Budget 2023: Le gouvernement cherche à protéger contre l'inflation sans creuser la dette

Pour permettre à la France de tenir ses engagements européens, le ministre de l'Economie a affirmé devant des journalistes que «la France est à l'euro près» (Photo, AFP).
Pour permettre à la France de tenir ses engagements européens, le ministre de l'Economie a affirmé devant des journalistes que «la France est à l'euro près» (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 27 septembre 2022

Budget 2023: Le gouvernement cherche à protéger contre l'inflation sans creuser la dette

  • Pour contenir le déficit public à 5% du PIB, le projet de loi de finances pour 2023 table sur une hausse des dépenses inférieure à la hausse des prix
  • Bruno Le Maire a estimé que la prévision de croissance de 1% en 2023 était «crédible et volontariste»

PARIS: Surveiller les dépenses "à l'euro près" tout en protégeant les Français contre l'inflation: le gouvernement a présenté lundi son projet de budget 2023, qui a peu de chances d'être voté par une majorité de députés.

Pour contenir le déficit public à 5% du PIB, le projet de loi de finances pour 2023 table sur une hausse des dépenses inférieure à la hausse des prix, mais aussi sur une croissance économique de 1% l'an prochain, supérieure aux prévisions de la Banque de France (0,5%) et de l'OCDE (0,6%), notamment.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a reconnu les "aléas" qui entourent cette prévision, notamment la guerre en Ukraine, mais il a assuré que dans les circonstances actuelles, l'économie française "résiste" avec des fondamentaux qui "restent solides".

À la sortie du Conseil des ministres, il a estimé que la prévision de croissance de 1% en 2023 était "crédible et volontariste".

Réagissant aux critiques du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), qui a jugé exagérément optimistes les hypothèses macroéconomiques du gouvernement, M. Le Maire a assuré ne pas être "sourd aux critiques". Mais "nous tenons notre ligne", a-t-il ajouté.

Compte non tenu de l'inflation, la plupart des ministères voient leurs crédits budgétaires augmenter, à commencer par le premier d'entre eux, l'Education, qui gagne 3,7 milliards d'euros à 60,2 milliards.

Les moyens de la Défense augmentent de 3 milliards, tandis que ceux de la mission Travail et Emploi, dévolus notamment à la formation professionnelle et à l'apprentissage, progressent de 3,7 milliards par rapport au budget rectifié 2022.

Pour mieux assurer ses missions régaliennes, le gouvernement prévoit 10 764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l'Etat et ses opérateurs en 2023, en particulier dans les ministères de l'Intérieur, la Justice et l'Education nationale, contre seulement 294 prévus en 2022.

Le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, a tout de même réitéré l'objectif "de la stabilité de l'emploi public sur le quinquennat", laissant présager des diminutions de postes dans les années à venir.

Au total, les dépenses de l'Etat devraient néanmoins diminuer de 9,6 milliards d'euros en raison de la baisse de régime du plan de relance et, à un moindre degré, du plan France 2030.

Ligne rouge

Reste que la bonne tenue des finances publiques est compromise par les "engagements financiers de l'Etat", lesquels sont composés pour l'essentiel de la charge de la dette. Ils sont prévus au même niveau que le budget de l'Education, à 60,2 milliards d'euros.

Dans ce contexte et pour permettre à la France de tenir ses engagements européens, le ministre de l'Economie a affirmé devant des journalistes que "la France est à l'euro près".

"Je veux tracer une ligne rouge", a-t-il prévenu: "aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite au cours du débat parlementaire si elle n'est pas "financée à l'euro près".

Ses déclarations n'ont pas suffi à rassurer le Medef, qui a dénoncé dans un communiqué le "manque d'ambition " du gouvernement pour réduire la dépense publique.

De son côté, le Comité des finances locales, qui défend les intérêts financiers des collectivités, a critiqué par la voix de son président André Laignel (PS) un projet de budget "globalement calamiteux", qui "amplifie le recul de l'autonomie fiscale et financière" des exécutifs locaux.

M. Le Maire a lui qualifié le budget de "responsable et protecteur dans des temps de grandes incertitudes", affirmant qu'"une voie étroite" existe pour rallier suffisamment de députés de l'opposition pour voter un texte que le gouvernement fera sinon adopter sans vote, en ayant recours à l'article 49-3 de la constitution.

Le ministre a concédé qu'en raison de la mise en place d'un boulier tarifaire limitant à 15% en début d'année prochaine les hausses des prix réglementés du gaz et de l'électricité, le projet de budget "penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles". Cela "ne peut que renforcer notre détermination à accélérer la transition climatique", a-t-il ajouté.

Devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, il a appelé les énergéticiens qui proposent aux entreprises énergo-intensives des contrats de fourniture de gaz et d'électricité à des prix exorbitants à se montrer "solidaires de leurs clients". M. Le Maire a annoncé qu'il les réunirait dans ce but avec la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, "dans les prochains jours".


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Short Url
  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

Short Url
  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Short Url
  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.