Syrie: quatre enfants albanais quittent un camp en vue d'un rapatriement

Une délégation officielle albanaise s'était rendue jeudi dernier dans le nord-est syrien où elle a rencontré des responsables kurdes, a indiqué sur Facebook le département des Affaires étrangères de l'administration semi-autonome kurde, sans toutefois évoquer le rapatriement d'enfants. (AFP)
Une délégation officielle albanaise s'était rendue jeudi dernier dans le nord-est syrien où elle a rencontré des responsables kurdes, a indiqué sur Facebook le département des Affaires étrangères de l'administration semi-autonome kurde, sans toutefois évoquer le rapatriement d'enfants. (AFP)
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Syrie: quatre enfants albanais quittent un camp en vue d'un rapatriement

  • « Les enfants sont partis de Qamichli à Damas puis de Damas vers la frontière libanaise, et du Liban, ils se rendront en Albanie »
  • Le Premier ministre albanais Edi Rama s'est quant à lui déplacé à Beyrouth pour assister au rapatriement prévu mardi

BEYROUTH : Quatre enfants albanais ont quitté le camp de déplacés d'Al-Hol, qui accueille notamment des familles de jihadistes dans le nord de la Syrie, et seront rapatriés depuis le Liban, a indiqué lundi à l'AFP la porte-parole du Croissant rouge syrien.

« Les enfants sont partis de Qamichli à Damas puis de Damas vers la frontière libanaise, et du Liban, ils se rendront en Albanie », a indiqué Rahaf Abboud.  

« L'opération a eu lieu à la demande du gouvernement albanais », a-t-elle ajouté.

Une délégation officielle albanaise s'était rendue jeudi dernier dans le nord-est syrien où elle a rencontré des responsables kurdes, a indiqué sur Facebook le département des Affaires étrangères de l'administration semi-autonome kurde, sans toutefois évoquer le rapatriement d'enfants. 

Le Premier ministre albanais Edi Rama s'est quant à lui déplacé à Beyrouth pour assister au rapatriement prévu mardi.  

« Nous sommes en train de rapatrier quatre enfants albanais du camp de l'enfer d'Al-Hol, grâce à une opération bien compliquée et après plus d'un an d'efforts », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

A lui seul, le camp d'Al-Hol abrite plus de 64.000 personnes.

La mère de trois des enfants, Floresha Rasha, blessée, doit également être rapatriée avec eux.

« Cette opération ouvre la voie à une deuxième opération pour faire rapatrier les autres enfants qui se trouvent dans le camp », avait déclaré M. Rama juste avant son départ. 

Depuis la chute en mars 2019 du « califat » autoproclamé du groupe Etat islamique (EI), les forces kurdes gèrent dans le nord-est de la Syrie plusieurs camps de déplacés, où s'entassent des milliers de civils ayant fui les combats contre les jihadistes.

Ces camps accueillent également des familles de membres de l'EI, notamment des milliers d'étrangères et leurs enfants.

L'administration semi-autonome kurde ne cesse depuis de réclamer le rapatriement des femmes et des enfants étrangers, mais les pays occidentaux avancent lentement sur le dossier, accueillant bien souvent au compte-goutte des enfants, souvent orphelins.

Selon la police albanaise, au moins 40 enfants albanais se trouvent dans le camp d'Al-Hol, dont plusieurs livrés à eux-mêmes depuis la mort de leurs parents jihadistes.

En novembre 2019, un garçon albanais de 11 ans, Alvin Berisha était rentré dans sa famille en Italie après avoir vécu à Al-Hol. 

Les forces kurdes ont récemment décidé de permettre à des milliers de Syriens, dont des déplacés et des proches de combattants de l'EI, de quitter le camp.

 


L'Arabie saoudite condamne fermement l'intrusion de Netanyahou dans la vallée palestinienne du Jourdain

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fermement condamné ce qu'il a qualifié d'intrusion israélienne flagrante du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans une zone de la vallée du Jourdain contrôlée par les Palestiniens. (Reuters)
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fermement condamné ce qu'il a qualifié d'intrusion israélienne flagrante du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans une zone de la vallée du Jourdain contrôlée par les Palestiniens. (Reuters)
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  • Netanyahou, accompagné de commandants de l'armée israélienne, a visité une partie de la vallée proche de la frontière avec la Jordanie et a fait part de son intention de construire un mur le long de la frontière
  • Le ministère saoudien des AE a déclaré que de telles violations nuisaient aux efforts visant à apaiser les tensions dans la région et à assurer la protection des civils dans les territoires palestiniens

DJEDDAH: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fermement condamné ce qu'il a qualifié d'intrusion israélienne flagrante du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans une zone de la vallée du Jourdain contrôlée par les Palestiniens.

