa mère sont de pures illusions, et Catherine O'Hara reprend bientôt son rôle de belle-mère artiste narcissique de Lydia.

Keaton reprend son rôle de fantôme, mais il était bien plus excentrique et attachant dans le premier film - sa performance ressemble ici à une version édulcorée de ce que nous avons vu précédemment.

Cela résume en grande partie ce qui semble être le but du film - un retour nostalgique sur un film d'horreur de haut niveau pour les fans de Burton, à apprécier pendant la saison d'Halloween.

Malheureusement, le film donne l'impression d'être léthargique, découragé et sans âme. On est loin de l'œuvre de 1988 qui était pleine d'entrain et digne d'éloges.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com