A Beyrouth, les manifestants radicaux empêchés d’atteindre l'ambassade de France

Les manifestants en train de protester contre les publications de caricatures du prophète Mohammed en France et les propos du président français Emmanuel Macron. (Photo, AFP)
Les manifestants en train de protester contre les publications de caricatures du prophète Mohammed en France et les propos du président français Emmanuel Macron. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 31 octobre 2020

A Beyrouth, les manifestants radicaux empêchés d’atteindre l'ambassade de France

  • Des appels à une manifestation de groupes islamiques radicaux étaient diffusés sur les réseaux sociaux
  • Les forces de sécurité avaient anticipé les manifestations de vendredi en renforçant la sécurité au centre de Beyrouth

BEYROUTH: les forces de sécurité libanaises ont empêché vendredi l'arrivée de centaines de manifestants à la résidence de l'ambassadeur de France ainsi qu’à l'ambassade de France au Liban.

Ils craignaient la répétition d'émeutes similaires à celles qui avaient éclaté devant l'ambassade du Danemark à Achrafieh, Beyrouth, en 2006, qui ont fait 28 blessés, des dommages aux devantures de magasins, l'incendie du bâtiment du consulat, et semé la terreur.

Quelques centaines de fidèles ont quitté les mosquées après la prière du vendredi et ont défilé pour défendre le prophète Mohammed.

Des appels à une manifestation de groupes islamiques radicaux étaient diffusés sur les réseaux  sociaux.

Khaldoun Qawwas, porte-parole de Dar Al-Fatwa, a déclaré à Arab News: «Ces groupes n’ont rien à voir avec Dar Al-Fatwa, qui a déjà annoncé sa position sur ce qui s’est passé en France dans deux déclarations distinctes».

Cheikh Abdul Latif Deryan, le grand mufti du Liban, dans une déclaration publiée une semaine plus tôt, a déclaré que «la liberté d'opinion et d'expression n'implique pas d'insulter les croyances et les symboles des autres, et cela nécessite une reconsidération du concept de la liberté absolue».

Il a souligné le «renoncement à la violence et à la confrontation du radicalisme et du terrorisme qui n’a aucune relation avec la religion ni même avec la race».

Les forces de sécurité avaient anticipé les manifestations de vendredi en renforçant la sécurité au centre de Beyrouth, car l'ambassade et la résidence de l'ambassadeur de France sont situées à l'intersection des routes menant aux quartiers ouest et est de la ville. Cela a provoqué un énorme embouteillage dans la capitale.

Le point de départ de la manifestation était la mosquée Gamal Abdel Nasser à Al-Mazraa, située à seulement quelques kilomètres de la résidence des Pins.

Trois grands points de contrôle de sécurité, l'un mis en place par la police anti-émeute, ont séparé la Résidence des Pins et les manifestants, dont certains ont été transportés par des bus du nord du Liban à Beyrouth.

Les manifestants ont brandi des pancartes islamiques et scandé des slogans dénonçant la France, son président Emmanuel Macron. Certains manifestants ont tenté de défaire les  barbelés, d’autres ont jeté des pierres, des bouteilles d'eau et des bâtons en direction des forces de sécurité, tandis qu’un groupe a brûlé le drapeau français. Les forces de sécurité ont réagi à coups de gaz lacrymogène réussissant à disperser les manifestants.

Dans une déclaration, le Conseil suprême de la communauté grecque catholique Liban a condamné «l’attaque terroriste dans la ville française de Nice».

Le conseil a estimé que «ce crime terroriste n'a rien à voir avec l'islam et les musulmans », le qualifiant «d’acte individuel commis par des terroristes hantés par le radicalisme, l’obscurantisme et le rejet des valeurs civilisationnelles et historiques du peuple français. Par leurs actes, ils abusent de l'esprit de tolérance, de coexistence, d'acceptation de l'autre et de la liberté de pensée et de croyance que toutes les religions réclament » a poursuivi le communiqué.

Le Conseil a appelé à «s'abstenir de diffamer les religions et les croyances et d'inciter à la haine et à la rancune, à promouvoir la voix de la modération, de la sagesse et de la raison, à travailler ensemble dans l'esprit du Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble annoncé par le Pape Francis et le Grand Imam d'Al-Azhar, Cheikh Ahmed Al-Tayeb depuis les Émirats Arabes Unis l'année dernière.

Lors du sermon du vendredi, le Grand Mufti Jaafari Sheikh Ahmad Kabalan a condamné «tout acte criminel contre quiconque, y compris le peuple français». Il a ajouté: « Nous rejetons catégoriquement ce qui s'est passé hier à Nice, le condamnons fermement et le considérons comme une attaque flagrante et insolente contre les musulmans avant les autres».

Il a, en même temps, condamné «la position officielle française qui a offensé le Prophète, tout en prenant à la légère ces propos blessant en se moquant des sentiments de millions de musulmans».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com