La visite de Mohammed ben Salmane à l'Acropole met le partenariat culturel gréco-saoudien à l'honneur

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a été accueilli sur l'emblématique Acropole d'Athènes par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. (Photo, AFP)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a été accueilli sur l'emblématique Acropole d'Athènes par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 28 juillet 2022

La visite de Mohammed ben Salmane à l'Acropole met le partenariat culturel gréco-saoudien à l'honneur

  • Un protocole d'accord entre les deux pays a été signé lors d'une cérémonie spéciale au Musée de l'Acropole
  • Le commerce bilatéral annuel entre l'Arabie saoudite et la Grèce, qui s'élève à 980,315 millions d’euros, comprend l'échange de biens culturels, de services et de compétences

RIYAD: Lorsque le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s'est rendu dans la nuit de mardi à mercredi sur le site archéologique de l'Acropole à Athènes, son objectif allait au-delà de la contemplation du plus grand complexe architectural et artistique légué par l'antiquité grecque au monde.

Le prince héritier a visité le musée de l'Acropole, où il a assisté, accompagné de Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, à la signature d'un protocole d'accord entre l'Arabie saoudite et la Grèce pour une coopération dans le domaine culturel.

L'accord a été signé du côté saoudien par le prince Badr ben Abdallah ben Farhane al-Saoud, ministre de la Culture du Royaume, qui s'était déjà rendu à Athènes en mai 2021 pour discuter des aspects de la coopération culturelle.

1
Le prince héritier a assisté à la signature d'un important accord de coopération culturelle avec la Grèce. (Photo, SPA)

Au cours de sa visite de l'Acropole, le prince héritier, accompagné du Premier ministre Mitsotakis et de la Dr. Lina Mendoni, ministre grecque de la Culture et des Sports, a été informé des bâtiments, zones et théâtres antiques au sein du site archéologique, notamment de l'Érechthéion, du Belvédère, du Parthénon, du théâtre de Dionysos et de l'ancien théâtre de l'Odéon d'Herodes Atticus.

Plus tard dans la soirée, le prince héritier s’est rendu à un diner organisé par Mitsotakis en son honneur au Musée de l'Acropole. Ouvert au public en 2009, le musée archéologique de l'Acropole, de renommée mondiale, abrite des objets romains, byzantins et de l'âge du bronze, découverts sur le site de l'Acropole.

1
Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, fait visiter l’Acropole au prince héritier, Mohammed ben Salmane, et sa délégation. (Photo, AFP)

L'organisation de la cérémonie de signature de l'accord en ce lieu était riche en symboles. «Cela ne s'est jamais produit auparavant», a révélé Adonis Georgiadis, le ministre grec du Développement et de l'Investissement, à Arab News mardi, avant l'arrivée du prince héritier saoudien à Athènes.

«Nous n'avons jamais signé de protocole d'accord avec aucun autre pays au monde dans le musée de l'Acropole. Ceci n'est qu'un message de notre Premier ministre au Royaume d'Arabie saoudite pour lui montrer qu’il exceptionnel pour nous.»
 

EN BREF

En septembre 2021, le Conseil d'affaires gréco-saoudien a été créé dans le but de renforcer le commerce et les investissements bilatéraux.

Les relations commerciales entre l'Arabie saoudite et la Grèce, qui représentent près de 980,315 millions d’euros par an, incluent l'échange de biens, de services et de compétences culturels. L'une des principales initiatives issues du renforcement des relations culturelles entre l'Arabie saoudite et la Grèce est l'organisation de «semaines culturelles» dans les deux pays.

Ces événements pourraient faciliter des collaborations telles que des échanges de patrimoine culturel, des expositions d'art et des festivals.

1
Le prince Badr ben Abdallah ben Farhane al-Saoud, ministre saoudien de la Culture, et la Dr Lina Mendoni, ministre grecque de la Culture et des Sports, ont signé un important accord de coopération culturelle. (Photo, SPA)

Lors de la précédente visite du prince Badr, la Grèce et l'Arabie saoudite se sont engagées à travailler ensemble pour protéger le patrimoine matériel et immatériel, lutter contre le trafic illicite de biens culturels et gérer les effets du changement climatique.

