Ukraine: 19 morts dans des frappes près d'Odessa, Berlin dénonce une attaque «inhumaine»

Un homme passe devant une affiche indiquant «Résistance ukrainienne» dans le centre de Kiev, le 30 juin 2022 au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Un homme passe devant une affiche indiquant «Résistance ukrainienne» dans le centre de Kiev, le 30 juin 2022 au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 juillet 2022

Ukraine: 19 morts dans des frappes près d'Odessa, Berlin dénonce une attaque «inhumaine»

  • A Berlin, le gouvernement a condamné l'attaque
  • Cette frappe est intervenue après que l'Otan a promis son soutien indéfectible à l'Ukraine, jeudi lors d'un sommet à Madrid

KIEV: Au moins 19 personnes ont été tuées lors de frappes sur des immeubles de la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, selon Kiev, une attaque jugée "inhumaine et cynique" par Berlin.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux missiles ont été tirés par un "avion stratégique" depuis la mer Noire, frappant des immeubles, selon les services d'urgence ukrainiens.

Toujours provisoire, "le bilan est de 19 morts et 38 blessés, dont six enfants", a déclaré Serguiï Krouk, chef du Service national d'urgence d'Ukraine.

La première frappe a "touché un immeuble résidentiel de neuf étages, dans la région de Bilgorod-Dniester", à environ 80 km au sud d'Odessa, selon le porte-parole de l'administration de la région d'Odessa, Serguiï Bratchouk.

Au Kremlin, le porte-parole Dmitri Peskov, interrogé sur le sujet, a assuré que "les forces armées de Russie n’opèrent pas sur des cibles civiles" en Ukraine.

A Berlin, le gouvernement a condamné l'attaque. "La partie russe, qui parle une nouvelle fois de dommages collatéraux, est inhumaine et cynique", a déclaré le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit.

Soutien indéfectible de l'Otan

Cette frappe est intervenue après que l'Otan a promis son soutien indéfectible à l'Ukraine, jeudi lors d'un sommet à Madrid.

"Toute l'Alliance restera aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra pour assurer qu'elle ne soit pas battue par la Russie", a déclaré le président américain Joe Biden. "Cela ne se finira pas par une défaite de l'Ukraine".

Plusieurs Etats membres de l'Otan ont annoncé de nouvelles aides militaires à l'Ukraine: le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est engagé sur une rallonge d'un milliard de livres (1,16 milliard d'euros), Joe Biden sur 800 millions de dollars supplémentaires.

Moscou a rétorqué par la voix de son ministre des Affaires étrangères: "Le rideau de fer, de fait, il est déjà en train de s'abattre", a dit Sergueï Lavrov, reprenant cette expression née avec la Guerre froide et tombée en désuétude après la chute du mur de Berlin en 1989.

Il réagissait à la feuille de route stratégique que venait d'adopter l'Alliance atlantique, qui désigne désormais la Russie comme "la menace la plus significative et directe pour la sécurité" des membres de l'Otan.

Les Russes quittent l'île aux Serpents

Sur le front, l'Ukraine s'est félicité du départ des forces russes de l'île aux Serpents, qu'elles avaient prise dès les premières heures de leur offensive, une victoire hautement symbolique pour Kiev.

Moscou a affirmé retirer ses troupes "en signe de bonne volonté", ses objectifs ayant été "atteints", et pour faciliter les exportations de céréales ukrainiennes d'Ukraine par la mer Noire.

Cet îlot militarisé est situé au sud-ouest d'Odessa, le plus grand port ukrainien où ont été amassées des millions de tonnes de grains, et face à l'embouchure du Danube.

La version des militaires ukrainiens est radicalement différente: les Russes ont abandonné l'île aux Serpents parce qu'ils se sont retrouvés "dans l'incapacité de résister au feu de notre artillerie, de nos missiles et de nos frappes aériennes".

"L'île aux Serpents est un point stratégique et cela change considérablement la situation en mer Noire", a estimé le président Voldymyr Zelensky.

En revanche, il a admis que la situation demeurait "extrêmement difficile" à Lyssytchansk, ville du bassin industriel du Donbass, région de l'Est ukrainien où se concentrent la majeure partie des combats.

"Les forces (russes) sont arrivées aux portes de Lyssytchansk. L'armée ukrainienne subit de lourdes pertes", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué vendredi.

"L'évacuation de Lyssytchansk n'est pas possible pour le moment", car les Russes "tentent d'encercler notre armée par le sud et l'ouest" près de la ville, a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.

Lyssytchansk est la dernière grande cité à ne pas être encore aux mains des Russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass, que Moscou entend entièrement contrôler.

Dans la région de Kharkiv (nord-est), le gouverneur Oleg Sinegoubov a signalé vendredi quatre morts et trois blessés ces dernières 24 heures (trois morts et deux blessés à Izioum, un mort et un blessé à Tchouhouiv).

