Oser la nuit: le monde de l'obscurité veut se faire entendre

Les gens admirent la vue depuis Griffith Park tandis qu'une éclipse lunaire totale crée une "super lune de sang" le 15 mai 2022 à Los Angeles, en Californie. MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Les gens admirent la vue depuis Griffith Park tandis qu'une éclipse lunaire totale crée une "super lune de sang" le 15 mai 2022 à Los Angeles, en Californie. MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Publié le Mardi 04 octobre 2022

Oser la nuit: le monde de l'obscurité veut se faire entendre

  • L'éclairage artificiel mondial «représente un dixième de l'ensemble de notre consommation énergétique, or une infime fraction de cette lumière nous est utile»
  • La pollution lumineuse est reconnue comme un des facteurs de déclin de la biodiversité, avec la perte d'habitat et les pesticides

PARIS: Et si on passait à la sobriété lumineuse ? Pour les défenseurs des ciels étoilés, la crise énergétique est l'occasion d'alerter sur la menace, encore "sous-estimée", que fait peser la pollution lumineuse sur la biodiversité.

"Osons la nuit": c'est le cri d'alarme lancé par le biologiste suédois Johan Eklöf dans un "Manifeste contre la pollution lumineuse" traduit en huit langues, à paraître jeudi en France.

L'écologiste a voulu "éveiller les consciences" sur une obscurité naturelle qui ne cesse de décliner, aux dépens de la faune nocturne - un tiers des vertébrés et presque deux tiers des invertébrés. Son ouvrage veut provoquer un électrochoc tout en nous invitant à surmonter notre peur instinctive de la nuit, "à mieux la ressentir, pour mieux la préserver", dit Johan Eklöf à l'AFP.

L'éclairage artificiel mondial "représente un dixième de l'ensemble de notre consommation énergétique, or une infime fraction de cette lumière nous est utile", écrit-il.

Spécialiste des chauves-souris, il a constaté les dégâts en voyant ces emblématiques mammifères du crépuscule disparaître peu à peu des églises aux façades éclairées. Un déclin concomitant avec leur entrée sur la liste rouge des espèces menacées en Suède. "J'ai voulu étudier les menaces sur les autres animaux, et je me suis aperçu à quel point tout était affecté".

"Osons la nuit" part à la rencontre des scarabées, crapauds, hérissons, oiseaux... Toutes ces créatures habituées depuis des millions d'années à se fier aux étoiles ou à la Lune pour s'orienter, et qui se trouvent égarées par des éclairages trop intenses.

Astrotourisme

Les conséquences ? On connait l'exemple du papillon de nuit capturé par l'éclat d'un lampadaire qui meurt d'épuisement à l'aube. Mais elles vont bien au-delà: pollinisation, chasse, reproduction, ponte, migration... C'est toute l'activité de l'écosystème qui est compromise, "jusque dans les océans", se désole le chercheur.

La pollution lumineuse est reconnue comme un des facteurs de déclin de la biodiversité, avec la perte d'habitat et les pesticides. Mais ses impacts restent difficiles à mesurer et "la menace est sous-estimée", selon Johan Eklöf.

Heureusement, la recherche sur le sujet, balbutiante il y a encore trois ans, est "en plein essor; quelque chose s'est passé", souligne-t-il.

Il y a eu une "prise de conscience" du phénomène, remarque Ashley Wilson, directrice de la conservation de l'International Dark Sky Association (IDA), ONG environnementale de protection du ciel nocturne et de promotion d'un éclairage responsable. Pour preuve, les labels de "réserves de ciel étoilé" qu'elle délivre à travers le monde sont de plus en plus prisés.

L'ONG vient de dépasser les 200 réserves certifiées - 100 de plus en six ans - et peut se targuer d'un parc de 160.000 km2, qu'elle espère agrandir en Asie et en Afrique.

"Notre point de départ, c'est l'astrotourisme. C'est en observant la voûte céleste qu'on reconnaît que la pollution lumineuse est un problème croissant", explique Ashley Wilson. Depuis 2017, on sait qu'elle augmente de 2% par an à l'échelle globale et "qu'en Europe et aux Etats-Unis, 99% des populations ne vivent pas sous un ciel étoilé".

Extrémité de nuit

D'où une soif grandissante de "s'éloigner des halos lumineux des villes dont les ciels jaunis ne laissent briller qu'une poignée d'étoiles", relève Sébastien Vauclair du DarkSkyLab, bureau d'études français qui dresse des cartes de la pollution lumineuse.

Le sujet apparu dans les années 1960 n'a longtemps préoccupé que les astronomes. Il a fallu attendre les années 2010 pour "qu'on commence à s'inquiéter de la biodiversité", raconte cet astrophysicien à l'origine de la création de la réserve du Pic du Midi.

Aujourd'hui, la crise énergétique est une porte d'entrée efficace pour plaider sa cause. "Quand on prône la sobriété lumineuse on est enfin entendus", se réjouit le responsable du DarkSkyLab, qui se bat pour l'extinction des feux superflus, des lampadaires mal dirigés, des ampoules LED trop intensives...

La bonne nouvelle, c'est qu'environ une commune française sur trois de plus de 100 habitants pratique l'extinction des feux en coeur de nuit. Mais c'est encore insuffisant, "car le vrai enjeu pour la faune se joue en extrémité de nuit", au crépuscule et à l'aube où l'activité animale est la plus importante, pointe-t-il.

Toute initiative est bonne à prendre, insiste Ashley Wilson, saluant les récentes mesures de transformation de l'éclairage public à Paris, Pittsburgh... "Si on peut éteindre la lumière pour économiser l'énergie, on peut le faire pour la biodiversité".

A Tucson (Arizona), "20.000 lumières +ciel nocturne compatibles+ ont été installées et le halo a diminué de 8%. Ce qui est extraordinaire avec la pollution lumineuse c'est qu'il suffit d'éteindre la lumière pour un bénéfice immédiat".


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.