DJEDDAH: Plusieurs avocates saoudiennes ont salué la décision du ministère de la Justice de nommer cent notaires femmes comme un pas en avant pour l’autonomisation des femmes dans le secteur de la justice.
«Nous apprécions les mesures rapides prises par le ministre de la Justice, Walid Al-Samani, pour donner aux femmes les moyens de travailler dans tous les emplois disponibles, les considérant comme des composantes viables de la société, en particulier dans le secteur de la justice», a déclaré l’avocate Njnood Qasim à Arab News. «Nous espérons que ce sera le début d'une étape importante et très attendue, soit la nomination d'une Saoudienne au poste de juge», ajoute-t-elle.
Mme Qasim a noté que de nombreuses femmes qualifiées ont été recrutées par le ministère de la Justice pour la première fois, afin de travailler dans les domaines du droit, de la Charia, de la sociologie, de l'administration et de la technologie.
L'avocate Rana al-Daknan, quant à elle, précise qu'elle pense que les femmes peuvent jouer n'importe quel rôle dans la société. «Une ambassadrice, une sous-secrétaire ou une ministre… Mais je pense qu'aucune femme ne devrait être ministre avant que des femmes ne soient nommées juges», a-t-elle déclaré à Arab News.
Par rapport à la situation antérieure des femmes au ministère de la Justice, Al-Daknan souligne que cette dernière étape est une réalisation importante, mais elle ajoute: «Bien sûr, nous voulons plus, bien que cela ne signifie pas que nous ne devrions pas apprécier cette étape.»
Rana al-Daknan explique que les femmes ont commencé à obtenir des licences de notaire en 2018 et que les services qu'elles offrent comprennent la documentation, le transfert de propriété, l'autorisation de soumissions de procurations et d'autres services.
«La prochaine étape pour les femmes consiste à travailler avec des comités de conciliation, elles sont considérées dans d'autres pays comme des magistrats. Heureusement, il est maintenant possible pour les hommes et les femmes d'obtenir des licences de conciliation, où ils assumeront le rôle de juge», déclare Mme Al-Daknan. «J'ai personnellement postulé et je suis en passe d’obtenir cette licence.»
Une autre avocate, Abrar Shaket, a déclaré à Arab News que cette décision était le résultat naturel des mesures prises par le Royaume pour autonomiser ses citoyennes sous le règne du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com