Israël: Un avocat franco-palestinien emprisonné entame une grève de la faim

Hamouri ainsi que 29 autres détenus dans les prisons israéliennes, aurait entamé dimanche une grève de la faim illimitée pour protester contre la détention administrative (Photo, AFP).
Hamouri ainsi que 29 autres détenus dans les prisons israéliennes, aurait entamé dimanche une grève de la faim illimitée pour protester contre la détention administrative (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 29 septembre 2022

Israël: Un avocat franco-palestinien emprisonné entame une grève de la faim

  • Salah Hamouri proteste contre sa détention, qui repose sur des preuves qu'il n'est pas autorisé à consulter
  • Les autorités israéliennes ont transféré Hamouri dans une prison de haute sécurité en juillet après que celui-ci a écrit une lettre au président Macron pour lui demander de l'aide

LONDRES: L'avocat franco-palestinien spécialiste des droits de l'homme Salah Hamouri, emprisonné sans inculpation par les autorités israéliennes depuis six mois, a entamé une grève de la faim en signe de protestation.

Hamouri a été arrêté le 7 mars à son domicile à Jérusalem-Est. Aucune accusation n'a été retenue contre lui, mais son ordre de détention a été prolongé jusqu'à début décembre au moins, sur la base de preuves non divulguées, a rapporté le quotidien The Guardian.

Un membre de la campagne #JusticepourSalah a déclaré au journal que les négociations menées mercredi avec les autorités israéliennes pour la libération de l'avocat n'avaient pas abouti.

Hamouri, ainsi que 29 autres détenus dans les prisons israéliennes, aurait entamé dimanche une grève de la faim illimitée pour protester contre la détention administrative.

Il s'agit d'une pratique israélienne – généralement utilisée contre les Palestiniens soumis au système de justice militaire plutôt qu'à la justice civile – en vertu de laquelle les suspects peuvent être détenus pour des périodes de six mois renouvelables sans inculpation ni accès aux preuves retenues contre eux, au motif qu'ils pourraient enfreindre la loi à l'avenir en étant libérés.

Les autorités israéliennes affirment que cette pratique est nécessaire afin de prévenir les attaques terroristes et protéger les sources de renseignements sensibles. Toutefois, les défenseurs des droits de l'homme affirment que les autorités israéliennes y ont recours de manière excessive et qu'elle viole le droit des suspects à une procédure régulière.

Israël détient actuellement 743 détenus administratifs, soit le nombre le plus élevé depuis 2008, selon le groupe israélien de défense des droits humains HaMoked.

En juillet, Hamouri, 37 ans, a été transféré dans une prison de haute sécurité appelée Hadarim, où il a été placé dans une minuscule cellule d'isolement. Cette mesure est intervenue après que celui-ci a écrit une lettre au président français Emmanuel Macron pour demander l'aide du gouvernement français, selon #JusticeforSalah.

Sa femme, Elsa Lefort, de nationalité française, et leurs deux enfants, qui vivent en France, n'ont pas été autorisés à rendre visite à Hamouri ni même à lui parler au téléphone depuis son arrestation.

Hamouri a été emprisonné par Israël à plusieurs reprises, notamment pour une peine de sept ans entre 2005 et 2011 pour son rôle présumé dans un complot d'assassinat contre un grand rabbin.

Bien qu'il ait maintenu son innocence tout au long des trois années de détention provisoire, il a finalement accepté de négocier un plaidoyer pour éviter une peine de 14 ans de prison ou l'expulsion vers la France, ce qui lui aurait probablement fait perdre son droit de résidence à Jérusalem, délivré par Israël.

En 2016, Lefort, qui était enceinte à l'époque, a été expulsée après son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv  et s'est vu interdire l'entrée en Israël pendant 10 ans.

Le droit de résidence de Hamouri à Jérusalem a été révoqué en octobre 2021. La raison invoquée était une «violation de l'allégeance» à l'État israélien, sur la base de preuves non divulguées. Il s'agit d'une première sur le plan juridique, selon le Guardian. L'affaire de la résidence doit être réentendue en février de l'année prochaine.

«Salah n'a jamais cessé de s'exprimer sur l'occupation. Il prend toujours la parole lors d'événements en France et lors de ses tournées, invoquant les conditions des prisonniers politiques et d'autres violations», a déclaré un porte-parole de #JusticeforSalah au Guardian.

«Le traiter de la sorte est une façon d'essayer de le faire taire, de le briser, et d'envoyer un message aux autres défenseurs des droits de l'homme », a-t-il expliqué.

Ces dernières années, plusieurs Palestiniens ont entamé des grèves de la faim de longue durée pour protester contre leur détention administrative. Dans la plupart des cas, Israël a fini par les libérer après que leur santé se soit considérablement détériorée.

Le gréviste de la faim palestinien le plus célèbre reste Khalil Awawdeh, qui risquait de mourir et souffrait de lésions neurologiques à la suite d'une grève de la faim de près de six mois. Il a mis fin à sa grève en août après qu'Israël a accepté de le libérer à l'expiration de son ordonnance de détention administrative.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com