La guerre d'Algérie, un conflit aux plaies encore vives

Le président français Emmanuel Macron passe en revue la garde d'honneur à son arrivée à Alger le 6 décembre 2017. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron passe en revue la garde d'honneur à son arrivée à Alger le 6 décembre 2017. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 25 août 2022

La guerre d'Algérie, un conflit aux plaies encore vives

  • Il faut attendre près de 40 ans, en 1999, pour que la France qualifie officiellement de «guerre» cette période douloureuse et sanglante ayant scellé avec les accords d'Evian l'indépendance de l'Algérie
  • En février 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle française, déclare que la colonisation est « un crime contre l'humanité»

PARIS : Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie (1954-1962), les plaies sont encore vives de part et d'autre malgré des gestes symboliques au fil des ans de la France, qui exclut toutefois "repentance" ou "excuses" envers son ancienne colonie.

Introspection douloureuse

Il faut attendre près de 40 ans, en 1999, pour que la France qualifie officiellement de "guerre" cette période douloureuse et sanglante ayant scellé avec les accords d'Evian l'indépendance de l'Algérie.

Comme Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), premier chef d'Etat français à effectuer en 1975 une visite officielle dans l'Algérie indépendante, ses successeurs François Mitterrand (1981-1995) et Jacques Chirac (1995-2007) se gardent de condamner la colonisation durant leurs mandats.

En 2007, en visite à Alger, le président français Nicolas Sarkozy (2007-2012) déclare que "le système colonial a été profondément injuste", mais évoque "d'innombrables victimes des deux côtés".

En 2012 à Alger, son successeur François Hollande (2012-2017) va plus loin en déclarant que "pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal". Le 19 mars 2016, il est le premier président français à commémorer la fin de la guerre d'Algérie.

En février 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle française, déclare que la colonisation est "un crime contre l'humanité". "Ca fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes", dit-il.

En décembre 2017, devenu président, il se rend en Algérie et promet de restituer à ce pays les crânes d'insurgés algériens tués au XIXe siècle par l'armée française, ce qui sera fait en 2020. L'Algérie et la France doivent avoir "des relations beaucoup plus développées qu'aujourd'hui", dit-il, en appelant à ne pas rester "otages" du passé.

«Actes symboliques»

En 2018, M. Macron reconnaît que le jeune mathématicien communiste Maurice Audin est mort sous la torture de l'armée française en 1957 en Algérie, et demande "pardon" à sa veuve.

Après la publication d'un rapport de l'historien Benjamin Stora, en janvier 2021, M. Macron s'engage à des "actes symboliques" pour tenter de réconcilier les deux pays, mais il exclut cette fois "repentance" et "excuses".

Début mars 2021, il reconnaît, "au nom de la France", que l'avocat nationaliste Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" le 23 mars 1957 par l'armée française, contredisant la thèse officielle d'un suicide.

En septembre 2021, il demande "pardon" aux harkis, combattants musulmans engagés auprès de l'armée française ensuite "abandonnés" par la France. Un projet de loi "de réparation" est adopté début 2022.

Regain de tension, puis apaisement

Mais le 2 octobre 2021, Alger rappelle pour trois mois son ambassadeur à Paris, en réaction indignée aux propos d'Emmanuel Macron affirmant devant des jeunes que l'Algérie, après son indépendance, s'est construite sur "une rente mémorielle" entretenue par "le système politico-militaire".

Le 16 octobre, M. Macron déclare que "les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l'autorité (du préfet de police de Paris de l'époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République", 60 ans après le massacre ce jour-là de dizaines, voire de centaines de manifestants algériens pacifiques par la police à Paris.

Paris annonce en décembre un accès élargi aux archives sur la guerre d'Algérie.

Le 26 janvier 2022, M. Macron exprime "la reconnaissance" de la France envers les rapatriés d'Algérie et reconnaît comme tels deux "massacres", la fusillade de la rue d'Isly à Alger, le 26 mars 1962, où des dizaines de partisans de l'Algérie française furent tués par l'armée française, et celui du 5 juillet 1962 à Oran, où une fusillade générale a fait encore plus de morts.

Le 8 février, il est le premier président à rendre hommage aux neuf manifestants, dont trois femmes et un apprenti de 16 ans, morts 60 ans auparavant au métro Charonne à Paris lors d'un rassemblement pacifique contre l'OAS (organisation secrète pro-Algérie française) très violemment réprimé par la police.

Le 19 mars, commémorant le 60e anniversaire des Accords d'Evian, M. Macron se montre optimiste sur la "réconciliation des mémoires". L'Elysée annonce le 20 août qu'Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie à l'invitation du président Abdelmadjid Tebboune, afin de relancer le partenariat entre les deux pays et de "poursuivre le travail d'apaisement des mémoires".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com