Syrie: la Turquie ne demande «jamais l'autorisation» d'intervenir

Cette offensive serait la cinquième depuis 2016. (AFP)
Cette offensive serait la cinquième depuis 2016. (AFP)
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Syrie: la Turquie ne demande «jamais l'autorisation» d'intervenir

  • «Nous pouvons échanger des idées, mais nous n'avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais une autorisation pour nos opérations militaires contre le terrorisme», selon Cavusoglu
  • «Ca peut arriver une nuit, soudain», a-t-il ajouté

ANKARA: La Turquie ne demande "jamais l'autorisation" à quiconque avant de lancer une opération militaire en Syrie, a prévenu jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

"Nous pouvons échanger des idées, mais nous n'avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais une autorisation pour nos opérations militaires contre le terrorisme" a-t-il martelé, prévenant: "Cela peut arriver une nuit, soudain".

Lors d'un sommet tripartite avec l'Iran et la Russie mardi à Téhéran, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui menace d'une opération militaire turque en Syrie depuis mai, avait dit compter sur le "soutien de la Russie et de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme".

Mais ses deux homologues avaient clairement mis en garde contre toute opération dans le nord-est syrien qui serait préjudiciable à la région.

M. Cavusoglu a rappelé que la Turquie avait "suspendu" ses opérations dans l'est de la Syrie, en octobre 2019, "suite aux promesses des Etats-Unis et de la Russie".

Un accord signé sous les auspices de Washington et Moscou promettait le retrait des forces kurdes à 30 km de la frontière turque.

Mais "ces promesses n'ont pas été tenues. Des attaques contre des opposants syriens et nos soldats se sont accrues", a assuré M. Cavusoglu.

"Que feraient les Etats-Unis à notre place? Que ferait la Russie? Que dit-elle pour justifier son invasion de l'Ukraine? Qu'il y avait une menace à son encontre".

"Nous avons dénoncé l'agression de la Russie contre l'Ukraine dès le début. Mais il y a des attaques menées contre nous depuis cette zone" du nord-est syrien, a insisté le ministre.

Depuis 2016, la Turquie a lancé trois opérations militaires d'envergure en Syrie, à sa frontière sud, visant les milices et organisations kurdes, et une offensive début 2020 contre les forces du régime syrien.

Une partie du nord de la Syrie est contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie considérée par Ankara comme une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme organisation terroriste par la Turquie mais aussi les Etats-Unis et l'Union européenne.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.