Amendement de la Constitution: un référendum peu «suivi» par la jeunesse algérienne

Bureau de vote à Alger (Photo fournie)
Bureau de vote à Alger (Photo fournie)
Short Url
Publié le Lundi 02 novembre 2020

Amendement de la Constitution: un référendum peu «suivi» par la jeunesse algérienne

  • L’amendement de la Constitution porte sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, la réduction des prérogatives du Président de la République, pour prévenir les dérives autocratiques et assurer la séparation et l'équilibre
  • De nombreux jeunes interrogés dans les rues d’Alger par Arabenews se disent « non convaincus » par ce referendum, une initiative perçue par eux comme un « changement de façade »

ALGER : Les 61.000 bureaux de vote à travers l'ensemble du territoire national ont ouvert dimanche matin dès 8h00 (7h00 GMT) pour accueillir près de 25 millions d'électeurs appelés à se prononcer sur le projet de révision constitutionnelle, soumis à référendum populaire.

Un referendum qui intervient dans un contexte exceptionnel à savoir l’absence de son initiateur, le président Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé à l’étranger et plus précisément en Allemagne pour cause du Covid 19.  Un président qui a fait de la révision de la Constitution, son projet phare et a, selon de nombreux observateurs, tendu la main aux manifestants du Hirak et promis d’édifier une Algérie forte par ses institutions et ses lois.

Il faut dire que l’Algérie organise habituellement ses élections durant la journée du jeudi pour des raisons organisationnelles, mais cette fois, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a opté pour la journée du dimanche pour faire coïncider cette opération électorale avec la date historique du 1er novembre, commémoration du 66ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954.

Même le choix de cette date ne semble pas être suffisant pour convaincre les algériens de se diriger en masse vers les urnes. C'est peut-être la conjoncture sanitaire qui a fait son effet, mais les électeurs ne se bousculent pas dans les bureaux de vote. A 11 heures, le premier point indique une participation de 5,88% en pourcentage équivalant à 1.298.639 électeurs.

La campagne référendaire a débuté le 7 octobre et pris fin le 28 octobre. Durant 22 jours, chefs de partis politiques, représentants d'organisations de la société civile, syndicales et patronales et membres du gouvernement ont appelé lors de meetings et d'interventions dans les médias à un vote massif au référendum, mettant en avant le caractère crucial du scrutin pour la devenir du pays et pour jeter les bases d'une Algérie nouvelle.

Un taux de participation qui n’a pas dépassé les 23.7 %

Cependant, de nombreux jeunes interrogés dans les rues d’Alger par Arab News en français se disent « non convaincus » par ce referendum, une initiative perçue par eux comme un « changement de façade ». « Si je boycotte ce rendez-vous c'est parce que je suis fatigué de ne voir aucun changement à l'horizon » nous a confié Messaoud un jeune chômeur de 24 ans « à quoi sert de voter si ma voix pourrait ne pas être tenue en compte. On a tant de fois voté par le passé et l'on a constaté plus tard que les jeux étaient faits à l’avance. Qu’est ce qui prouve que cette fois ci ? il n'y aura aucun changement. Rien à mon avis. » a-t-il regretté.

Cette réticence ainsi que ce manque d’engouement s’est fait sentir aux niveaux des urnes le taux national de participation au référendum sur la révision de la Constitution n’a atteint à 14 heure que 13,03 %. Le désintérêt de la population algérienne pour ce rendez-vous électoral est bel et bien palpable.

Pour pallier ce problème et pour booster le taux de participation , l'Autorité nationale indépendante des élection (ANIE) a introduit un nouveau changement , le jour même de vote , et qui consiste à offrir la possibilité pour les électeurs d'exercer leur droit électoral au référendum sur le projet d'amendement constitutionnel au niveau des bureaux de vote où ils sont inscrits en présentant seulement leur pièces d'identité « L'ANIE informe les électeurs qu'ils peuvent exercer leur droit électoral à l'occasion du référendum sur l'amendement constitutionnel le 1er novembre 2020 à travers les bureaux de vote où ils ont inscrits, en présentant leurs pièces d'identité (carte d'identité nationale, permis de conduire, passeport), jointes, si possible, de la carte d'électeur », a précisé  le communiqué de l'ANIE.

