L’ONU : L’Arabie saoudite se concentre sur une « véritable autonomisation des femmes »

Mohammed al-Ateeq, chargé des affaires de la délégation permanente du Royaume d’Arabie saoudite auprès de l’Organisation des Nations Unies (SPA)
Mohammed al-Ateeq, chargé des affaires de la délégation permanente du Royaume d’Arabie saoudite auprès de l’Organisation des Nations Unies (SPA)
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Publié le Samedi 25 juin 2022

L’ONU : L’Arabie saoudite se concentre sur une « véritable autonomisation des femmes »

  • Al-Ateeq a affirmé que le Royaume a mené de nombreuses réformes des droits humains. Les droits de la femme ont bénéficié de « la plus grande part » de ces changements
  • Plusieurs lois, règlements et fondements juridiques avaient été promulgués ou modifiés afin de garantir que les femmes puissent profiter de leurs droits sur un pied d’égalité avec les hommes

RIYAD : Selon Mohammad al-Ateeq, chargé d’affaires de la délégation permanente du Royaume auprès de l’ONU, c’est avec « détermination et fermeté » que l’Arabie saoudite vise à assurer « l’autonomisation effective et réelle des femmes », afin qu’elles puissent vivre sans discrimination.  

Lors la réunion annuelle du conseil d’administration de la Commission des Nations Unies pour les femmes et l’égalité des sexes, Al-Ateeq a souligné l’intérêt de l’Arabie saoudite pour la Stratégie pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (2018 à 2021). 

Al-Ateeq a affirmé que le Royaume a mené de nombreuses réformes des droits humains. Les droits de la femme ont bénéficié de « la plus grande part » de ces changements.

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Arafat al-Majed, ancienne membre du conseil municipal de Qatar (photo fournie) 

Il a indiqué que plusieurs lois, règlements et fondements juridiques avaient été promulgués ou modifiés afin de garantir que les femmes puissent profiter de leurs droits sur un pied d’égalité avec les hommes.

L’égalité des sexes avait notamment été avancée dans les lois relatives à la circulation, aux documents de voyage, à l’état civil, au travail et à l’assurance sociale.

Al-Ateeq a d’ailleurs déclaré que le Royaume a pris des mesures spéciales pour « accélérer l’égalité dans divers domaines ». Il a également noté que le ministère des Ressources humaines et du développement social a lancé l’initiative d’autonomisation des femmes ainsi qu’une plateforme nationale pour les femmes dirigeantes saoudiennes, en collaboration avec l’Université de la Princesse Noura bint Abdulrahman. 

Il a aussi mentionné le programme de « soutien au travail indépendant » qui donne aux femmes les possibilités d’augmenter leurs revenus, notamment grâce aux programmes de « travail à temps partiel » et de « travail à distance ». Ceux-ci leur permettent en effet de trouver un équilibre entre le travail et la famille, tout en donnant aux femmes des régions rurales et éloignées un accès au marché du travail. 

Al-Ateeq a déclaré que le taux de participation économique des femmes saoudiennes a augmenté de 94% entre 2017 et 2020 et que celui des femmes occupant des postes de direction et de gestion intermédiaire est passé de 28,6% en 2017 à 41,4% au premier trimestre de 2021. 

Selon lui, les femmes saoudiennes ont occupé des postes internationaux de haut niveau et ont pris part dans des organisations internationales et régionales, telles que l’ONU. 

Al-Ateeq a cité des exemples : Thuraya Ahmed Obaid, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population et secrétaire adjointe de l’ONU et Lubna al-Ansari, directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de la santé pour la mesure, l’évaluation et le développement des services de santé internationaux.

« Les femmes saoudiennes occupent une place primordiale, notamment sur la marché du travail où les autorités compétentes ont travaillé pour renforcer leur autonomisation et leur participation à des postes de direction, aux côtés des hommes », a déclaré Arafat al-Majed, ancienne membre du conseil municipal de Qatif.  

Elle a d’ailleurs affirmé que les dirigeants saoudiens avaient ordonné aux autorités de développer l’autonomisation des femmes comme étant l’une des sections les plus importantes du plan de réforme de la Vision 2030 du Royaume. Al-Majed ajoute que « grâce à de nouvelles législations, réglementations et réformes, un grand nombre de femmes saoudiennes ont pu travailler dans les secteurs public et privé ».

Al-Majed, également animatrice à la radio saoudienne, a déclaré : « Aujourd’hui, les femmes saoudiennes occupent des postes de direction au sein de l’appareil gouvernemental : il y a en effet une sous-ministre, une sous-secrétaire, deux ambassadrices saoudiennes à l’étranger ainsi que de nombreuses femmes leaders.»

Elle a ajouté que « dans le domaine des médias, Israa Asiri est la PDG du Commissariat général des médias audiovisuels. Il s’agit d’une femme dirigeante totalement capable de gérer l’Autorité. »

« Finalement, les femmes saoudiennes sont devenues des partenaires majeurs du développement social et un élément actif ».

Selon Shuaa al-Duhailan, membre du comité sur le marché du travail de la Fédération des chambres saoudiennes, l’autonomisation des femmes n’est pas nouvelle en Arabie saoudite. 

Al-Duhailan, également présidente du comité des centres et des salons pour les femmes de la chambre d’Asharqia, a ajouté que les femmes sont en perpétuelle progression au sein du Royaume. Elles profitent de nombreuses opportunités sans pour autant rencontrer des obstacles, d’où les stratégies nationales adoptées pour ce succès.  

Maryam H. Alshammari, responsable des ressources humaines à l’agence de publicité Bawabat Al-Mahtawi a salué le développement durable en Arabie saoudite qui est « basé sur des plans d’action bien étudiés grâce auxquels toutes les ressources disponibles peuvent être utilisées ». 

Elle a ajouté que le Royaume est bien conscient que son peuple est sa véritable richesse. Il existe d’ailleurs des plans de travail bien étudiés à travers lesquels les citoyens peuvent bénéficier des ressources disponibles dans le pays. Ces plans ont en effet pris en compte la conjoncture économique ainsi que la dimension sociale et humaine du travail.

Al-Shammari a confirmé que les environnements de travail en Arabie saoudite sont désormais plus efficaces et transparents, grâce aux réformes nationales majeures. Cela a contribué de manière significative à la réalisation du développement durable et à « l’autonomisation économique des femmes dans plusieurs secteurs d’activité ».


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".