Syrie: près de 80 rebelles pro-turcs tués dans des frappes imputées à Moscou

Un convoi militaire turc traverse le village d'Iblin, près d'Ariha dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, tenue par les rebelles. (OMARHAJKADOUR/AFP)
Un convoi militaire turc traverse le village d'Iblin, près d'Ariha dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, tenue par les rebelles. (OMARHAJKADOUR/AFP)
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Syrie: près de 80 rebelles pro-turcs tués dans des frappes imputées à Moscou

  • Dans la guerre complexe en Syrie, la Russie aide militairement le régime de Bachar al-Assad alors que la Turquie soutient des groupes rebelles
  • "Ce bilan est le plus lourd depuis l'entrée en vigueur de la trêve"

BEYROUTH: Près de 80 rebelles syriens affiliés à la Turquie ont été tués lundi dans des frappes attribuées à la Russie, contre leur camp à Idleb en Syrie, l'escalade la plus meurtrière dans cette région depuis huit mois.

Dans la guerre complexe en Syrie, la Russie aide militairement le régime de Bachar al-Assad et la Turquie soutient des groupes rebelles dans la province d'Idleb, ultime grand bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest du pays.

Les deux puissances étrangères ont négocié à plusieurs reprises des cessez-le-feu précaires pour cette zone et une trêve tient depuis mars en dépit d'affrontements sporadiques dans cette région proche de la frontière turque.

Les frappes aériennes attribuées à la Russie par un responsable rebelle et par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ont visé un camp d'entraînement de Faylaq al-Cham dans la région de Jabal al-Douayli dans le nord de la province d'Idleb.

Selon un dernier bilan de cette ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, "78 combattants" ont péri dans les frappes et quelque 90 ont été blessés.

Le bilan pourrait encore être revu à la hausse car certains blessés se trouvent "dans un état critique", a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

"Le plus lourd"

"Ce bilan est le plus lourd depuis l'entrée en vigueur de la trêve" dans la province d'Idleb, a indiqué M. Abdel Rahmane. Des dizaines de combattants se trouvaient dans le camp au moment des frappes.

Seif al-Raad, un porte-parole du Front national de libération, une coalition de groupes rebelles affiliés à Ankara dont fait partie Faylaq al-Cham, a confirmé à l'AFP des frappes russes qui ont fait "des morts et des blessés".

Il a dénoncé les "violations" par l'aviation de Moscou et par les forces du régime de la trêve avec "des positions militaires, des villages et des localités pris pour cible".

Environ la moitié de la région d'Idleb est sous contrôle des jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda présente également dans des zones de territoires adjacents dans les provinces voisines de Lattaquié, Hama et Alep.

La trêve adoptée en mars avait stoppé une énième offensive du régime qui avait réussi en quelques mois à grignoter un peu plus des territoires échappant à son contrôle.

L'offensive, marquée par des frappes quasi-quotidiennes des aviations syrienne et russe, a coûté la vie à au moins 500 civils, selon l'OSDH.

Elle avait également déplacé près d'un million d'habitants, installés essentiellement depuis dans des camps informels à la frontière avec la Turquie. Parmi eux, près de 235.000 personnes ont fait le choix du retour, profitant de la trêve, selon l'ONU.

Négociations au point mort

L'offensive d'Idleb était alors le principal front de la guerre en Syrie, le régime, aidé militairement par la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais, ayant réussi à reprendre le contrôle de plus de 70% du territoire.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit syrien s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de puissances étrangères et de groupes jihadistes.

La guerre a fait plus de 380.000 morts et poussé à la fuite plusieurs millions de personnes.

Les négociations de paix entre régime et opposition, menées sous l'égide de l'ONU, sont aujourd'hui au point mort.

L'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen a rencontré dimanche à Damas le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem. Il a ensuite dit espérer "trouver un terrain d'entente sur comment faire avancer le processus" politique visant à mettre fin au conflit.

Le responsable onusien enchaîne les rencontres avec le régime syrien, mais aussi avec des figures de l'opposition et des responsables à Moscou ou Ankara, sans succès jusqu'à présent.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com