Il a déclaré que cet incident était une action provocatrice menée dans le but d'étendre les activités de colonisation israéliennes qui violent le droit international et les résolutions conçues pour empêcher de telles actions, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Mercredi, M. Netanyahou, accompagné de commandants de l'armée israélienne, a visité une partie de la vallée proche de la frontière avec la Jordanie et a fait part de son intention de construire un mur le long de la frontière pour empêcher ce qu'il a décrit comme des tentatives d'introduction clandestine d'armes et de combattants en Cisjordanie et en Israël. Il s'agit d'une reprise d'un projet initialement proposé par les autorités israéliennes il y a une vingtaine d'années.

Le ministère a déclaré que de telles violations nuisaient aux efforts visant à apaiser les tensions dans la région et à assurer la protection des civils dans les territoires palestiniens.

Il a réaffirmé l'importance de mettre fin à l'agression israélienne à Gaza, de retirer les forces d'occupation isr²aéliennes du territoire, de permettre aux Palestiniens déplacés de rentrer chez eux et d'accroître les flux d'aide humanitaire afin d'alléger les souffrances du peuple palestinien.

Le ministère a également renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu'elle assume pleinement la responsabilité qui lui incombe, en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à toute agression israélienne contre les Palestiniens et leurs territoires. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes permettant de rendre compte des actions menées à Gaza et de contribuer à mettre fin aux actions des autorités israéliennes qui menacent la sécurité et sapent les efforts de paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: trois morts dans une frappe israélienne

Cette photo prise depuis le nord d'Israël montre un obus tiré d'Israël explosant au-dessus du village de Khiam, à la frontière sud du Liban, le 11 septembre 2024. (AFP)
Cette photo prise depuis le nord d'Israël montre un obus tiré d'Israël explosant au-dessus du village de Khiam, à la frontière sud du Liban, le 11 septembre 2024. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois personnes, dont un enfant, avaient été tuées et trois autres blessées jeudi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban
  • L'agence de presse libanaise ANI a précisé que l'attaque avait ciblé "deux motos sur la route Nabatieh-Kfarjouz" et qu'une "voiture qui passait par là" avait également été touchée

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois personnes, dont un enfant, avaient été tuées et trois autres blessées jeudi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban.

La frappe a visé le village de Kfarjouz, près de la ville de Nabatieh à environ 10 kilomètres de la frontière avec Israël, selon le ministère.

L'agence de presse libanaise ANI a précisé que l'attaque avait ciblé "deux motos sur la route Nabatieh-Kfarjouz" et qu'une "voiture qui passait par là" avait également été touchée.

Une source proche du mouvement libanais a indiqué qu'un de ses combattants avait été tué dans la frappe.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre entre Israël et le Hamas, le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, et l'armée israélienne échangent régulièrement des tirs le long de la frontière israélo-libanaise.

Dans un communiqué publié sur Telegram vendredi matin, le Hezbollah a déclaré avoir tiré un barrage de roquettes Katioucha sur le Commandement Nord d'Israël "en réponse à l'attaque et aux assassinats perpétrés" à Kfarjouz.

L'armée israélienne a déclaré peu après qu'"environ 20 projectiles ont été identifiés, ayant traversé le Liban vers le territoire israélien" autour de Safed, où est basé le Commandement de la région Nord.

"La plupart ont été interceptés avec succès, les autres tombant dans des zones ouvertes", a déclaré l'armée dans un communiqué, ajoutant qu'aucun blessé n'avait été signalé. Des équipes travaillent à "éteindre l'incendie qui s'est déclaré en raison d'une chute (de projectile) dans la zone", a précisé l'armée israélienne.

Le Hezbollah avait annoncé jeudi avoir mené plusieurs attaques contre des sites militaires israéliens dans le nord d'Israël, utilisant notamment des "essaims de drones".