«Alors que la transformation culturelle de l'Arabie saoudite se poursuit à un rythme soutenu, nous nous félicitons de l'établissement de relations plus étroites avec nos amis grecs», avait déclaré le prince Badr à l'issue de ses rencontres avec Mendoni.

«Nos deux pays ont un patrimoine riche et profond, qui remonte à des millénaires, et une vision commune du pouvoir positif des échanges culturels, ainsi que de la nécessité de les protéger et de les préserver. À l'heure où le Royaume cherche à partager sa culture avec le monde, la vision et l'expérience de la Grèce ont beaucoup à nous apporter.»

1
Le Premier ministre grec Mitsotakis informe le prince héritier saoudien des caractéristiques importantes de l'Acropole. (Photo, SPA)

À l'approche de la visite du prince héritier saoudien, Alexis Konstantopoulos, ambassadeur de Grèce en Arabie saoudite, a déclaré à Arab News: «Nous avons des civilisations anciennes profondément enracinées et du tourisme, parce que les relations entre les peuples sont extrêmement importantes et la Grèce est un pays très touristique.

«En ce qui concerne la culture, j'espère que nous serons en mesure de réaliser des choses révolutionnaires ensemble. Nous pouvons explorer les possibilités de faire des fouilles archéologiques et de créer des musées ensemble.»

La délégation du prince héritier, Mohammed ben Salmane, comprenait les ministres de l'Énergie, des Sports, des Affaires étrangères, de la Culture, du Commerce, des Investissements, des Télécommunications et des Technologies de l'information, ainsi que le conseiller à la sécurité nationale.

Les engagements officiels de mardi soir ont commencé par une cérémonie de réception officielle en l’honneur du prince héritier au manoir Maximos, le siège et la résidence officiels du Premier ministre grec.

Les deux dirigeants ont ensuite tenu une réunion bilatérale, au cours de laquelle Mitsotakis a accueilli le prince héritier et lui a souhaité, ainsi qu'à la délégation saoudienne, un agréable séjour.

Plus tard, Mitsotakis et le prince héritier ont eu une réunion élargie en présence des délégations des deux pays.

Les deux dirigeants ont assisté à la signature de l'accord visant à établir le Conseil de partenariat stratégique gréco-saoudien, ainsi qu'à l'échange de plusieurs accords bilatéraux et de protocoles d'accord entre les deux pays.

Les accords conclus par les deux pays comprenaient:

Un accord dans le domaine de l'énergie

Un protocole d'accord pour la coopération dans le domaine des sports

Un accord de coopération dans le domaine de la lutte contre la criminalité

Un accord visant à protéger et à encourager les investissements entre les deux pays

Un protocole d'accord pour la coopération dans le domaine de la santé

Un accord de coopération dans le domaine militaire

Un protocole d'accord dans le domaine de la coopération scientifique et technique

Un programme de coopération technique dans les domaines des normes et de la qualité

Un accord de coopération dans le domaine des documents et des archives, et

Un accord sur les câbles sous-marins.

L'accord dans le domaine de l'énergie, signé entre le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et Nikolaos Dendias, le ministre grec des Affaires étrangères, établit un cadre de coopération dans les domaines des énergies renouvelables, de l'interconnexion électrique, de l'exportation d'électricité vers la Grèce et l'Europe, ainsi que de l'hydrogène propre et de son transfert vers l'Europe, selon un rapport de l'Agence de presse saoudienne.

L'accord portera également sur la collaboration dans les domaines de l'efficacité énergétique et des industries pétrolière, gazière et pétrochimique, tout en adoptant l'approche de l'économie circulaire en matière de carbone et de technologies visant à réduire les effets du changement climatique.

1
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, découvre l'Acropole. (Photo, SPA)

Les deux pays étudieront les possibilités de réutiliser, de transporter et de stocker le gaz, ainsi que de capter le carbone directement de l'air.

Quant à l'accord sur les câbles sous-marins, il vise à promouvoir la transformation numérique et l'innovation dans les domaines de l'énergie, notamment la cybersécurité, tout en œuvrant afin de développer des partenariats qualitatifs pour localiser les matériaux, les produits et les services liés à tous les secteurs énergétiques et leurs chaînes d'approvisionnement associées, ainsi que les technologies.

