Le Cabinet saoudien appelle la communauté internationale à mettre fin aux attaques d’Israël contre les Palestiniens

Le roi Salmane d’Arabie saoudite présidait la réunion du Cabinet au palais Al-Salam à Djeddah. (SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite présidait la réunion du Cabinet au palais Al-Salam à Djeddah. (SPA)
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Publié le Mardi 09 août 2022

Le Cabinet saoudien appelle la communauté internationale à mettre fin aux attaques d’Israël contre les Palestiniens

  • Lors d’une réunion présidée par le roi Salmane, les ministres ont réitéré le soutien du Royaume à toute action pouvant contribuer à garantir la sécurité et la stabilité du Yémen
  • Le Conseil a affirmé qu’il considérait la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers comme l’un des piliers de la stratégie énergétique du Royaume

DJEDDAH: Mardi, le Conseil des ministres d’Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à agir pour mettre fin aux attaques répétées d’Israël contre les Palestiniens et aux autres violations de leurs droits, et à faire tout son possible pour contribuer à la résolution de ce conflit de longue date.

Le roi Salmane, qui présidait la réunion du Cabinet au palais Al-Salam à Djeddah, a réaffirmé le soutien continu du Royaume à la Palestine et a condamné les attaques récentes d’Israël contre le peuple palestinien.

Les ministres ont passé en revue les derniers développements régionaux et internationaux. Selon le ministre chargé des affaires de l’assemblée consultative et ministre des Médias par intérim, Issam ben Saad ben Saïd, le Cabinet a réitéré le soutien ferme du Royaume à toute action pouvant contribuer à garantir la sécurité et la stabilité du Yémen et de son peuple.

Les membres du Cabinet ont salué les efforts déployés par l’ONU visant à faire respecter le cessez-le-feu au Yémen, conformément à l’initiative saoudienne, annoncée en mars dernier, pour mettre fin à la crise dans le pays et parvenir à une résolution politique globale.

Les ministres ont par ailleurs confirmé le soutien du Royaume, exprimé ce mois-ci lors de la dixième Conférence des parties chargée d’examiner le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, aux efforts internationaux visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et à soumettre ses installations nucléaires à un système complet de garanties sous les auspices de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le Conseil a affirmé qu’il considérait la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers comme l’un des piliers de la stratégie énergétique du Royaume. Selon lui, le pétrole est essentiel pour soutenir la croissance de l’économie mondiale, comme en témoigne le rôle central de l’Arabie saoudite dans l’établissement et le maintien de l’accord de l’Opep+ sur les quotas de production. Les ministres ont également souligné l’importance du respect total de ces quotas par tous les pays membres de l’Opep+.

En outre, les ministres espèrent que le Forum humanitaire international de Riyad, organisé par le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane en partenariat avec l’ONU et qui aura lieu en février, contribuera aux efforts visant à trouver des solutions innovantes et pratiques permettant de fournir une aide humanitaire répondant aux normes les plus élevées et de réaliser les objectifs de développement durable de l’ONU.

La réunion du Conseil s’est terminée par l’approbation de plusieurs décisions. Le président du conseil d’administration de l’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle a été chargé de négocier avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement un projet d’accord administratif entre l’Arabie saoudite et la banque sur un fonds fiduciaire multidonateurs pour un partenariat de développement numérique.

De plus, il a été demandé au ministre de l’Énergie et au ministre du Tourisme de rédiger et de conclure un accord de coopération entre leurs ministères et leurs homologues en Thaïlande dans les domaines de l’énergie et du tourisme.

Un mémorandum d’entente pour la coopération en matière de travail entre le ministère saoudien des Ressources humaines et du Développement social, et le ministère azerbaïdjanais du Travail et de la Protection sociale de la population a été approuvé, de même que deux mémorandums d’entente pour la coopération dans le secteur des transports et de la logistique entre le ministère saoudien des Transports et des Services logistiques, et le ministère français de la Transition écologique. Les ministres ont également approuvé un mémorandum pour la coopération entre l’Autorité générale des statistiques du Royaume et l’Office for National Statistics britannique. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Série de raids israéliens sur le Liban, Israël dit viser le Hezbollah

Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
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  • Israël a mené des raids aériens contre le sud et l’est du Liban, affirmant viser des infrastructures militaires du Hezbollah
  • Ces frappes surviennent à la veille d’une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, toujours fragile

BEYROUTH: L'aviation israélienne a lancé jeudi matin une série de raids contre le sud et l'est du Liban, selon l'agence de presse officielle libanaise, Israël affirmant viser des infrastructures du Hezbollah pro-iranien.

Ces frappes interviennent à la veille d'une réunion du groupe de surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre 2024, qui comprend, outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, l'ONU et la France.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), des raids ont visé plusieurs régions du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que des zones montagneuses de la Békaa (est), un bastion du Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plusieurs structures militaires du Hezbollah où des armes étaient stockées, et à partir desquelles les terroristes du Hezbollah ont continué d'opérer récemment".

Deux personnes avaient été tuées mardi dans deux frappes israéliennes qui avaient visé une camionnette au sud de Beyrouth et une voiture dans le sud du Liban. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé des membres du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin il y a plus d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier poursuit ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts selon une compilation de l'AFP sur la base des chiffres du ministère de la Santé.


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.