La Libye et la Turquie signent deux accords militaires

La ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu assistent à une conférence de presse dans la capitale Tripoli, le 3 octobre 2022. (Photo, AFP)
La ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu assistent à une conférence de presse dans la capitale Tripoli, le 3 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

La Libye et la Turquie signent deux accords militaires

La ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu assistent à une conférence de presse dans la capitale Tripoli, le 3 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Selon un communiqué du gouvernement Dbeibah, le premier accord porte sur «l'amélioration des capacités de l'aviation militaire de Libye grâce à l'expertise turque dans ce domaine»
  • Le deuxième accord «comprend plusieurs conventions de mise en oeuvre relatives à l'accord sécuritaire signé en 2019" par Ankara et l'ancien gouvernement de Tripoli»

TRIPOLI: La Libye et la Turquie ont signé mardi deux accords militaires prévoyant notamment la modernisation par Ankara de l'aviation militaire libyenne, trois semaines après avoir paraphé un accord de prospection d'hydrocarbures dans les eaux libyennes, selon le gouvernement de Tripoli.

Ces accords ont été signés à Istanbul par le ministre turc de la Défense Hulusi Akar et le Premier ministre du gouvernement de Tripoli Abdelhamid Dbeibah, qui effectue une visite en Turquie pour assister à un salon de défense.

Selon un communiqué du gouvernement Dbeibah, le premier accord porte sur "l'amélioration des capacités de l'aviation militaire de Libye grâce à l'expertise turque dans ce domaine".

Le deuxième accord "comprend plusieurs conventions de mise en oeuvre relatives à l'accord sécuritaire signé en 2019" par Ankara et l'ancien gouvernement de Tripoli, en même temps qu'un accord controversé de délimitation maritime qui avait suscité l'ire de l'Union européenne.

En contrepartie des accords bilatéraux de 2019, la Turquie avait aidé le gouvernement de Tripoli à repousser en juin 2020 l'offensive menée par les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, pour prendre la capitale Tripoli dans l'Ouest, le pays étant en proie aux luttes de pouvoir entre l'Est et l'Ouest.

Ankara avait envoyé en Libye des conseillers militaires et des drones, ce qui avait permis d'infliger une série de défaites aux portes de Tripoli aux forces du maréchal Haftar.

Depuis mars, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, qui a sombré dans le chaos après le soulèvement qui a entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Celui de Tripoli a été mis en place en 2021 dans le cadre d'un processus de paix parrainé par l'ONU, tandis que l'autre est conduit par l'ancien ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, et soutenu par le camp du maréchal Haftar.

Début octobre, la Libye et la Turquie ont signé un accord de prospection d'hydrocarbures dans les eaux libyennes, dénoncé par la Grèce et l'Egypte.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.