Le prix du lait va continuer d'augmenter à cause de la sécheresse

Lorsque dans les prairies, l'herbe n'est plus verte, trois options se présentent aux éleveurs: puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l'hiver, acheter de l'alimentation animale, ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges. (AFP).
Lorsque dans les prairies, l'herbe n'est plus verte, trois options se présentent aux éleveurs: puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l'hiver, acheter de l'alimentation animale, ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges. (AFP).
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Publié le Mardi 09 août 2022

Le prix du lait va continuer d'augmenter à cause de la sécheresse

  • En un an, une succession de chocs a nourri l'inflation sur les produits alimentaires, entre la rapide reprise post-Covid et la guerre en Ukraine
  • Pour les produits laitiers, le prix des yaourts a augmenté de 4,5% entre juin 2021 et juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille de 4,5%, le beurre de 9,8% et le fromage de 5,2%

PARIS : Déjà à un niveau très élevé, le prix du lait va encore augmenter à cause de la sécheresse historique en cours en France, car les éleveurs n'ont plus assez d'herbe pour nourrir leurs vaches, avec des conséquences en cascade sur l'ensemble des produits laitiers.

"Les augmentations de prix, qui existent depuis plusieurs mois, vont perdurer sur les produits laitiers", dit Benoît Rouyer, directeur économique du Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (Cniel).

En un an, une succession de chocs a nourri l'inflation sur les produits alimentaires, entre la rapide reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Pour les produits laitiers, le prix des yaourts a augmenté de 4,5% entre juin 2021 et juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille de 4,5%, le beurre de 9,8% et le fromage de 5,2%.

"Mauvaise nouvelle pour le consommateur, on ne voit pas l'inflation baisser sur les produits laitiers dans les semaines à venir", poursuit l'économiste.

Le réchauffement climatique a lui aussi eu un impact très concret.

Il y a d'abord eu un mois de mai anormalement chaud et sec, puis trois épisodes de canicule en juin, en juillet et début août. La sécheresse est "la plus marquée des 70 dernières années", relève Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture de l'Inrae.

Résultat, la production d'herbe a baissé de 21% au 20 juillet par rapport à la normale, à une période où les vaches laitière se nourrissent en grande partie au pâturage, selon les données d'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture.

Lorsque dans les prairies, l'herbe n'est plus verte, trois options se présentent aux éleveurs: puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l'hiver, acheter de l'alimentation animale, ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges.

Les prix des aliments pour les vaches laitières ayant augmenté de 25,9% en mai par rapport à mai 2021 selon Agreste, de nombreux éleveurs s'accordent à dire que le plus rentable reste de se séparer d'une partie de ses animaux.

Un euro la brique?

Il y aura encore du lait dans les rayons, mais un "manque de lait" pourra se faire sentir, estime Benoît Rouyer.

"Globalement, un manque de lait va induire une diminution des possibilités de produire du beurre, de la crème, des briques de lait, des fromages... Et quand vous avez un manque de produit, qu'importe la filière, il y a un impact sur le prix", explique-t-il.

Avec une subtilité: dans le système agroalimentaire actuel, des négociations commerciales sur les prix alimentaires ont lieu une fois par an et les prix auxquels les distributeurs (hyper et supermarchés...) achètent le lait aux producteurs ne montent pas automatiquement au rythme des hausses des coûts de production subies par les éleveurs.

Les négociations ont été rouvertes au printemps, et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demande que le litre de lait vendu dans les rayons de supermarchés approche l'euro d'ici la rentrée "contre 78 centimes en hard-discount", selon les observations que leur réseau a menées cet été.

En 2021, les prix du lait de vache payés aux producteurs s’élevaient à environ 390 euros les 1.000 litres en moyenne, en hausse de 4,3% par rapport à 2020. Si le prix est monté à 427 euros en mai 2022, les syndicats clament que ce nouveau prix ne couvre toujours par leurs coûts de production et demandent de nouvelles hausse.

En comparaison, "en Allemagne, la tonne de lait coûte 480 euros, en Belgique c'est environ 500 euros et aux Pays-Bas on monte à 540 euros les mille litres", explique Thierry Roquefeuil, président de la FNPL.

Si la France n'atteint pas les niveaux de ses voisins européens sur le prix du lait, la fédération menace de passer à "un syndicalisme de destruction" à la rentrée, prévient-il.


IBM «veut transférer une partie de son siège en Arabie saoudite», déclare le vice-président régional

L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached. (AN)
L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached. (AN)
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  • Mardi, la SDAIA et IBM ont annoncé que la collaboration entre leurs modèles d'IA Allam et Watsonx, respectivement, était disponible sur Deem
  • Allam, la plateforme générative d'IA au service de l'Arabie saoudite et des arabophones du monde entier, a été incluse dans la plateforme de données Watsonx d'IBM

RIYAD: La dernière collaboration d'IBM avec l'Autorité saoudienne des données et de l'IA (SDAIA) signifie qu'une grande partie du siège du géant de l'informatique s'est frayé un chemin jusqu'en Arabie saoudite, a déclaré le vice-président régional d'IBM.

