Le sens de la rupture

Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 septembre 2022

Le sens de la rupture

  • Il est temps de saisir le sens de la rupture comme un processus désormais inévitable
  • L’amendement de la loi électorale ne signifie en aucun cas renoncer aux valeurs et aux principes énoncés par la révolution

Il n’est jamais trop tard de le rappeler : le mode de scrutin sur listes, la représentation proportionnelle et le système des plus forts restes, en vigueur tout au long de la décennie écoulée, ont doté le pouvoir législatif de certaines prérogatives qui ne devaient en aucun cas lui revenir. Ce sont ces mêmes prérogatives qui ont aussi créé la division entre les députés. « Des élus du peuple », dont une grande partie ne méritait pas de siéger à l’ARP. Leurs comportements et leurs attitudes faisaient état d’un mode complètement différent de ce qui était souhaité. Les valeurs avaient plus que jamais perdu de leur sens et de leur vocation.    

Ceux qui défendent aujourd’hui une approche axée sur l’intérêt commun plutôt que l’intérêt partisan, ou encore personnel, savent parfaitement que l’Assemblée des représentants du peuple ne peut plus être accessible aux agissements qui divisent plus qu’ils ne rassemblent et qu’elle a plus que jamais besoin de retrouver ses vertus et de changer de trajectoire. Il est temps de saisir le sens de la rupture comme un processus désormais inévitable et dont il est urgent d’en retracer les différentes étapes et d’en favoriser les conditions émergentes.

Un impératif qui suppose aussi de ne plus verser dans les excès et dans les polémiques, de ne plus rester dans la seule sphère des altercations. Mais surtout de comprendre le sens de l’évolution du pays au regard des contraintes et obligations politiques, économiques et sociales.

L’amendement de la loi électorale ne signifie en aucun cas renoncer aux valeurs et aux principes énoncés et véhiculés par la révolution de 2011. Mais il est évident qu’un nouvel ordre s’impose, ne serait-ce que pour retrouver une logique perdue. Et c’est précisément pour cette raison que plusieurs parties auront intérêt à revoir les paramètres et une certaine culture de la vie politique. 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Macron est à nouveau aux commandes du dossier libanais

Macron reçoit Mikati (Dalati et Nahra)
Macron reçoit Mikati (Dalati et Nahra)
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  • Le président français Emmanuel Macron a recommencé à s'intéresser personnellement et directement à la question libanaise,
  • Un scénario possible serait que l'Union européenne fournisse une aide pour couvrir les dépenses supportées par les pays hôtes.

Le président français Emmanuel Macron a recommencé à s'intéresser personnellement et directement à la question libanaise, malgré les nombreuses déceptions auxquelles ses efforts ont été confrontés au Liban depuis 2020, avec les deux attentats dans les ports et les deux visites successives qu'il a effectuées au Liban, pour tenter de mettez-le sur la voie de la reprise politique et économique. Il a ensuite laissé le dossier sous la garde de son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Jean-Yves Le Drian, après quoi il a été transféré à Catherine Colonna, à qui il a confié le portefeuille du ministère des Affaires étrangères au début de son deuxième mandat. terme, avant que le portefeuille susmentionné ne soit transféré à Stéphane Ségournet, qui était son conseiller politique et chef de son groupe de parti « Renaissance » au Parlement européen. Entre ceci et cela, la Cellule diplomatique de l'Elysée, composée de son conseiller, l'ambassadeur Emmanuel Beaune, et de son conseiller pour les affaires du Moyen-Orient et du monde arabe, Patrick Durrell, et en partenariat avec Bernard Aimé, ancien ambassadeur au Liban et directeur du renseignement extérieur jusqu'à il y a quelques mois, c'était l'organisme en charge du dossier libanais, y compris les élections présidentielles. 