Cette ultime décision a permis donc de booster le taux qui est passé de 13% à près de 19 % à 17h pour n’atteindre finalement que 23.7 % en fin de journée.

Pendant que d’autres prônent le boycott, les pouvoirs publics algériens voient en cette nouvelle constitution un parachèvement du processus d'édification de l'Etat national et une rupture avec la corruption et avec ceux qui ont voulu détruire la nation pendant l’ère de Bouteflika.

« Je vote OUI, je vote pour l'avenir de ma patrie »

S’il n’est jamais bon  de s’adonner avec récurrence  et à intervalles rapprochés à l’amendement  de la loi fondamentale qu’est la constitution  , le référendum du premier novembre revêt un intérêt particulier pour l’avenir  de l’Algérie tant  , il est attendu de la prochaine constitution  d’opérer des changements fondamentaux notamment en matière d’équilibre des pouvoirs , de la clarification du mode de gestion des affaires de l’Etat , du raffermissement de l’Etat de droit et de la consolidation de la démocratie

Une grande catégorie d’algériens garde toujours espoirs en cette nouvelle Algerie « je vote OUI, je vote pour l'avenir de ma patrie » revendique haut et fort Wahiba enseignante au lycée avant d’ajouter « nos grands-parents ont consenti jusqu’au sacrifice suprême pour que vive l'Algérie aujourd'hui libre et indépendante. Nous devons préserver cet acquis, cette terre arrosée du sang des glorieux martyrs.

Notre interlocutrice précise que ce projet de révision de la constitution est soumis au peuple algérien pour qu'il puisse trancher sur cette question en toute liberté et via les urnes « c'est ce que je compte faire aujourd'hui' et j'en suis tout à la fois fière et ravie » a-t-elle dit

Dans un message relayé samedi soir par l’agence officielle APS, M. Tebboune a assuré que « le peuple algérien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l’histoire pour opérer le changement escompté, dimanche 1er novembre, à travers le référendum sur l’amendement constitutionnel en vue d’instituer une nouvelle ère à même de réaliser les espoirs de la Nation et les aspirations de notre peuple à un Etat fort, moderne et démocratique ».

Notons que la nouvelle Constitution a été élaborée par un groupe d'experts en droit constitutionnel, sur la base de 5.018 propositions d'amendement émanant de différentes franges de la société, de personnalités nationales et de forces politiques.

L’amendement de la Constitution porte sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, la réduction des prérogatives du président de la République, pour prévenir les dérives autocratiques et assurer la séparation et l'équilibre des pouvoirs.

Il comprend six axes. Il s'agit des « droits fondamentaux et libertés publiques », du « renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs », de « l’indépendance de la justice », de «la Cour constitutionnelle », de la « transparence, prévention et lutte contre la corruption » et de « l’Autorité nationale indépendante des élections ».

Le Président Tebboune avait indiqué que le référendum sera suivi d'une révision du code électoral devant assurer « les garanties de régularité des élections pour la préservation de la volonté populaire » et favoriser « l’émergence d'une nouvelle génération d'élus sur la scène politique ».

Ce referendum constitue selon plusieurs spécialistes le premier pas pour l’édifice de cette Algérie tant espérée et aspirée. Un avis partagé par un large nombre de la population qui affirmeront que « Cette Constitution va changer beaucoup de choses. Nombreux confirment que les choses commencent déjà à bouger depuis que le président est au pouvoir et espèrent que cette Constitution va aider le pays à tourner la page des 20 ans de règne catastrophique du précèdent président


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Short Url
  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
Short Url
  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Short Url
  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.