A Kherson, dans le sud, des hélicoptères ukrainiens ont frappé "une concentration de troupes et équipement militaires de l'ennemi" près de Bilozerka, a indiqué vendredi l'armée ukrainienne, faisant état de "35 morts" parmi les soldats russes et de blindés ennemis détruits.

Kiev exporte de l'électricité

Sur le front diplomatique, la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen, s'adressant vendredi par vidéo au parlement ukrainien, l'a appelé à accélérer ses réformes contre la corruption, dans le cadre de sa candidature à l'UE acceptée la semaine dernière par les dirigeants des 27 Etats membres de l'Union.

Louant les réformes déjà menées, elle a jugé que "désormais ces institutions ont besoin de moyens d'action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités", réclamant "que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible".

Elle a aussi salué l'adoption d'une loi visant à défaire "l'influence excessive des oligarques sur l'économie", dont l'Ukraine doit désormais assurer la "mise en oeuvre d'une manière juridiquement solide".

Enfin, Mme von der Leyen a demandé l'adoption d'une "loi sur les médias, qui rende la législation ukrainienne conforme aux normes de l'Union européenne et dote l'autorité indépendante de régulation des médias des moyens nécessaires".

"Maintenant nous sommes ensemble" et c'est "un grand honneur et une grande responsabilité", avait déclaré avant elle le président Zelensky devant le parlement, soulignant que "l'Ukraine se bat pour choisir ses valeurs, pour être dans la famille européenne".

La veille, il avait annoncé que l'Ukraine avait "commencé à exporter de manière significative de l'électricité vers le territoire de l'UE, vers la Roumanie", pointant "une étape importante de notre rapprochement avec l'Union européenne".

"Nous nous préparons à augmenter les livraisons", a-t-il ajouté, en soulignant que "l'électricité ukrainienne peut remplacer une part considérable" du gaz russe consommé par les Européens.

Le réseau électrique ukrainien avait été connecté au réseau européen mi-mars, ce qui devait aider le pays à préserver son fonctionnement malgré la guerre.

"Cela apportera une source supplémentaire d'électricité pour l'UE. Et des revenus indispensables à l'Ukraine. Nous sommes donc tous deux gagnants", avait tweeté de son côté jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Vendredi, l'Unesco a placé la culture du borchtch ukrainien, une soupe aux betteraves, sur sa liste du patrimoine mondial immatériel en péril.

"L'existence de cette soupe en elle-même certes n'est pas en péril en soi, mais c'est le patrimoine humain et vivant qui est associé au borchtch qui est lui en péril immédiat" à cause de la guerre, selon l'Unesco.

"A nous la victoire dans la guerre du borchtch", a réagi sur Telegram le ministre ukrainien de la Culture Oleksandr Tkatchenko.

L'UE appelle l'Ukraine à accélérer les réformes contre la corruption

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé vendredi l'Ukraine à accélérer ses réformes contre la corruption, assurant le pays du soutien des Vingt-Sept sur "la longue route" vers l'adhésion à l'UE.

Mme von der Leyen a loué les réformes déjà menées et les institutions mises en place pour créer "une machine anti-corruption impressionnante", dans un discours en visioconférence devant les députés ukrainiens.

"Mais désormais ces institutions ont besoin de moyens d'action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités", a-t-elle estimé.

"Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible", a notamment déclaré la cheffe de l'exécutif européen.

Concernant le projet de réforme de la Cour constitutionnelle, elle a jugé "nécessaire de prévoir, par la voie législative, une procédure de sélection des juges".

Elle a salué l'adoption par l'Ukraine d'une loi visant à défaire "l'influence excessive des oligarques sur l'économie", mais a demandé à ce que le pays assure désormais sa "mise en oeuvre d'une manière juridiquement solide".

Mme von der Leyen a aussi réclamé l'adoption d'une "loi sur les médias, qui rende la législation ukrainienne conforme aux normes de l'Union européenne et dote l'autorité indépendante de régulation des médias des moyens nécessaires".

Les dirigeants des Vingt-Sept ont accordé le 23 juin à l'Ukraine le statut de candidat à l'UE.

"Le chemin à parcourir sera long, mais l'Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu'au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne", a promis Ursula von der Leyen.

Soutien indéfectible de l'Otan 

Cette frappe est intervenue alors que l'Otan a promis son soutien indéfectible à l'Ukraine en clôturant jeudi son sommet à Madrid.

"Nous allons rester aux côtés de l'Ukraine et toute l'Alliance restera aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra pour assurer qu'elle ne soit pas battue par la Russie", a déclaré Joe Biden.

"Je ne sais pas comment ou quand cela va finir", a ajouté le président américain, affirmant toutefois: "Cela ne se finira pas par une défaite de l'Ukraine".

