Les États-Unis offrent des récompenses en espèces pour freiner la contrebande en Iran

Des restes de drones iraniens utilisés pour mener l'attaque de 2019 contre les installations pétrolières d'Aramco à Abqaiq, en Arabie saoudite (Photo, AFP).
Des restes de drones iraniens utilisés pour mener l'attaque de 2019 contre les installations pétrolières d'Aramco à Abqaiq, en Arabie saoudite (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 05 juillet 2022

Les États-Unis offrent des récompenses en espèces pour freiner la contrebande en Iran

  • La flotte et ses alliés ont saisi des quantités de drogue d’une valeur de 500 millions de dollars rien qu'en 2021, soit plus que les saisies des quatre années précédentes réunies
  • Le programme de récompenses est l'initiative la plus récente du vice-amiral Brad Cooper de la 5e flotte

DJEDDAH: La marine américaine offre des récompenses en espèces allant jusqu'à 100 000 dollars en échange d'informations permettant de déjouer la contrebande d'armes et de stupéfiants dans le golfe Persique et la mer Rouge.

L'initiative de la 5e flotte basée à Bahreïn ne nomme pas directement l'Iran, mais les analystes ont affirmé qu'elle avait l'intention de limiter le flux d'armes iraniennes à destination de la milice houthie au Yémen et de restreindre le commerce régional de drogues lucratif géré par le Corps des Gardiens de la révolution islamique.

«Toute activité déstabilisatrice retient notre attention», a indiqué le Cmdr. Timothy Hawkins, porte-parole de la 5e flotte. «Nous avons certes constaté l'année dernière une montée en flèche des saisies réussies de stupéfiants et d'armes illicites. Cela représente une nouvelle étape dans le cadre des efforts que nous déployons pour renforcer la sécurité maritime régionale.»

Des opérateurs qui parlent couramment l'arabe, l'anglais et le farsi assureront une permanence téléphonique, et la marine acceptera également de recevoir des informations en ligne en dari et en pachto. Les sommes proposées en échange d'informations sur des projets d'attentats visant les Américains pourront aller jusqu'à 100 000 dollars ou l'équivalent du montant payé en véhicules, bateaux ou produits alimentaires.

Lorsqu'on lui a demandé si les nouvelles saisies risquaient d'accroître les tensions avec l'Iran, Hawkins a dressé une liste des armes et des drogues que la marine espère intercepter dans le cadre du programme. «Voilà ce que nous recherchons», a-t-il déclaré. «Cela nuit à la stabilité et de la sécurité régionales».

La flotte et ses alliés ont saisi des drogues d’une valeur de 500 millions de dollars rien qu'en 2021, soit plus que les saisies des quatre années précédentes réunies, et ont intercepté la cargaison de 9 000 armes, soit trois fois plus qu'en 2020.

Malgré l'embargo sur les armes imposé au Yémen par le Conseil de sécurité des Nations Unies, Téhéran envoie depuis bien longtemps des fusils, des roquettes, des missiles ainsi que d'autres armes aux Houthis du Yémen. Les experts de l'ONU ont examiné des missiles visant des cibles civiles et des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite et ont identifié leurs composants comme provenant d'Iran.

Le programme de récompenses est l'initiative la plus récente du vice-amiral Brad Cooper de la 5e flotte, qui a également lancé l'année dernière une force opérationnelle intégrant des drones, alors que les tensions avec l'Iran s'intensifiaient. La marine américaine et les forces navales des Gardiens de la révolution se sont affrontées à plusieurs reprises dans le détroit d'Ormuz.

La semaine dernière, les Houthis ont signalé qu'ils surveillaient l'activité accrue des États-Unis dans la mer Rouge et le golfe Persique. «C'est pourquoi les options de défense et de confrontation sont possibles», a précisé un porte-parole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.