Le gouvernement yéménite forme une équipe de négociateurs pour les pourparlers de paix avec les Houthis

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awadh ben Moubarak (Photo, AP).
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awadh ben Moubarak (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

Le gouvernement yéménite forme une équipe de négociateurs pour les pourparlers de paix avec les Houthis

  • Les 11 membres sont confrontés à une tâche difficile pour entamer le dialogue
  • Les Houthis soutenus par l'Iran refusent de renouveler la trêve négociée par l'ONU

AL-MUKALLÂ: Le Conseil présidentiel du Yémen a formé un comité de 11 membres pour engager des pourparlers avec les Houthis, soutenus par l'Iran, afin de mettre fin à la guerre, mais rien n'indique que la milice acceptera toute tentative d'entamer des négociations de paix, notamment par l'intermédiaire des Nations unies.

Un responsable gouvernemental a déclaré à Arab News que le comité est composé de négociateurs chevronnés qui ont déjà rencontré les Houthis au Koweït, à Genève et dans d'autres villes, notamment des représentants de groupes de femmes et du Conseil de transition du Sud, favorable à l'indépendance.

Le comité est dirigé par le ministre des Affaires étrangères en exercice, Ahmed Awadh ben Moubarak, et compte parmi ses membres Abdel Malik al-Mekhlafi, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien chef de l'équipe gouvernementale qui a mené les pourparlers de paix avec les Houthis au Koweït en 2016.

L'équipe comporte également Nasser al-Khoubaji, membre senior du STC, Ali al-Ashal, parlementaire et figure de proue du parti Islah, et Racha Jarhoum, membre de la Commission des consultations et de la réconciliation.

Les efforts de paix internationaux, menés par l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, ont subi un coup dur au début du mois lorsque les Houthis ont refusé de renouveler la trêve négociée par l'organisation mondiale, qui est entrée en vigueur le 2 avril et a été prolongée deux fois.

Les Houthis ont exigé que le gouvernement yéménite paie tous les fonctionnaires des zones qu'ils contrôlent. Ils ont également rejeté la proposition de l'envoyé de l'ONU de payer les fonctionnaires civils dans leurs zones avec les revenus des bateaux de carburant passant par le port d’Al-Hodeïda pendant la trêve, le gouvernement couvrant tout déficit.

Les Houthis ont en outre refusé de briser partiellement le siège de Taïz en ouvrant au moins une route principale et plusieurs routes plus petites qui entrent et sortent de la ville.

Bien que les parties ne soient pas parvenues à renouveler la trêve, le gouvernement yéménite a autorisé les avions commerciaux à décoller de Sanaa, ville tenue par les Houthis, et a récemment permis à davantage de cargaisons de carburant d'arriver au port d’Al-Hodeïda.

Pour faire pression sur le gouvernement yéménite afin qu'il se conforme à leurs exigences, les Houthis ont demandé aux entreprises maritimes qui transportent du pétrole depuis les ports contrôlés par le gouvernement d'obtenir une autorisation de leur part sous peine d'être prises pour cible.

Pendant ce temps, Rosie Dyas, porte-parole du gouvernement britannique dans la région MENA, a demandé aux Houthis de coopérer avec les efforts de l'envoyé de l'ONU afin de renouveler la trêve et ramener la paix au Yémen.

«Le moment est venu pour les dirigeants houthis de s'engager de manière constructive avec l'ONU. Nous encourageons toutes les parties à éviter toute nouvelle escalade, car il s'agit de la plus grande possibilité de paix depuis le début du conflit, et c'est ce que le peuple yéménite mérite», a-t-elle écrit sur Twitter.

La guerre du Yémen a commencé en septembre 2014, lorsque les Houthis ont pris le pouvoir et emprisonné l'ancien président Abed Rabbo Mansour Hadi à Sanaa.

Le mouvement des Houthis a déclenché des conflits brutaux avec les forces gouvernementales et les combattants de la résistance, faisant des milliers de morts et des millions de déplacés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabenews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com