Plusieurs Etats membres de l'Otan ont annoncé de nouvelles aides militaires à l'Ukraine: le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est engagé sur une rallonge d'un milliard de livres (1,16 milliard d'euros), Joe Biden sur 800 millions de dollars supplémentaires.

Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron, a prévu la révision de la programmation militaire de son pays, soulignant que "nous devons maintenant, entrant dans une période de guerre, savoir produire plus vite, plus fort certains types d'équipements".

Moscou a rétorqué par la voix de son ministre des Affaires étrangères: "Le rideau de fer, de fait, il est déjà en train de s'abattre", a-t-il dit reprenant cette image née avec la Guerre froide et qui était rapidement tombée en désuétude après la chute du mur de Berlin en 1989.

Il réagissait à la feuille de route stratégique que venait d'adopter l'Alliance atlantique et qui désigne désormais la Russie comme étant "la menace la plus significative et directe pour la sécurité des alliés". Et ce, tout en dénonçant les tentatives de Moscou et de Pékin d'unir leurs efforts pour "déstabiliser l'ordre international".

Les Russes quittent l'île aux Serpents 

Sur le front, l'Ukraine s'est félicité du départ des forces russes de l'île aux Serpents, qu'elles avaient prise dès les premières heures de leur offensive, une victoire hautement symbolique pour Kiev.

Moscou a affirmé retirer ses troupes "en signe de bonne volonté", ses objectifs ayant été "atteints" et pour faciliter les exportations de céréales ukrainiennes d'Ukraine par la mer Noire.

Cet îlot militarisé est situé au sud-ouest d'Odessa, le plus grand port ukrainien où ont été amassées des millions de tonnes de grains, et face à l'embouchure du Danube.

La version des militaires ukrainiens est radicalement différente: les Russes ont abandonné l'île aux Serpents parce qu'ils se sont retrouvés "dans l'incapacité de résister au feu de notre artillerie, de nos missiles et de nos frappes aériennes".

"L'ennemi s'est enfui dans deux vedettes", laissant "en feu" cet îlot où "des explosions se font toujours entendre", ont-ils encore dit, précisant qu'ils allaient maintenant y rétablir un "contrôle physique direct".

"Les Russes eux-mêmes, durant leur retraite, ont fait exploser" leurs propres équipements militaires "et perdu un hélicoptère en mer", a indiqué l'armée ukrainienne.

"L'île aux Serpents est un point stratégique et cela change considérablement la situation en mer Noire (...). Cela ne garantit pas encore que l'ennemi ne reviendra pas. Mais cela limite déjà considérablement les actions des occupants", a martelé dans la soirée le président Voldymyr Zelensky.

En revanche, le président a admis que la situation demeurait "extrêmement difficile" à Lyssytchansk, ville du bassin industriel du Donbass, une région de l'est de l'Ukraine où se concentrent la majeure partie des combats.

Lyssytchansk est la dernière grande cité à ne pas être encore aux mains des Russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass, que Moscou entend entièrement contrôler.

A Kherson, dans le sud, des hélicoptères ukrainiens ont frappé "une concentration de troupes et équipement militaires de l'ennemi", près de la commune de Bilozerka, a indiqué vendredi l'armée ukrainienne.

Cette attaque a fait "35 morts" parmi les soldats russe et détruit deux chars et plusieurs autres véhicules blindés, selon la même source.

Kiev exporte de l'électricité vers l'UE 

Sur le front de l'énergie, l'Ukraine a annoncé avoir commencé à exporter de l'électricité de manière "significative" vers l'Union européenne, via la Roumanie.

"Une étape importante de notre rapprochement avec l'Union européenne a été franchie" jeudi, a déclaré le président de l'Ukraine, dont la candidature à l'UE a été entérinée la semaine dernière par les Vingt-Sept.

Kiev "a commencé à exporter de manière significative de l'électricité vers le territoire de l'UE, vers la Roumanie", a-t-il affirmé dans une allocution vidéo, et "ce n'est qu'une première étape".

"Nous nous préparons à augmenter les livraisons", a-t-il ajouté, en soulignant que "l'électricité ukrainienne peut remplacer une part considérable du gaz russe consommé par les Européens.

"Ce n'est pas seulement une question de revenus d'exportation pour nous, c'est une question de sécurité pour l'Europe entière", a-t-il insisté.

Le réseau électrique ukrainien avait été connecté au réseau européen mi-mars, ce qui devait aider le pays à préserver son fonctionnement malgré la guerre.

L'Ukraine était synchronisée avec le réseau électrique russe jusqu'à son invasion le 24 février et avait ensuite fonctionné de manière autonome.

"A partir d'aujourd'hui, l'Ukraine peut exporter de l'électricité vers le marché de l'UE", a tweeté de son côté jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Cela apportera une source supplémentaire d'électricité pour l'UE. Et des revenus indispensables à l'Ukraine. Nous sommes donc tous deux gagnants", a-t-elle fait valoir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.