«Je suis heureux de vous informer que la majorité des employés de ce laboratoire de développement de logiciels sont des Saoudiens qui ont déjà déposé des brevets et que ces brevets sont déjà utilisés. L'un de ces produits est Watsonx», a déclaré Ayman al-Rached à Arab News dans le hall principal du Sommet mondial sur l'intelligence artificielle à Riyad, jeudi.

L'IA devrait rapporter 135 milliards de dollars à l'économie du Royaume d'ici à 2030, soit l'équivalent de 12,5% du PIB, a déclaré M. Al-Rached.

«C'est énorme, et lorsque vous avez un tel impact, l'innovation va généralement suivre. Nous pensons donc qu'il y aura de nombreuses percées. Nous pensons que l'effort conjoint accélérera la percée.»

Mardi, la SDAIA et IBM ont annoncé que la collaboration entre leurs modèles d'IA Allam et Watsonx, respectivement, était disponible sur Deem, une plateforme gouvernementale de cloud computing.

Deem est un «logiciel en tant que service» – tel que le courrier électronique, le partage de fichiers, les réunions vidéo, la gestion des droits des données et l'infrastructure. Il sert également d'«infrastructure en tant que service» – centre de données virtuel, sauvegarde, stockage cloud et hébergement de domaine.

M. Al-Rached a déclaré à Arab News que Watsonx, la plateforme commerciale d'IA générative et de données scientifiques d'IBM basée sur le cloud et offrant un studio, un magasin de données et une boîte à outils en gouvernance, est en cours de développement à Riyad.

Allam, la plateforme générative d'IA au service de l'Arabie saoudite et des arabophones du monde entier, a été incluse dans la plateforme de données Watsonx d'IBM lors de la conférence IBM Think 2024 dans sa phase pilote comme l'un des meilleurs modèles génératifs en arabe au monde.

Il affirme que, grâce à cette collaboration, IBM «voulait transférer une partie de son siège en Arabie saoudite».

M. Al-Rached a souligné qu'IBM prévoyait d'annoncer de futurs projets lors de l'événement IBM Think qui se tiendra la semaine prochaine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le conseil de planification passe en revue les progrès économiques et les exploits de la Vision saoudienne

Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet. (Shutterstock)
Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet. (Shutterstock)
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  • Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet
  • Le rapport indique la solidité de l'économie saoudienne et l'efficacité des mesures prises pour faire face aux changements économiques mondiaux

RIYAD: Le conseil supérieur des affaires économiques de l'Arabie saoudite a examiné un certain nombre de rapports lors d'une réunion virtuelle tenue mercredi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le Conseil des affaires économiques et du développement a étudié un rapport financier pour le deuxième trimestre de 2024 lors d'une présentation du ministère de l'Économie et de la Planification.

Le rapport comprenait une analyse de l'économie mondiale et des marchés financiers, ainsi que des mises à jour de la situation fiscale du pays et de ses principaux indicateurs.

Le secteur non pétrolier a connu une croissance de 4,9% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre et les taux d'inflation généraux se sont stabilisés à 1,5% en juillet.

Le rapport indique la solidité de l'économie saoudienne et l'efficacité des mesures prises pour faire face aux changements économiques mondiaux.

La présentation du ministère a également abordé les projets futurs de l'économie nationale et les rapports importants des organismes internationaux et locaux qui s'y rapportent.

Les membres ont également examiné une présentation du bureau de gestion stratégique du Conseil sur le rapport de la Vision saoudienne pour le premier trimestre 2024. Ce rapport met en lumière les principales réalisations des programmes de la Vision, les objectifs stratégiques et l'évaluation de leurs performances.

Le rapport sur la Vision note que l'année 2024 a commencé par des progrès significatifs au niveau des trois piliers du programme, à savoir une société dynamique, une économie prospère et une nation ambitieuse.

Le Conseil a également examiné le rapport annuel du Fonds d'investissement public saoudien pour 2023, le rapport sur la sécurité routière pour 2023 et un rapport sur le système de subventions de soutien social.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les modèles d'IA en langue arabe amélioreront le rendement des développeurs dans la région, selon un dirigeant

Les modèles linguistiques localisés comme ALLaM sont "vraiment le moyen d'exploiter les possibilités de l'IA à plus grande échelle", a expliqué Cook. (AN/File)
Les modèles linguistiques localisés comme ALLaM sont "vraiment le moyen d'exploiter les possibilités de l'IA à plus grande échelle", a expliqué Cook. (AN/File)
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  • Le modèle ALLaM développé par l'Arabie saoudite sera hébergé sur la plateforme Azure de Microsoft

RIYAD: Les modèles linguistiques arabes à grande échelle, ou ALLaM, renforceront les capacités régionales de l'intelligence artificielle et amélioreront la productivité des développeurs d'applications, selon un dirigeant de Microsoft.