Parallèlement, un partenariat stratégique a été annoncé entre les secteurs privés des deux pays afin de construire un projet de câble de données reliant l'Est et l'Ouest, de manière à garantir la fluidité de l'approvisionnement numérique en données au niveau mondial, à l'heure où le monde connaît un taux de croissance annuel du trafic de données de plus de 30%.

Autre temps fort de la visite du prince héritier, Mohammed ben Salmane, le Forum d'investissement gréco-saoudien, qui s'est tenu mercredi à Athènes et auquel ont participé des ministres et des représentants du secteur privé des deux pays.

Le forum a examiné les moyens de renforcer les investissements et la coopération économique entre les deux pays dans tous les secteurs. Des sessions de dialogue ont été organisées afin de discuter de divers sujets, en particulier les communications, les transports, la logistique et l'énergie.

1
Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid al-Falih, et le ministre grec du Développement et de l'Investissement, Adonis Georgiadis, assistent à une réunion d'affaires gréco-saoudienne à Athènes le 27 juillet 2022. (Photo, Reuters)

Khalid al-Falih, ministre saoudien de l'Investissement, a participé à une réunion des représentants du secteur privé, aux côtés du ministre des communications et des technologies de l'Information, Abdallah ben Amer al-Swaha, et du ministre du Commerce et ministre des Médias par intérim, Majid ben Abdallah al-Qasabi.

La réunion a abouti à la signature de 21 accords d'investissement dans les domaines de la logistique, du transport, de la défense, des énergies renouvelables, de la fabrication, des services environnementaux, de l'aquaculture, de l'importation et de l'exportation, de l'ingénierie et de l'agriculture.

Les représentants des gouvernements et des secteurs privés saoudiens et grecs ont discuté d'opportunités d'investissement mutuellement bénéfiques, qui renforcent de plus en plus les relations commerciales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions contre le Venezuela qui dénonce un acte de «piraterie»

Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
Short Url
  • L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays
  • L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran

WASHINGTON: Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays.

Ces sanctions contre "le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela" visent trois neveux de l'épouse du président que Washington accuse d'être des narcotrafiquants, un homme d'affaires panaméen soupçonné d'avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d'avoir transporté du pétrole vénézuélien, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué.

Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.

L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.

L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran à destination de Cuba.

"Ils ont enlevé les membres d'équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l'ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes", a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.

Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n'entendait pas "rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes".

Elle a précisé que le navire serait dirigé vers un port américain et que les Etats-Unis avaient "l'intention d'en saisir le pétrole", reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Mais c'est la première fois que le président américain ordonne la saisie d'un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.

Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas est obligé d'écouler sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.

Soutien de Moscou 

M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer "les actions juridiques et diplomatiques appropriées". Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu'il transportait "vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d’abord".

La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a publié sur son compte X une vidéo de 45 secondes montrant l'assaut de soldats américains armés débarquant sur le pont d'un navire depuis un hélicoptère.

Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l'archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.

Le navire en question a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.

Lors d'un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui "a exprimé sa solidarité" et a "confirmé son soutien" à sa politique "visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes", a expliqué le Kremlin dans un communiqué.

Aux Etats-Unis, l'opposition démocrate s'est inquiétée de cette escalade et des intentions réelles du président Trump.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d'un appel téléphonique le 2 décembre.

"Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d'une guerre en Amérique latine", a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: "mais moi j'ai plus d'armes, plus de bateaux, plus de bombes".


Japon: séisme de magnitude 6,7 au nord du pays, fin de l'alerte au tsunami

Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
Short Url
  • La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports
  • L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate

TOKYO: Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés.

L'agence météorologique japonaise (JMA) avait dans un premier temps mis en garde contre des vagues de tsunami pouvant atteindre un mètre sur la côte Pacifique au nord.

Au final, des vagues atteignant 20 centimètres ont été enregistrées à deux endroits, sur l'île septentrionale d'Hokkaido et au nord de l'île principale de Honshu, a annoncé l'agence, qui a ensuite indiqué qu'il n'y avait plus de risque de tsunami.

La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports.

L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate, sur l'île principale de Honshu.

La NHK a précisé que l'intensité des secousses était inférieure à celle du tremblement de terre de lundi soir, qui avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres.

