Grand Symposium du Hajj: Les fatwas légitimes confirment la flexibilité de l’islam

Les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj. (Photo fournie)
Les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 05 juillet 2022

Grand Symposium du Hajj: Les fatwas légitimes confirment la flexibilité de l’islam

  • Les participants mettent en lumière le rôle de la fatwa religieuse dans la réalisation des objectifs islamiques du Hajj en matière de problèmes contemporains
  • Le secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique, le Dr Koutoub Sano, a évoqué le caractère factuel de la charia islamique et sa capacité à traiter de nouveaux problèmes pour aider les gens à la comprendre

DJEDDAH: Les fatwas basées sur de véritables principes islamiques confirment la flexibilité de la religion, déclarent des érudits aux représentants lors de la 2e journée du 46e Grand Symposium du Hajj.

L’événement, inauguré dimanche dernier par le ministre du Hajj et de l’Omra, le Dr Tawfiq al-Rabiah, rassemble des ministres et d’éminents érudits musulmans en provenance de différents pays.

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Les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj. (Photo fournie)

Les participants mettent en lumière le rôle de la fatwa religieuse dans la réalisation des objectifs islamiques du Hajj en matière de problèmes contemporains. Ils saluent par ailleurs les efforts déployés par le Royaume pour faciliter la mise en place des rituels du Hajj.

Lors d’une session intitulée «Système de jurisprudence islamique et calamités contemporaines», les orateurs ont déclaré que les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj.

Le grand mufti d’Égypte, Shawki Allam, a évoqué quant à lui l’importance du système de jurisprudence islamique dans l’adaptation des fatwas juridiques en vue de faciliter les rituels du Hajj pour les musulmans. Il a affirmé que la flexibilité dans de telles situations confirme que l’islam est valable en tout lieu et à toute heure.

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Les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj. (Photo fournie)


Le Dr Saad ben Nasser al-Shithri, membre du Conseil saoudien des oulémas, occupe le poste de conseiller à la Cour royale. Il a fait savoir que le système de jurisprudence islamique est capable de faire face aux défis émergents.

Le secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique, le Dr Koutoub Sano, a évoqué le caractère factuel de la charia islamique et sa capacité à traiter de nouveaux problèmes pour aider les gens à la comprendre.

Il a insisté sur le rôle des académies et des instituts consacrés aux fatwas dans la formation des spécialistes et l’investissement dans les études de la charia pour formuler les décisions à partir des textes appropriés. Il a également salué l’ensemble des efforts fournis par l’Arabie saoudite pour faire de la sécurité des pèlerins une priorité.

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Les fatwas jouent un rôle important dans le soutien aux questions religieuses et la sensibilisation au Hajj. (Photo fournie)

Lors de la deuxième session de lundi, intitulée «Prendre soin du voyage du pèlerin», le ministre malaisien des Affaires religieuses, le Dr Datuk Idris Ahmed, a passé en revue les efforts déployés par son pays pour fournir des services et sensibiliser les pèlerins, y compris au niveau des médicaments, des vaccins et des programmes de suivi de santé personnels.

Il a précisé que les services fournis en coopération avec le ministère de la Santé ont pour but de garantir que les pèlerins ne souffrent pas de maladies infectieuses. Il a également loué les soins et l’attention accordés par le gouvernement saoudien aux pèlerins au fil des décennies et le développement remarquable réalisé par le système du Hajj et de l’Omra.

Le vice-ministre du Hajj et de l’Omra, le Dr Abdelfattah Mashat, a mis l’accent sur les initiatives numériques des ministères saoudiens qui ont contribué à la délivrance de plus de deux millions de visas électroniques par l’intermédiaire d’un portail qui comprend toutes les autorités compétentes.

Il a également souligné l’existence d’un service de transport de bagages qui permet aux pèlerins de se concentrer sur leurs rituels, indiquant qu’ils ont reçu des consignes multilingues de sensibilisation au Hajj avant et après leur arrivée dans le Royaume.

Le Dr Mashat a ajouté que le succès du système du Hajj et de l’Omra était lié à une stratégie claire dérivée du programme «Invités de Dieu» dans le cadre de l’initiative Vision 2030. Son objectif est d’enrichir l’expérience du Hajj et de faciliter le voyage spirituel des pèlerins.

«Un pèlerin peut réserver en ligne tous les rendez-vous et services, ce qui limite les pratiques négatives comme les bousculades. Le programme assure également la fluidité des déplacements et de la circulation et facilite le regroupement des pèlerins pour passer d’un lieu à un autre.»

Le Dr Ali Arbash, responsable des affaires religieuses turques, a remercié le gouvernement saoudien pour ses efforts visant à fournir un environnement de pèlerinage approprié en matière d’hygiène et de santé pour protéger les pèlerins.

Le Dr Arbash s’est par ailleurs attardé sur la participation de son pays à l’initiative «Hajj vert» pour sensibiliser les pèlerins à la réduction des déchets dans les Lieux saints.

