Nazanin Zaghari-Ratcliffe convoquée par un tribunal iranien pour un second procès

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a obtenu au printemps une permission de sortie temporaire de la prison d'Evin, à Téhéran, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (Photo, AFP)
Nazanin Zaghari-Ratcliffe a obtenu au printemps une permission de sortie temporaire de la prison d'Evin, à Téhéran, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 octobre 2020

Nazanin Zaghari-Ratcliffe convoquée par un tribunal iranien pour un second procès

  • Accusée d'avoir cherché à renverser le régime iranien, ce qu'elle nie, elle a été condamnée à cinq ans de prison
  • « On ne sait pas ce qui se passera lundi, on ne sait pas jusqu'où et quand ils mettront à exécution leur menace d'emprisonnement »

LONDRES : L'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, aux mains de la justice iranienne depuis 2016, est convoquée devant le tribunal lundi pour son deuxième procès et risque de retourner en prison, a annoncé mercredi son mari, Richard Ratcliffe.

Le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a dénoncé le traitement «inacceptable» subi par Mme Zaghari-Ratcliffe et demandé à l'Iran de mettre fin à sa «détention arbitraire».

Employée de la Fondation Thomson Reuters – la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom –, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille. 

Accusée d'avoir cherché à renverser le régime iranien, ce qu'elle nie, elle a été condamnée à cinq ans de prison.

Elle a obtenu au printemps une permission de sortie temporaire de la prison d'Evin, à Téhéran, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, à la suite de laquelle elle a été assignée à résidence sous bracelet électronique.

Après avoir purgé plus de quatre ans de sa peine en prison ou en résidence surveillée, l'Irano-Britannique de 41 ans a été notifiée en septembre d'un nouvel acte d'accusation.

Selon son mari, il lui a été annoncé mardi qu'elle était convoquée devant le juge le 2 novembre. «On lui a dit de faire son sac pour la prison et de l'emporter avec elle quand les gardiens de la révolution viendraient la chercher, puisque c'est là qu'elle ira après le tribunal.»

«Le traitement continu par l'Iran de Nazanin Zaghari-Ratcliffe de cette manière est inacceptable et injustifié. Cela ternit la réputation de l'Iran et plonge Nazanin et sa famille dans une énorme détresse. L'Iran doit mettre fin à sa détention arbitraire et à celle de tous les ressortissants britanniques ayant la double nationalité», a réagi sur Twitter le ministre des Affaires étrangères britannique, Dominic Raab.

Cette convocation intervient selon M. Ratcliffe après le report pour six mois d'une audience au sujet d'un litige entre le Royaume-Uni et l'Iran au sujet d'une vieille dette – 400 millions de livres (432 millions d'euros) – que Téhéran avait versé en 1979 au Royaume-Uni pour des chars qui n'ont jamais été livrés.

«On ne sait pas ce qui se passera lundi, on ne sait pas jusqu'où et quand ils mettront à exécution leur menace d'emprisonnement, a déclaré Richard Ratcliffe dans un communiqué, mais nous savons que les gardiens de la révolution signalent quelque chose au gouvernement britannique.»

« Nous pensons qu'elle ne sera pas de retour à Noël, il y a toutes les chances que ça dure des années », a-t-il ajouté.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.