L'Ethiopie charge l'ONU de reconstruire des infrastructures au Tigré

Le Tigré reste dans une situation désespérée, privé de services essentiels tels que l'électricité, les télécommunications et la banque. (Photo, AFP)
Le Tigré reste dans une situation désespérée, privé de services essentiels tels que l'électricité, les télécommunications et la banque. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 juillet 2022

L'Ethiopie charge l'ONU de reconstruire des infrastructures au Tigré

Le Tigré reste dans une situation désespérée, privé de services essentiels tels que l'électricité, les télécommunications et la banque. (Photo, AFP)
  • La BM a accordé en avril une subvention de 300 millions de dollars à l'Ethiopie, finançant un projet d'aide aux communautés touchées par les conflits dans le pays
  • Quelques jours auparavant, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'était dit pour la première fois ouvert à des négociations avec les rebelles du Tigré, qui ont repris courant 2021 le contrôle de l'essentiel de la région

ADDIS ABEBA: Le gouvernement éthiopien a chargé mardi un organisme de l'ONU de reconstruire certaines infrastructures détruites au Tigré, région en conflit avec Addis Abeba et contrôlé par des autorités rebelles, dans le cadre d'un projet financé par la Banque mondiale (BM). 

La BM a accordé en avril une subvention de 300 millions de dollars à l'Ethiopie, finançant un projet d'aide aux communautés touchées par les conflits dans le pays. 

Ce projet a pour objectif d'une part de reconstruire les infrastuctures détruites par le conflit et améliorer l'accès aux services essentiels, et d'autre part de permettre aux victimes de violences sexistes de bénéficier plus facilement de programmes d'aide. 

Un accord conclu avec le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (Unops) prévoit que l'organisme onusien »mette en œuvre dans la région du Tigré les activités définies par le premier objectif du projet », indique mardi le ministère éthiopien des Finances dans un communiqué. 

Il se chargera notamment « de reconstruire des infrastructures procurant des services essentiels affectées par le conflit ». 

« L'Unops mettra en oeuvre le projet au Tigré jusqu'à ce que la situation au Tigré s'améliore et permette au gouvernement de mettre en œuvre le projet via ses propres structures », selon le texte. 

Le second objectif du projet « sera mis en oeuvre par une autre tierce partie » à propos de laquelle des négociations sont en cours, poursuit le ministère. 

Plusieurs partenaires internationaux de l'Ethiopie ont suspendu leur aide depuis le début en novembre 2020 d'un conflit entre le gouvernement fédéral et les rebelles du Tigré, marqué par de nombreuses exactions et qui a débouché sur une grave crise humanitaire dans le nord du pays. 

En avril, la BM avait été la première institution financière majeure à débloquer des fonds en faveur de l'Ethiopie depuis le début de la guerre. Certains observateurs y avaient vu un lien avec l'annonce, quelques jours auparavant, d'une « trêve humanitaire » au Tigré. 

Depuis cette trêve, les combats ont cessé au Tigré et le gouvernement fédéral a de nouveau autorisé, après trois mois d'interruption, l'acheminement par la route de l'aide humanitaire dont la région a désespérément besoin. 

Mais celle-ci reste privée de la plupart des services de base - électricité, télécommunications, services bancaires - et plusieurs partenaires de l'Ethiopie continue de réclamer qu'ils soient rétablis. 

Fin juin, la BM a accordé 715 millions de dollars supplémentaires de prêts et dons à l'Ethiopie pour aider les communautés pastorales - touchées par le conflit et une sécheresse inédite - à faire face à l'insécurité alimentaire. 

Quelques jours auparavant, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'était dit pour la première fois ouvert à des négociations avec les rebelles du Tigré, qui ont repris courant 2021 le contrôle de l'essentiel de la région. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.