Le vice-ministre saoudien de la Santé, le Dr Mohammed al-Abd al-Aly, a mis en valeur les efforts déployés pour fournir les meilleurs services de santé aux pèlerins.

Il a déclaré que ces services, fournis grâce aux dernières technologies et suivis de près par les dirigeants saoudiens, comprennent vingt-trois hôpitaux, cent quarante-sept centres de santé et seize centres d’urgence sur le pont Djamarat. Il a précisé que plus de vingt-cinq mille membres du personnel médical étaient prêts à fournir tous les services de santé.

La Dr Hanan Balkhi, directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de la santé, a décrit l’Arabie saoudite comme un partenaire stratégique important pour l’organisation.

Elle a salué les «décisions audacieuses» prises par le Royaume lors de la pandémie de Covid-19 pour protéger les pèlerins et limiter la propagation du virus.

Elle a indiqué que l’Arabie saoudite était en tête du classement grâce à son expérience dans la gestion des foules.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Présidentielle en Algérie: un candidat dénonce des "violations" durant le scrutin

L'islamiste modéré algérien Abdelaali Hassani salue en arrivant au bureau de vote lors de l'élection présidentielle, à Alger, le 7 septembre 2024. (Photo par AFP)
L'islamiste modéré algérien Abdelaali Hassani salue en arrivant au bureau de vote lors de l'élection présidentielle, à Alger, le 7 septembre 2024. (Photo par AFP)
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  • La direction de campagne du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani, évoque des "pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats", notamment le taux de participation.
  • Le président de l'Anie, Mohamed Charfi, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche, avec trois heures de retard sur son programme, "un taux moyen de participation de 48,03%

ALGER : Le candidat à la présidentielle en Algérie du principal parti islamiste a publié dimanche un communiqué dénonçant "des violations" pendant l'élection pour "gonfler les résultats", au lendemain du scrutin pour lequel le président sortant est le grand favori.

La direction de campagne du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani, évoque des "pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats", notamment le taux de participation.

M. Hassani, un ingénieur de 57 ans, chef MSP, principal parti islamiste, était l'un des deux concurrents du président sortant, Abdelmadjid Tebboune.

Le communiqué du MSP a qualifié le "taux moyen de participation" annoncé par l'autorité électorale, Anie, calculé sur la base des relevés de la participation des différentes régions, de "terme bizarre". Le taux de participation correspond habituellement au nombre d'électeurs divisé par le nombre d'inscrits.

Le président de l'Anie, Mohamed Charfi, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche, avec trois heures de retard sur son programme, "un taux moyen de participation de 48,03% à la fermeture des bureaux à 20H00" (19H00 GMT), sans préciser le nombre d'électeurs par rapport aux plus de 24 millions d'inscrits.

Il s'agit de données "provisoires", un nombre définitif est attendu dimanche ainsi que les résultats.

La participation était le véritable enjeu du scrutin car la reconduction du président sortant pour un deuxième mandat ne fait guère de doutes.

En décembre 2019, M. Tebboune avait été élu avec 58% des suffrages mais une participation de seulement 39,83% (60% d'abstention), le plus faible d'une présidentielle dans le pays.

La direction de campagne du MSP a aussi dénoncé le fait que les procès-verbaux de dépouillement n'aient pas été remis aux représentants des candidats, s'insurgeant de "cas de votes par procuration en groupe".


De fortes inondations inhabituelles dans le sud du Maroc et de l'Algérie

Les inondations ont été provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le nord-ouest du pays (Photo, AFP).
Les inondations ont été provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le nord-ouest du pays (Photo, AFP).
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  • Ces dernières 24 heures, la région de Ouarzazate a reçu 47 millimètres d'eau en trois heures et jusqu'à 170 mm à Taconite, près de Zagora, non loin de la frontière algérienne, selon les services méteo marocains.
  • La protection civile a indiqué avoir procédé à plusieurs sauvetages de familles piégées par des rivières en crue, à Illizi et Béchar notamment.

OUARZAZATE : Des pluies torrentielles et inondations ont touché depuis vendredi des zones normalement arides du Maroc et de l'Algérie, où elles ont fait au moins un mort et un disparu, après la remontée "exceptionnelle" d'une masse d'air tropical, ont indiqué dimanche des sources officielles et un correspondant de l'AFP.

Ces dernières 24 heures, la région de Ouarzazate a reçu 47 millimètres d'eau en trois heures et jusqu'à 170 mm à Taconite, près de Zagora, non loin de la frontière algérienne, selon les services méteo marocains.

Ces fortes pluies se sont abattues sur des régions du Maroc frappées par la sécheresse depuis au moins six ans. En Algérie, elles ont touché des zones désertiques comme le Sahara, d'après des images sur les réseaux sociaux.

