Gaza: l'armée israélienne affirme avoir «neutralisé» les chefs du Jihad islamique

Alors que les funérailles de Mansour commençaient dans la bande de Gaza dimanche après-midi, l'armée israélienne a déclaré qu'elle frappait des «postes de lancement de roquettes présumés du Jihad islamique». (Reuters)
Alors que les funérailles de Mansour commençaient dans la bande de Gaza dimanche après-midi, l'armée israélienne a déclaré qu'elle frappait des «postes de lancement de roquettes présumés du Jihad islamique». (Reuters)
Des ambulanciers transportent sur une civière une Palestinienne blessée lors de frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza le 6 août 2022 (Photo, AFP).
Des ambulanciers transportent sur une civière une Palestinienne blessée lors de frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza le 6 août 2022 (Photo, AFP).
De la fumée s'élève du site d'une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 août 2022 (Photo, AFP)
De la fumée s'élève du site d'une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 août 2022 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 07 août 2022

Gaza: l'armée israélienne affirme avoir «neutralisé» les chefs du Jihad islamique

  • Le ministère a affirmé que ces victimes avaient été tuées dans des frappes israéliennes depuis vendredi
  • L'État hébreu impose depuis 2007 un blocus sur Gaza

GAZA: L'armée israélienne a assuré samedi soir avoir « neutralisé » les chefs « militaires » du groupe Jihad islamique à Gaza, lors d'opérations qui ont selon les autorités de l'enclave palestinienne fait plus de 20 morts, dont six enfants. 

Cette nouvelle confrontation qui a débuté vendredi est la pire entre l'Etat hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales. 

Selon un bilan actualisé, le ministère de la Santé à Gaza a affirmé que 29 personnes dont six enfants sont mortes dans la bande de Gaza depuis le début de la flambée de violences entre Israël et le groupe Jihad islamique, a annoncé dimanche le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne, corrigeant une précédente déclaration. 

Dans un premier communiqué, le ministère a affirmé que 32 Palestiniens avaient été tués depuis vendredi dans des frappes israéliennes. Peu de temps ensuite, il a indiqué dans un second message que le bilan était de 29 morts et de 253 blessés. 

Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël. « Les forces de sécurité israéliennes n'ont pas frappé Jabalia ces dernières heures », a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid dans un communiqué. 

Dans un hôpital de Jabalia, des journalistes ont vu les corps de six personnes dont trois enfants. 

L'armée israélienne a annoncé samedi se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza, visant selon elle le Jihad islamique dont elle a dit avoir tué 15 combattants. 

Parmi eux, un commandant en chef, Tayssir Al-Jabari, tué vendredi à Gaza City, et Khaled Mansour, dont le Jihad islamique a confirmé la mort survenue samedi lors d'une frappe sur Rafah (sud). Au total, celle-ci a fait huit morts, selon le ministère de l'Intérieur de Gaza. 

Samedi soir, Oded Basiok, le chef de la direction des opérations de l'armée de l'Etat hébreu, a fait parvenir un communiqué dans lequel il affirme que « la haute direction de l'aile militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée ». 

« La bataille n'en est qu'à ses débuts », avait affirmé plus tôt Mohammed Al-Hindi, un responsable de ce groupe armé qui tire des roquettes vers le sol israélien. 

Efforts égyptiens 

Le groupe Jihad islamique palestinien a confirmé dimanche la conclusion d'une trêve avec Israël grâce à une médiation égyptienne, au troisième jour d'hostilités meurtrières ayant fait des dizaines de morts dans la bande de Gaza. 

« Il y a peu de temps, une formule a été trouvée pour l'annonce égyptienne de l'accord de trêve, qui porte notamment sur l'engagement de l'Egypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers », a affirmé dans un communiqué Mohammed Al-Hindi, chef de la branche politique du Jihad islamique. 

L'armée israélienne a commencé à frapper vendredi l'enclave de 2,3 millions d'habitants sous blocus dans le cadre d'une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, a-t-elle dit. 

En représailles, environ 400 projectiles - roquettes et obus de mortiers - ont été lancés ces dernières 24h depuis Gaza, d'après un responsable israélien. La plupart ont été interceptés par le bouclier antimissile, a indiqué l'armée, et deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d'obus, selon des secouristes. 

Samedi après-midi, des sirènes d'alerte ont retenti dans la métropole israélienne de Tel-Aviv pour la première fois depuis cette nouvelle escalade. 

Les hostilités ont déjà privé Gaza, petite langue de terre coincée entre l'Egypte, la Méditerranée et Israël, de son unique centrale électrique. 

Elle « a cessé (de fonctionner) en raison d'une pénurie » de carburant, a indiqué samedi la compagnie d'électricité. L'Etat hébreu a bouclé les passages frontaliers ces derniers jours, interrompant de fait les livraisons de diesel. 

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que les prochaines heures seraient « cruciales et difficiles », prévenant qu'il risquait de suspendre des services vitaux dans les 72 heures en raison du manque d'électricité. 

« Guerre »  

La coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a appelé à permettre l'entrée dans l'enclave de « carburant, nourriture et fournitures médicales ». 

C'est l'arrestation d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie en début de semaine qui a mené à cette nouvelle confrontation. Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont affirmé lancer une opération à Gaza, micro-territoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté. 

Les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu, 19 membres du groupe considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. 

Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l'Etat hébreu d'avoir « déclenché une guerre ». 

Pour Yaïr Lapid, c'est une « opération de contre-terrorisme précise contre une menace immédiate », celle du Jihad islamique, « un supplétif de l'Iran » voulant « tuer des Israéliens innocents ». 

En 2019, la mort d'un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déjà donné lieu à plusieurs jours d'échanges de tirs meurtriers. Le Hamas, qui a combattu Israël lors de quatre guerres depuis sa prise du pouvoir en 2007, s'était lui tenu à distance. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com