Des députés australiens boycottent le Qatar suite à l'incident de l'aéroport

Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré avoir transmis au gouvernement qatari «la désapprobation et l'indignation sans équivoque» de son gouvernement face à ce qui était arrivé (Photo, Reuters)
Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré avoir transmis au gouvernement qatari «la désapprobation et l'indignation sans équivoque» de son gouvernement face à ce qui était arrivé (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 30 octobre 2020

Des députés australiens boycottent le Qatar suite à l'incident de l'aéroport

  • Le Parti travailliste de l’opposition a critiqué le gouvernement australien qui n’a pas exercé suffisamment de pression sur Doha
  • Le procureur général Mark Dreyfus a déclaré que cet incident constitue une violation du droit des droits de l'homme

LONDRES: Des politiciens australiens de tous bords ont décliné une invitation à un dîner officiel organisé par l'ambassadeur du Qatar à Canberra, à la suite d'un incident à l'aéroport de Doha au début du mois, au cours duquel des femmes ont dû descendre d'un vol à destination de Sydney pour être fouillées à nu par les autorités locales.

Dix-huit femmes, dont treize Australiennes, ont dû descendre sans avertissement ni explication d'un vol de Qatar Airways le 2 octobre pour être emmenées en vue d’un examen médical dans des ambulances, dans un parking, alors que le personnel cherchait à identifier la mère d'un enfant abandonné dans les toilettes d'un aéroport.

Les passagères auraient été invitées à retirer leurs sous-vêtements, dans le cadre de l'examen, pour vérifier si l'une d'entre elles avait nouvellement accouché.

Les passagères de dix autres vols ont également été concernées, selon le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce.

Les politiciens qui ont refusé l'invitation à dîner de l'ambassadeur du Qatar Saad Al-Mahmood, tous membres du Comité parlementaire mixte du renseignement et de la sécurité, étaient attendus à son domicile le 9 novembre.

«En raison de mauvais traitements infligés à des femmes australiennes à l’aéroport de Doha, nous déclinons cette invitation», ont déclaré le président libéral du comité Andrew Hastie, et le député travailliste Anthony Byrne dans un communiqué conjoint.

«Nous attendons du gouvernement qatari une enquête sur les mauvais traitements infligés à des ressortissantes australiennes, et un rapport détaillé remis au gouvernement australien».

Le Parti travailliste de l’opposition a également critiqué le gouvernement australien qui n’a pas exercé suffisamment de pression sur Doha.

Le procureur général Mark Dreyfus a déclaré que cet incident constitue une violation du droit international des droits de l'homme.

La sénatrice et chef de file Penny Wong a déclaré: «Je n’arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi notre ministre des Affaires étrangères n'a pas décroché le téléphone lorsqu'elle a entendu parler de cette affaire, et exprimé la plus forte protestation possible. D’une part pour démontrer à quel point c’est important pour nous, pour obtenir un motif acceptable, ainsi que pour déposer une protestation».

Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré avoir transmis au gouvernement qatari «la désapprobation et l'indignation sans équivoque» de son gouvernement face à ce qui était arrivé.

Il a ajouté qu'il «continuerait d’adopter une approche très ferme» pour réagir à cet «épouvantable» incident.

La ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, a téléphoné à Al-Mahmood le 6 octobre pour lui faire part de ses préoccupations face à l’incident de Doha, et demander un rapport complet sur la question.

Les relations entre les deux pays sont compliquées du fait de la dépendance de l’Australie à l’égard du Qatar en tant que partenaire commercial - son deuxième plus grand partenaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avec un commerce d’une valeur de 2,13 milliards de dollars en 2019. Le fonds souverain du Qatar a également investi plus de 3 milliards de dollars dans le pays.

Morrison a déclaré que Qatar Airways a joué un rôle capital dans le transport de près de 15% des Australiens bloqués dans le monde durant la pandémie.

L’Australie a également besoin de la coopération du Qatar par rapport à la détention d’un ancien soldat afghan, actuellement détenu à Doha, et recherché pour le meurtre de trois militaires australiens en 2012.

Le gouvernement qatari a déclaré regretter «tout désarroi» provoqué par l'incident, qui avait été selon lui «décidé d'urgence», après que l'enfant a été trouvé dans une poubelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com