Selon la protection civile algérienne, une jeune fille a été emportée par les eaux dans la zone d'Illizi, dans l'extrême sud, et une autre personne, qui se trouvait dans un véhicule, est recherchée à Tamanrasset, toujours dans l'extrême-sud, est recherché.

La protection civile a indiqué avoir procédé à plusieurs sauvetages de familles piégées par des rivières en crue, à Illizi et Béchar notamment.

Depuis vendredi, le sud et le sud-est du Maroc ainsi que certaines zones de l'Atlas sont touchées "par une masse d'air tropical extrêmement instable, en raison de la position exceptionnelle du Front intertropical (FIT) sur le sud du pays", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Direction générale de la météorologie au Maroc, Lhoussaine Youabd.

"Des masses d'air tropicales humides se sont déplacées vers le nord, rencontrant des masses d'air froid, ce qui a entraîné la formation de nuages instables et violents", a-t-il souligné.

Ces conditions inhabituelles pour ces régions ont provoqué "de fortes averses orageuses et des précipitations importantes, entraînant des crues de rivières" et des inondations, selon le responsable.

A Ouarzazate, des rues ont été inondées. "Nous n'avons pas connu de telles pluies depuis une dizaine d'années", a dit à l'AFP un habitant, Omar Gana.

Le Maroc connaît un grave stress hydrique après six années consécutives de sécheresse, qui avaient réduit le niveau des barrages à moins de 28% fin août.

Les pluies ont été accompagnées de vents violents, atteignant 100 kilomètres/heure à Ouarzazate ou 76 km/h à Marrakech, où ils ont causé "un phénomène optique, donnant au ciel une teinte orange".


Lente reconstruction au Maroc, un an après le séisme

Un habitant en larmes pendant les opérations de recherche dans le village d'Imi N'Tala, le 17 septembre 2023, après le puissant tremblement de terre de magnitude 6,8. (Photo, AFP
Un habitant en larmes pendant les opérations de recherche dans le village d'Imi N'Tala, le 17 septembre 2023, après le puissant tremblement de terre de magnitude 6,8. (Photo, AFP
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  • Le tremblement de terre du 8 septembre 2023, d'une magnitude de 6,8 à 7, a fait près de 3.000 morts et endommagé environ 60.000 habitations, principalement dans des zone montagneuses reculées.
  • Les rescapés "se retrouvent perdus et épuisés dans un engrenage administratif infernal"

RABAT : La reconstruction au Maroc un an jour pour jour dimanche après le séisme qui a frappé la région du Haut-Atlas, près de Marrakech, est lente, seul un millier de familles ayant achevé la reconstruction de leurs logements, d'après les autorités.

Le tremblement de terre du 8 septembre 2023, d'une magnitude de 6,8 à 7, a fait près de 3.000 morts et endommagé environ 60.000 habitations, principalement dans des zone montagneuses reculées, à plus de 300 km au sud de la capitale Rabat.

Les autorités ont délivré plus de 55.000 autorisations de reconstruction, mais seules 1.000 habitations ont été achevées, a indiqué le gouvernement cette semaine, incitant les rescapés à "accélérer leurs travaux, afin de pouvoir bénéficier" de la totalité des aides financières.

Celles-ci sont notamment conditionnées par l'obtention de permis de construire, la réalisation d'études techniques et la validation par un maître d'oeuvre des étapes clés de la construction pour veiller à sa conformité.

Fin août, des habitants du village de Talat N'Yaaqoub, près de l'épicentre du séisme, ont manifesté et réclamé "le déblocage rapide des aides, des alternatives aux terrains non conformes et des structures médicales", a souligné un de leurs représentants, sous couvert d'anonymat.

"Un grand nombre de sinistrés sont contraints de continuer à vivre sous des tentes ou de quitter leurs villages pour louer (un logement) ailleurs", a déclaré à l'AFP Mohamed Belhassen, coordinateur des rescapés d'Amizmiz, à une soixantaine de km de Marrakech, critiquant un "échec cuisant" de l'opération de reconstruction.

Dans la région de Taroudant (80 km d'Agadir), "la situation n'a pas beaucoup évolué, la reconstruction se fait très lentement", a relevé Siham Azeroual, fondatrice de "Moroccan Douars", une ONG d'aide aux villages touchés par le séisme.

Les rescapés "se retrouvent perdus et épuisés dans un engrenage administratif infernal", a-t-elle ajouté.

Si près de 58.000 rescapés ont perçu la première des quatre tranches de l'aide publique, qui peut aller jusqu'à 140.000 dirhams (environ 13.000 euros), seules 939 familles ont perçu la dernière.

Parallèlement, une aide mensuelle de 2.500 dirhams (232 euros) a été versée, depuis un an, à plus de 63.800 familles, d'après les autorités.

Un programme d'aide de 11 milliards d'euros avait été débloqué pour la reconstruction et à la valorisation socio-économique des six provinces touchées par le séisme, sur cinq ans.