Eaux contestées entre Israël et le Liban: le médiateur américain à Beyrouth

Les tensions entre les deux pays avaient ressurgi début juin avec l'arrivée à proximité de Karish d'un navire affrété pour le compte d'Israël par la société d'exploration britannique Energean (Photo, AFP).
Les tensions entre les deux pays avaient ressurgi début juin avec l'arrivée à proximité de Karish d'un navire affrété pour le compte d'Israël par la société d'exploration britannique Energean (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 31 juillet 2022

Eaux contestées entre Israël et le Liban: le médiateur américain à Beyrouth

  • Le médiateur américain Amos Hochstein a rencontré dimanche des responsables libanais à Beyrouth avec l'objectif d'ouvrir la voie à une relance des discussions sur la délimitation des frontières maritimes avec Israël
  • M. Hochstein a rencontré notamment le ministre de l'Energie Walid Fayad avant de s'entretenir lundi avec le président Michel Aoun et le Premier ministre Najib Mikati

BEYROUTH: Le médiateur américain Amos Hochstein a rencontré dimanche des responsables libanais à Beyrouth avec l'objectif d'ouvrir la voie à une relance des discussions sur la délimitation des frontières maritimes avec Israël.

M. Hochstein a rencontré notamment le ministre de l'Energie Walid Fayad avant de s'entretenir lundi avec le président Michel Aoun et le Premier ministre Najib Mikati.

"Parvenir à une solution est à la fois nécessaire et possible, mais cela ne peut se faire que par la négociation et la diplomatie", a indiqué le département d'Etat américain dans un communiqué.

Le Liban et Israël, deux pays voisins officiellement toujours en état de guerre, ont lancé en octobre 2020 des négociations inédites par l'intermédiaire de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.

Mais les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée.

Initialement, les négociations ont porté sur une zone de 860 km2, conformément aux revendications libanaises enregistrées auprès de l'ONU en 2011.

Mais le Liban a ensuite dit vouloir réclamer un droit supplémentaire sur 1.430 km2, qui comprend une partie du champ de Karish.

Mais pour Israël, ce champ se trouve dans sa zone économique exclusive (ZEE) reconnue par l'ONU.

En Israël, une source israélienne proche du dossier a indiqué à l'AFP que la visite de M. Hochstein était "un moment de vérité".

L'offre présentée par Israël, qui ne concerne pas la zone de Karish, "permettrait au Liban de développer son gisement dans la zone contestée (...) tout en protégeant les intérêts israéliens", a dit cette source en référence au gisement de Sidon, nommé Qana par les Libanais.

Les tensions entre les deux pays avaient ressurgi début juin avec l'arrivée à proximité de Karish d'un navire affrété pour le compte d'Israël par la société d'exploration britannique Energean.

Le Liban avait alors fait appel au médiateur américain en présentant une nouvelle offre de démarcation de la frontière qui ne mentionne pas Karish.

Le jour de l'arrivée du médiateur américain, le Hezbollah, puissant mouvement politique et armé au Liban, a publié sur son site internet une courte vidéo montrant, selon lui, des images prises par un drone à deux dates différentes de plusieurs navires affrétés par Israël, dont celui d'Energean.

"Il n'est pas nécessaire de jouer avec le temps (...) Dans le mille", indique le message accompagnant la vidéo du Hezbollah, ennemi juré d'Israël.

Début juillet, l'armée israélienne a intercepté trois drones non armés envoyés par le Hezbollah vers Karish.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a averti il y a plusieurs jours que si le Liban était empêché d'extraire du pétrole et du gaz de ses eaux, "personne" ne pourra en extraire ou en vendre.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com