Ses commentaires ont suivi l'annonce que le modèle ALLaM développé par l'Arabie saoudite serait hébergé sur la plateforme Azure de Microsoft.

"Pour les développeurs arabes et les personnes qui développent des applications dans le monde arabophone, il y aura une fidélité et une amélioration du résultat opérationnel qui ne viendrait pas de l'utilisation d'autres modèles linguistiques", a déclaré Anthony Cook, conseiller général adjoint chez Microsoft, à Arab News en marge du Sommet mondial sur l'intelligence artificielle à Riyad mercredi.

Les modèles linguistiques localisés comme ALLaM sont "vraiment le moyen d'exploiter les possibilités de l'IA de manière beaucoup plus large", a expliqué Cook.

"Je pense que l'une des choses sur lesquelles nous nous concentrons en tant qu'entreprise est de nous assurer qu'il existe une gamme de modèles disponibles sur la plateforme Azure qui répondent vraiment aux différentes opportunités sociales et commerciales qui existent".

ALLaM a été développé par l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle dans le but d'améliorer les services d'IA en langue arabe et d'inspirer l'innovation dans ce domaine en Arabie saoudite et à l'échelle internationale.

D'après le test de compréhension du langage multitâche massif arabe - un test standardisé pour évaluer les performances de l'IA - ALLaM a obtenu la première place dans sa catégorie.

Le modèle linguistique a été développé au sein du Centre national pour l'intelligence artificielle et est construit et entraîné sur l'infrastructure robuste de Microsoft Azure.

La décision de rendre ALLaM disponible sur Azure souligne ses capacités avancées en matière de compréhension et de génération de contenu arabe sur de multiples canaux, selon l'annonce.

Cook a poursuivi en décrivant "l'énorme travail qui a été réalisé pour développer le grand modèle linguistique d'ALLaM", affirmant qu'"il aura une fidélité qui permettra de fournir des services et de construire des applications en s'appuyant sur le grand modèle linguistique, ce qui nous réjouit beaucoup".

Mishari Al-Mishari, directeur adjoint de la SDAIA, a déclaré dans un communiqué: "ALLaM représente une étape importante dans notre parcours vers l'excellence en matière d'IA".

"Avec la disponibilité générale sur Azure, non seulement nous élargissons l'accès à ce puissant modèle linguistique et faisons progresser l'innovation en matière d'IA, mais nous veillons également à ce que la langue et la culture arabes soient profondément ancrées dans cette évolution technologique".

"Notre collaboration avec Microsoft marque une étape importante dans notre parcours visant à donner aux institutions gouvernementales du Royaume les moyens d'exploiter efficacement les dernières avancées en matière d'IA générative afin d'améliorer les services publics et la qualité de vie de tous."

Turki Badhris, président de Microsoft Arabia, a déclaré qu'il s'agissait d'un moment historique dans la région et qu'ils étaient "ravis de travailler aux côtés de nos partenaires de la SDAIA pour fournir une plateforme robuste qui prend en charge le développement et le déploiement de modèles d'IA avancés adaptés à la langue et à la culture arabes".

"Ensemble, nous ouvrons la voie à une nouvelle ère d'avancées, de collaborations et d'autonomisation en matière d'IA dans le Royaume et au-delà".

Badhris a également déclaré que la transformation de l'IA aidera les personnes, les organisations non gouvernementales et les entreprises dans tous les secteurs à libérer leur plein potentiel.

La collaboration entre la SDAIA et Microsoft comprend également la création d'un centre d'excellence pour accélérer le développement de solutions d'IA et le lancement d'une académie d'IA Microsoft visant à exploiter les talents nationaux et à élargir l'expertise dans le secteur de l'IA.

"Je pense que ce que le Royaume fait très bien, c'est ce mariage entre les aspirations, le fait d'avoir un organisme qui peut effectivement orchestrer et mettre en œuvre cela à travers le gouvernement, et puis en même temps, apprendre de ce qui se passe ailleurs, mais en l'adaptant très spécifiquement à ce qui est le plus important et le plus pertinent en Arabie saoudite", a déclaré Cook.

"En ce qui concerne l'IA, l'un des aspects les plus importants est de s'assurer que la technologie est utilisée de manière responsable".

"Chez Microsoft, nous nous sommes concentrés sur ce point dès le début de l'IA et nous avons accéléré notre travail lorsque l'IA générative est devenue si répandue".

"Le Royaume a également fait un excellent travail dans ce domaine. Vous savez, il a défini, par le biais des travaux de la SDAIA, des principes éthiques".

"Les principes éthiques soulignent la manière dont les véritables considérations éthiques peuvent être mises en œuvre dans les pratiques responsables du développement de la technologie".

Le sommet GAIN, qui en est à sa troisième édition, se tient du 10 au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center de Riyad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com