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Conférence de Bandung : 69 ans après, l’Algérie prolonge le combat diplomatique

Les peuples afro-asiatiques commémorent jeudi le 69e anniversaire de la Conférence de Bandung (18-24 avril 1955), qui avait boosté les mouvements de libération dans leurs continents. (Photo, El Watan)
Les peuples afro-asiatiques commémorent jeudi le 69e anniversaire de la Conférence de Bandung (18-24 avril 1955), qui avait boosté les mouvements de libération dans leurs continents. (Photo, El Watan)
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  • La Conférence de Bandung s’est vite fixée un cap, en plaçant la décolonisation des peuples, le non-alignement, la non-ingérence, la coexistence pacifique et le développement économique comme principaux axes de son action
  • La question algérienne s’en est sortie victorieuse dans la mesure où cinq mois plus tard, soit en septembre 1955, cette dernière a été inscrite pour la première fois à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies

Les peuples afro-asiatiques commémorent jeudi le 69e anniversaire de la Conférence de Bandung (18-24 avril 1955), qui avait boosté les mouvements de libération dans leurs continents et posé les jalons d’une nouvelle diplomatie en faveur de la paix, de la justice et contre l’exclusion des valeurs et des idéaux défendus ardemment par l’Algérie, qui œuvre à faire avancer la paix dans le monde.

Tenue sur l’île de Java en Indonésie, en présence des dirigeants de 29 pays nouvellement indépendants (23 d’Asie et 6 d’Afrique) et plusieurs délégations, dont la délégation algérienne conduite par les membres du FLN Hocine Aït Ahmed et M’hammed Yazid, la Conférence de Bandung s’est vite fixée un cap, en plaçant la décolonisation des peuples, le non-alignement, la non-ingérence, la coexistence pacifique et le développement économique comme principaux axes de son action. 

Ces idéaux ardemment portés et défendus par les leaders historiques de cette époque, dont le président indonésien Sukarno, le Premier ministre indien Nehru, le Premier ministre chinois Zhou Enlai et l’Egyptien Abdel Nasser, furent rapidement concrétisés. En effet, pas moins de 31 pays africains croupissant depuis de longue date sous le joug colonial ont pu accéder, en l’espace de quelques années, à leur indépendance, tandis que 12 autres pays appartenant aux deux continents ont été admis aux Nations unies en tant que membres à part entière. 

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Une lecture des représailles de l’Iran

Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari (au centre), et d'autres membres de l'armée israélienne se tiennent à côté d'un missile balistique iranien tombé en Israël ce week-end, lors d'une tournée médiatique à la base militaire de Julis, près de la ville de Kiryat Malachi, dans le sud d'Israël. 16 avril 2024. (AFP)
Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari (au centre), et d'autres membres de l'armée israélienne se tiennent à côté d'un missile balistique iranien tombé en Israël ce week-end, lors d'une tournée médiatique à la base militaire de Julis, près de la ville de Kiryat Malachi, dans le sud d'Israël. 16 avril 2024. (AFP)
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  • Le régime des mollahs a lancé sa première opération militaire depuis la guerre Iran-Irak
  • Seuls 7 missiles balistiques ont atteint leurs cibles, causant des dégâts modestes à la base aérienne de Ramon dans le Néguev

Ce fut une bataille extrêmement brève mais très bruyante. Il a fallu deux semaines à l’Iran pour riposter contre Israël, et l’Iran n’a rien obtenu. Pas un seul toit n’est tombé et les Israéliens n’ont subi aucune victime.

Beaucoup de suspense a été généré lors de la préparation de l’attaque. Le ciblage par Israël du consulat iranien à Damas a été un coup porté à la tête qui a coûté la vie à tous les généraux de la Force Qods présents dans la salle des opérations. Après que le guide suprême Khamenei ait menacé Israël de regretter l’attaque, soulignant que sa nation cherchait à se venger (...), Téhéran a été obligé de lancer une attaque directe. Se cacher derrière des mandataires iraniens est devenu intenable et le régime des mollahs a lancé sa première opération militaire depuis la guerre Iran-Irak.
Après que la décision de riposter directement ait été prise. Le chef du CGRI a affirmé qu’Israël cesserait d’exister, alarmant le monde. La nuit du 13 au 14 avril était zéro heure. Les représailles ont été une démonstration de force, Téhéran ayant lancé environ 330 drones et missiles (de croisière et balistiques). Des millions de personnes ont regardé en direct, rivés à leurs écrans, les drones et les missiles traverser le ciel irakien avant d’atteindre la Jordanie et la Syrie. Cependant, la réponse coordonnée américano-britannique-israélienne l’a perturbée, à commencer par la frontière jordano-syrienne avec l’Irak. Seuls 7 missiles balistiques ont atteint leurs cibles, causant des dégâts modestes à la base aérienne de Ramon dans le Néguev, où se trouvent les avions à réaction avancés F-35 de cinquième génération !

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