Football féminin en Algérie: La FAF démocratise le sport

Keltoum Arabi Aouda joueuse du Afak Relizane, lors d'une séance d'entraînement le 16 février 2017, dans la ville algérienne de Relizane (Photo, AFP).
Keltoum Arabi Aouda joueuse du Afak Relizane, lors d'une séance d'entraînement le 16 février 2017, dans la ville algérienne de Relizane (Photo, AFP).
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Football féminin en Algérie: La FAF démocratise le sport

  • La fédération algérienne de football promet de mettre en place une section féminine au niveau de chaque club de football
  • L’Afak Relizane devient donc, la première équipe professionnelle de football féminin de l’Histoire du pay

ALGER : L'Algérie, pays où le football est un sport national, continue sur sa lancée de démocratiser cette discipline sportive pour toutes et tous, notamment par la création d’une Ligue 1 féminine. 

En effet, le Bureau fédéral de la fédération algérienne de football a, par Le biais d'un communiqué de presse, pris la décision de mettre en place une section féminine au niveau de chaque club de la Ligue 1.

Toujours d’après le communiqué, la FAF a déclaré que cette décision est « applicable à titre facultatif à partir de la saison 2022/2023 et devient obligatoire la saison d’après, soit 2023/2024, conformément à la réglementation et aux exigences du nouveau cahier des charges de la CAF ». 

Ainsi, la fédération algérienne de football promet également de mettre en place une section féminine au niveau de chaque club de football. 

Le premier club féminin algérien qui se voit décerner cette licence professionnelle du football féminin, c'est le club d'Affak Relizane, don’t l’équipe est considérée comme étant la meilleure du pays. 

Dix fois championnes d’Algérie du football féminin, les joueuses ont également remporté à deux reprises le titre de championnes du Maghreb. 

Il convient de noter, qu’après avoir longtemps été un championnat amateur, ce n’est qu’à partir de 2012 que le football féminin en Algérie est passé au semi-professionnalisme. 

Inégalités salariales 

En 1997, alors que la guerre civile faisait rage dans le pays, M. Mouaz, quelques passionnés de foot et des pionnières ont lancé l'équipe féminine Afak Relizane, l'une des premières en Algérie - qui en compte plus d’une dizaine aujourd'hui.

À l'époque, les islamistes armés interdisaient tout sport féminin, malgré une instruction ministérielle appelant au contraire à encourager l'activité sportive des filles.

En 2017, les joueuses avaient dénoncé les inégalités salariales en comparaison des clubs masculins, meme si le club de Relizane a dominé ces dernières années toutes les compétitions nationales. 

Une fierté pour la ville admettent certains habitants. Mais quand les filles jouent à domicile, peu de Relizanis se déplacent pour les soutenir.

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Les joueuses d'Afak Relizane arrivent au stade avant un match (Photo, AFP).

"On ne finance pas une équipe de foot féminine à Relizane", déplorent plusieurs joueuses déçues de bénéficier de si peu de considération alors qu'elles excellent dans leur domaine. Six d'entre elles jouent en équipe nationale.

Sur le parking du stade, le contraste est saisissant entre le luxueux bus des hommes, aux couleurs des sponsors, et le mini-bus sans fard des joueuses.

À l’époque, quand elles remportaient un match, elles recevaient 1500 dinars (10 euros), "une misère" selon M. Mouaz.

Pour leur dernière victoire, le wali -préfet- a reçu les filles pour "les honorer". Alors qu'elles espéraient un petit geste financier, elles se sont vu offrir un sac de sport et un survêtement.

"Tout a été fait pour casser cette équipe mais l'amour du foot est plus fort que les esprits rétrogrades", résume l'un des fondateurs d'Afak Relizane.

L’Afak Relizane devient donc, la première équipe professionnelle de football féminin de l’Histoire du pays. 

Avec cette licence, le club fondé il y’a presque trente ans, fait partie des 33 clubs africains ayant bénéficié de ce même privilège.

(Avec AFP).


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.