Prisonnier belge en Iran: la famille implore la Belgique de «tout faire» pour le libérer

La famille d'un travailleur humanitaire belge détenu en Iran, Olivier Vandecasteele, plaide pour que leur gouvernement fasse «tout ce qu'il faut» pour obtenir sa libération. (Photo, AFP)
La famille d'un travailleur humanitaire belge détenu en Iran, Olivier Vandecasteele, plaide pour que leur gouvernement fasse «tout ce qu'il faut» pour obtenir sa libération. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

Prisonnier belge en Iran: la famille implore la Belgique de «tout faire» pour le libérer

La famille d'un travailleur humanitaire belge détenu en Iran, Olivier Vandecasteele, plaide pour que leur gouvernement fasse «tout ce qu'il faut» pour obtenir sa libération. (Photo, AFP)
  • L'arrestation le 24 février à Téhéran d'Olivier Vandecasteele, 41 ans, a été rendue publique la semaine dernière par le ministre belge de la Justice
  • «Suite à la deuxième visite consulaire nous avons appris qu'Olivier a fortement maigri et qu'il souffre d'une infection au pied», dénonce Nathalie Vandecasteele

BRUXELLES: La famille d'un travailleur humanitaire belge détenu « arbitrairement » dans une prison iranienne depuis près de cinq mois a imploré la Belgique de « faire tout ce qu'il faut » pour le libérer, dans un message vidéo transmis lundi aux médias. 

L'arrestation le 24 février à Téhéran d'Olivier Vandecasteele, 41 ans, a été rendue publique la semaine dernière par le ministre belge de la Justice, sur fond de débat parlementaire sur un traité controversé de transfèrement de prisonniers conclu avec l'Iran. 

Dans ce message vidéo, Nathalie Vandecasteele, une des soeurs d'Olivier, insiste sur la détérioration de sa santé, physique et psychologique, tandis que sa mère, Annie, réprime des sanglots en implorant aussi l'aide des autorités belges. 

« Alors qu'il est innocent, il croupit depuis presque cinq mois en isolement complet. Il a passé deux mois sans même un matelas, dans une cellule éclairée 24 heures sur 24, et subit quotidiennement une pression psychologique avec des interrogatoires », dénonce Nathalie Vandecasteele, dans cette vidéo montrant les parents et les deux soeurs de l'otage. 

« Suite à la deuxième visite consulaire nous avons appris qu'Olivier a fortement maigri et qu'il souffre d'une infection au pied », poursuit-elle. 

« Aujourd'hui Olivier a besoin de votre soutien (...) Il est inconcevable pour notre famille de penser que notre Belgique démocratique ne fasse pas tout ce qu'il faut pour sortir des prisonniers innocents de pays tels que l'Iran », ajoute-t-elle. 

Le cas de M. Vandecasteele est au cœur d'un imbroglio politique en Belgique, où le gouvernement veut faire ratifier ce mois-ci par le Parlement un traité sur le « transfèrement de personnes condamnées » conclu avec l'Iran. Ce texte est présenté comme « un instrument de collaboration » bilatérale sur la question des détentions arbitraires dans ce pays. 

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a admis que cet otage belge francophone n'entrait pas dans le champ d'application du traité --qui concerne des personnes définitivement condamnées--, mais que celui-ci va néanmoins permettre de dialoguer avec Téhéran. 

Les détracteurs du texte, dans l'opposition belge et surtout dans les rangs des opposants iraniens et de leurs soutiens, y voient une porte ouverte à la remise à Téhéran, et à une possible grâce, d'un agent du renseignement iranien condamné en 2021 en Belgique à 20 ans de prison pour terrorisme. 

Ce dernier, Assadollah Assadi, qui agissait à l'époque sous couverture diplomatique (en poste à l'ambassade de Vienne), a été reconnu coupable par le tribunal d'Anvers (nord) d'avoir orchestré un projet d'attentat à l'explosif qui devait viser le 30 juin 2018 en France le grand rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). La procédure a été vivement dénoncée par Téhéran, mais l'intéressé n'a pas fait appel du jugement. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.