À la suite de ce premier séisme, un ordre d'évacuation a été émis jeudi pour les habitants vivant près d'une tour métallique de 70 mètres endommagée à Aomori (nord), ont rapporté des médias locaux, les autorités évoquant un risque d'effondrement.

L'Autorité de régulation nucléaire a de son côté indiqué qu'aucune anomalie n'avait été détectée dans les installations nucléaires de la région.

Après la secousse de lundi, la JMA avait adressé une rare mise en garde contre un éventuel nouveau tremblement de terre pour les sept jours suivants, d'une magnitude supérieure ou égale.

L'alerte concerne la zone de Sanriku - la pointe nord-est de la grande île de Honshu - ainsi que l'île septentrionale de Hokkaido.

La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l'origine de quelque 18.500 morts ou disparus.

En août 2024, la JMA avait émis son tout premier avertissement spécial, cette fois-ci pour la partie sud de la côte pacifique du Japon, face à l'éventualité d'une secousse de forte ampleur le long de la fosse de Nankai, au large du pays.

Cette fosse sous-marine de 800 kilomètres est la zone où la plaque océanique de la mer des Philippines "s'enfonce" lentement sous la plaque continentale sur laquelle repose le Japon.

Le gouvernement estime qu'un séisme dans la fosse de Nankai, suivi d'un tsunami, pourrait tuer jusqu'à 298.000 personnes et causer jusqu'à 2.000 milliards de dollars de dégâts.

L'avis de l'an dernier avait été levé une semaine plus tard, mais il avait provoqué des achats massifs de produits de base comme du riz et poussé des vacanciers à annuler leurs réservations.

Le Japon se trouve à la jonction de quatre grandes plaques tectoniques, sur la bordure occidentale de la "ceinture de feu" du Pacifique, et figure parmi les pays les plus actifs sismiquement au monde.

L'archipel, qui compte environ 125 millions d'habitants, subit quelque 1.500 secousses chaque année. La grande majorité sont légères, bien que les dégâts varient selon leur localisation et leur profondeur sous la surface terrestre.


Le Soudan du Sud annonce un accord avec les belligérants soudanais sur un champ pétrolier frontalier

Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
Short Url
  • Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises
  • "Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes"

JUBA: Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi.

Le site de Heglig, qui abrite la principale installation de traitement du pétrole sud-soudanais destiné à l'exportation via Port-Soudan, est situé à l'extrême sud de la région soudanaise méridionale du Kordofan, frontalière du Soudan du Sud.

Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises (SAF) depuis 2023.

"Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Soudan du Sud, Ateny Wek Ateny.

Le Soudan du Sud, préoccupé par l'insécurité croissante le long du champ pétrolier, a "toujours plaidé en faveur d'une solution pacifique et diplomatique", a souligné M. Ateny lors d'une conférence de presse, sans donner de détails supplémentaires sur le contenu de l'accord.

Importantes réserves pétrolières 

"La production pétrolière se poursuit", a assuré le porte-parole, assurant ne pas avoir d'informations sur des "dégâts importants ayant pu faire cesser la production".

L'AFP n'a pas pu vérifier ces informations.

Contactés par l'AFP, le RSF et l'armée soudanaise n'ont pas réagi dans l'immédiat sur l'accord.

Les FSR ont annoncé en début de semaine avoir pris le contrôle de Heglig "après la fuite de l'armée" soudanaise.

Selon Juba, quelque 1.650 sous-officiers et 60 officiers ayant abandonné leurs positions sur le site pétrolier et déposé leurs armes au Soudan du Sud devraient être rapatriés vers le Soudan.

Les FSR ont cette semaine accusé l'armée soudanaise d'avoir mené une attaque de drone contre le champ pétrolier, qui aurait tué "des dizaines" de personnes, dont des ouvriers et des ingénieurs.

Lors de son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves pétrolières du Soudan pré-sécession, mais, enclavé, continue de dépendre des infrastructures soudanaises pour l'exporter.

Malgré l'exploitation de ce pétrole, le plus jeune pays du monde connaît depuis des années une grande instabilité et un très fort taux de pauvreté.

Au Soudan, la guerre entre l'armée et les paramilitaires a tué depuis deux ans et demi des dizaines de milliers de personnes et provoqué le déplacement de douze millions d'habitants, mais aussi dévasté les infrastructures du pays.