Les biens immobiliers virtuels offrent des possibilités considérables

Les achats immobiliers dans le métavers ont dépassé 500 millions de dollars en 2021 (fournie
Les achats immobiliers dans le métavers ont dépassé 500 millions de dollars en 2021 (fournie
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Publié le Dimanche 10 juillet 2022

Les biens immobiliers virtuels offrent des possibilités considérables

  • L’achat de terrains virtuels est ancré dans la chaîne de blocs (blockchain), un concept basé sur la décentralisation, où aucune banque centrale ou gouvernement ne peut imposer de règles
  • Cependant, les réglementations conçues pour protéger les actifs virtuels et soutenir cette industrie naissante se multiplient, en particulier à Dubaï

RIYAD: Les gens dépenseraient-ils des centaines de milliers de dollars pour une propriété virtuelle? Vous pouvez en être sûrs. Bon nombre l’ont déjà fait.

Une célébrité comme Snoop Dogg y a déjà eu recours mais aussi des entreprises comme PwC, Samsung et HSBC, qui ont acheté des terrains virtuels. JP Morgan a récemment ouvert une succursale dans le métavers.

Les achats immobiliers dans le métavers ont dépassé 500 millions de dollars en 2021 et pourraient doubler pour atteindre un milliard de dollars cette année seulement, selon la société d’analyse de données MetaMetric Solutions.

Des entreprises comme Xclusiverse commencent à miser sur cette demande. Comblant le fossé entre les mondes réel et virtuel, la société met en relation les courtiers immobiliers, les propriétaires, les vendeurs et les acheteurs intéressés par les propriétés numériques et réelles.

Développée par Unicorp Capital, la première phase de la plate-forme donne accès à des milliers de courtiers fonciers et de développeurs du monde entier pour répertorier leurs propriétés réelles dans le monde numérique. La prochaine étape, prévue pour septembre 2022, facilitera l’achat de biens virtuels dans le métavers.

Les achats immobiliers dans le métavers ont dépassé 500 millions de dollars en 2021 et pourraient doubler pour atteindre un milliard de dollars en 2022.

«L’immobilier est confronté à des défis pour suivre la transformation technologique et numérique. Il y a un manque d’inventaire et d’évolutivité pour les agents immobiliers. Nous ne voyons pas de stratégies de marketing numérique très riches, de processus de vente modifiés ou de véritables expériences d’apprentissage immersives», déclare Florina Onetiu, cofondatrice d’Unicorp Capital, à Arab News.

« Le secteur de l’immobilier peut résoudre de vrais problèmes en ligne en créant une communauté de personnes pour acheter et vendre des biens en toute sécurité dans le monde réel et le métavers», ajoute-t-elle.

Vérification immobilière

Les agents immobiliers peuvent accéder à Xclusiverse en souscrivant à un abonnement annuel avec plusieurs fonctionnalités, y compris un espace de bureau virtuel. L’adhésion peut être personnalisée en fonction des besoins de chaque entreprise.

«Pourquoi maintenant? L’économie du métavers est de plus en plus importante. Les projections de données montrent que le taux de croissance annuel composé des revenus attendus atteindra 44% cette année», affirme la cofondatrice d’Unicorp Capital.

« La croissance est due à sa popularité croissante, au recul de la pandémie de Covid-19, à la mise en place de la réalité augmentée ou virtuelle et à l’utilisation pratique du métavers pour acheter des actifs numériques à l’aide de cryptomonnaies et de jetons non fongibles. Lorsque Facebook a lancé son projet de métavers l’année dernière, tout a pris une très grande ampleur», dit-elle.

En octobre 2021, Facebook s’est renommé Meta en mettant l’accent sur tout ce qui concerne le métavers. Les données de MetaMetric ont révélé que les ventes immobilières ont été multipliées par neuf pour atteindre 113 millions de dollars en novembre. Grayscale, un gestionnaire d’actifs en cryptomonnaies, a prédit que le monde numérique pourrait devenir une entreprise à 1 000 milliards de dollars.

Changement radical

Un rapport de JP Morgan détaille que le prix moyen d’une parcelle de terrain virtuel a doublé en six mois en 2021, atteignant 12 000 dollars en décembre 2021 sur les quatre principales plates-formes du métavers. Selon un rapport du développeur immobilier du métavers, Republic Realm, l’endroit le plus populaire pour acheter des terrains virtuels est Sandbox, qui comprend plus de 60% des ventes de terrains réalisées en 2022. Warner Music, Gucci et Snoop Dogg ont tous acheté des actifs virtuels dans Sandbox.

L’achat de terrains virtuels est ancré dans la chaîne de blocs (blockchain), un concept basé sur la décentralisation, où aucune banque centrale ou gouvernement ne peuvent imposer de règles. Cependant, les réglementations conçues pour protéger les actifs virtuels et soutenir cette industrie naissante se multiplient, en particulier à Dubaï.

«Nous prévoyons que davantage de startups, ciblant l’espace des actifs virtuels, choisiront Dubaï, soit comme base pour lancer leurs opérations, soit comme marché-clé», précise Nadim Bardawil, associé chez BSA Legal, un cabinet international d’avocats d’affaires.

«Les Émirats arabes unis sont déjà inscrits sur la liste des juridictions disposées à réglementer les technologies naissantes comme celles utilisées pour créer, acheter ou vendre des actifs virtuels. Ce développement continue de renforcer cette stratégie.»

Il ajoute que, bien que la loi sur les actifs virtuels récemment créée ait été publiée aux Émirats arabes unis, elle ne décrit pas explicitement la manière dont les actifs virtuels seront réglementés. Une partie du mandat de l’Autorité de réglementation des actifs virtuels consiste à mettre en place un cadre réglementaire pour les actifs virtuels et «nous nous attendons à ce que le premier ensemble de réglementations soit publié au cours du deuxième trimestre de 2022».

Une startup autofinancée, Xclusiverse, lance un cycle de financement en juin pour intensifier ses opérations et propulser fermement le secteur de l’immobilier dans l’ère numérique. Le plan comprend la facilitation de l’achat d’actifs virtuels en ligne et la transformation en un lieu de rencontre virtuel pour conclure des transactions dans le monde réel. Chaque courtier immobilier membre de la plate-forme aura son propre bureau dans le métavers.

« Nous avons créé ces espaces pour permettre à nos membres d’élargir leur portefeuille à des clients du monde entier, de socialiser et d’associer leurs relations virtuelles au monde réel, créant ainsi un marché de services utiles pour les agents immobiliers, capable de transcender les frontières », souligne la cofondatrice. « Le métavers est le nouveau réseau social. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com