L'armée israélienne a alors indiqué qu'"environ 15 projectiles ont été identifiés traversant le territoire israélien depuis le Liban".

"Certains projectiles ont été interceptés et des projectiles tombés ont été identifiés dans les zones adjacentes à Matzuva et Mitzpe Hila", a précisé l'armée ajoutant qu'"aucun blessé n'est à déplorer".

Depuis octobre, les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait 622 morts, principalement des combattants du mouvement chiite mais aussi 142 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 24 soldats et 26 civils ont été tués, selon l'armée.

Israël affirme frapper des infrastructures militaires et des combattants du mouvement islamiste dans le sud et l'est du Liban, tandis que le Hezbollah assure viser des positions militaires dans le nord d'Israël.


Israël retire leurs cartes de presse à des journalistes d'Al Jazeera

Le gouvernement israélien a annoncé jeudi qu'il révoquait les cartes de presse de plusieurs journalistes de la chaîne qatarie Al Jazeera
Le gouvernement israélien a annoncé jeudi qu'il révoquait les cartes de presse de plusieurs journalistes de la chaîne qatarie Al Jazeera
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  • Le Bureau de presse du gouvernement (GPO) "révoque les cartes de presse de journalistes d'Al Jazeera travaillant en Israël", indique un communiqué
  • Début avril, le Parlement israélien a adopté une loi taillée sur mesure contre Al Jazeera et permettant d'interdire temporairement la diffusion en Israël de médias étrangers "portant atteinte à la sécurité de l'Etat".

JERUSALEM : Le gouvernement israélien a annoncé jeudi qu'il révoquait les cartes de presse de plusieurs journalistes de la chaîne qatarie Al Jazeera, quatre mois après avoir interdit sa diffusion et fermé son bureau en Israël.

Le Bureau de presse du gouvernement (GPO) "révoque les cartes de presse de journalistes d'Al Jazeera travaillant en Israël", indique un communiqué de cet organisme chargé à la fois de la communication du gouvernement israélien et de l'accréditation officielle des journalistes pour son compte.

Al Jazeera est un "média qui diffuse des contenus mensongers, notamment des incitations à la haine contre les Israéliens et les Juifs, et qui constitue une menace pour les soldats de Tsahal", l'armée israélienne, ajoute le GPO.

Contacté par l'AFP, Walid al-Omari, chef du bureau d'Al Jazeera pour Israël et les Territoires palestiniens a indiqué ne pas avoir été notifié officiellement de la décision annoncée par le GPO. "Nous verrons quand ce sera le cas", a-t-il dit. Selon lui, 14 employés d'Al Jazeera, tous de nationalité israélienne, sont actuellement titulaires d'une carte GPO.

L'accréditation du GPO n'est pas obligatoire pour travailler comme journaliste en Israël, mais sans elle, il est pratiquement impossible d'accéder au Parlement ou d'entrer dans des ministères ou d'avoir accès à des infrastructures militaires.

Selon une source proche du dossier, seuls quatre employés d'Al Jazeera, journalistes, sont concernés par la révocation des cartes du GPO, mesure qui ne s'applique pas aux réalisateurs de reportages et aux JRI de la chaîne.

Début avril, le Parlement israélien a adopté une loi taillée sur mesure contre Al Jazeera et permettant d'interdire temporairement la diffusion en Israël de médias étrangers "portant atteinte à la sécurité de l'Etat".

Sur la base de ce texte, le gouvernement israélien a décidé le 5 d'interdire la diffusion de la chaîne en Israël et d'y fermer ses bureaux pour une période renouvelable de 45 jours. L'interdiction a été prolongée une nouvelle fois mercredi par un tribunal de Tel-Aviv, mais n'affecte pas les opérations de la chaîne en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

Les autorités israéliennes critiquent publiquement depuis plusieurs années la couverture par Al Jazeera de l'actualité en Israël et dans les Territoires palestiniens. Ces critiques n'ont fait que s'intensifier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.

L'armée israélienne a accusé à plusieurs reprises des journalistes de la chaîne qatarie travaillant dans la bande de Gaza d'être "des agents terroristes" affiliés au Hamas ou au Jihad islamique.

La chaîne nie ces accusations et accuse Israël de cibler systématiquement ses équipes dans la bande de Gaza. Quatre de ses journalistes y ont été tués depuis le début de la guerre.