L'ONU lance un plan d'urgence pour sauver le pétrolier abandonné au large du Yémen

Une image satellite d’une vue rapprochée du pétrolier FSO Safer. (Photo, AFP)
Une image satellite d’une vue rapprochée du pétrolier FSO Safer. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

L'ONU lance un plan d'urgence pour sauver le pétrolier abandonné au large du Yémen

  • Une stratégie opérationnelle et un navire de transport sont encore nécessaires, selon le porte-parole de l’ONU
  • Le FSO Safer, mis à l'eau en 1976, est considéré comme une «bombe à retardement» pour le pays

AL-MUKALLA: L'ONU a entamé la première phase d'un plan d'urgence pour sauver un navire pétrolier en mauvais état près de la ville de Hodeidah, dans l'ouest du Yémen, après avoir obtenu un financement de la part des donateurs, a déclaré un responsable de l'ONU à Arab News, renforçant ainsi les espoirs de désamorcer la «bombe à retardement» du pays.
Russell Geekie, responsable de la communication pour le coordinateur humanitaire de l'ONU, David Gressly, a déclaré que l'ONU était en négociation avec une entreprise pour sauver le pétrolier ainsi que pour obtenir un navire pour décharger le pétrole, et qu'une équipe travaillait à l'élaboration d'une stratégie de sauvetage.
«Les travaux préparatoires à l'opération ont déjà commencé, y compris les processus pour engager la société de sauvetage et se procurer le navire qui contiendra le pétrole», a déclaré M. Geekie.
«L'achèvement d'un plan opérationnel détaillé et l'acquisition du navire sont les deux principales étapes avant le travail sur l'eau», a-t-il ajouté.
Les Nations unies «seront en mesure de fournir un calendrier des travaux une fois le plan opérationnel détaillé achevé», a précisé M. Geekie.
«Nous pensons que la société de sauvetage enverra une équipe au Yémen en novembre pour finaliser le plan détaillé.»
Le pétrolier flottant FSO Safer, vieux de 45 ans et transportant plus d'un million de barils de pétrole brut, a été privé d'un entretien de routine crucial depuis que les Houthis ont pris par la force le contrôle d'une grande partie du Yémen fin 2014, déclenchant une guerre civile.
Le FSO Safer a suscité l'inquiétude du monde entier au cours des trois dernières années depuis que l'eau de mer a commencé à s'infiltrer dans les chambres du pétrolier en raison de la corrosion.
Les écologistes internationaux et locaux ont averti que si le navire explosait ou coulait, il provoquerait une grave catastrophe écologique en mer Rouge, qui serait pire que la marée noire de l'Exxon Valdez en Alaska en 1989.
Selon M. Geekie, même si la mission de l'ONU commence les travaux de réparation du navire d'ici la fin de l'année 2022, le pétrole pourrait ne pas être transféré du pétrolier corrodé avant l'année prochaine.
«Nous espérons toujours que les travaux sur l'eau pourront commencer avant la fin de l'année (sous réserve de l'obtention d'un navire approprié), mais le transfert du pétrole se fera très probablement l'année prochaine», a-t-il ajouté.
Le 21 octobre, les Houthis ont exigé que l'ONU soumette un plan opérationnel pour approbation avant de commencer les opérations en mer, accusant l'organisation de causer des retards dans la mise en œuvre de la stratégie d'urgence pour réparer le pétrolier.
Malgré les critiques formulées à l'encontre de la mission de l'ONU, les Houthis ont approuvé l'idée, selon M. Geekie.
«Ils ont exprimé leur désir de recevoir un plan opérationnel détaillé, qui constitue une étape critique avant le début de l'opération.»
En référence à la marche arrière de dernière minute des Houthis sur l'engagement d'accorder à l'ONU l'accès au navire, le gouvernement yéménite a accusé la milice d'utiliser la crise comme une arme de négociation.
L'ONU a réuni 75 millions de dollars dans le cadre d'une campagne de crowdfunding lancée en juin pour la première phase de la stratégie, qui consiste notamment à extraire le pétrole du navire.


Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie : le G7 prêt à soutenir une transition vers un gouvernement «inclusif et non sectaire»

Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
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  • Le G7 lance un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays"
  • Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient

ROME: Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques".

"Nous sommes prêts à soutenir un processus de transition conduisant à un gouvernement qui soit crédible, inclusif et non sectaire, qui garantisse le respect de l'État de droit, des droits de l'Homme universels, de la liberté d'expression et de la démocratie", a indiqué le Groupe des 7 dans un communiqué, tout en tenant Bachar al-Assad "responsables de ses crimes".

Ils ont affirmé leur "soutien total à un processus de transition politique inclusif dirigé par les Syriens (...) dans l'esprit des principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies" de 2015, qui a approuvé un processus de paix en Syrie.

"En outre, nous soulignons l'importance de tenir le régime Assad pour responsable de ses crimes et nous continuerons à travailler" avec d'autres partenaires "pour sécuriser, déclarer et détruire les armes chimiques", a ajouté le groupe des sept pays les plus développés (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie).

"Après des décennies d'atrocités commises par le régime Assad, nous sommes aux côtés du peuple syrien", assure en outre le communiqué qui "condamne le terrorisme et l'extrémisme violent sous toutes leurs formes".

"Nous sommes convaincus que toute personne souhaitant jouer un rôle au sein du gouvernement syrien fera preuve d'un engagement en faveur des droits de tous les Syriens, empêchera l'effondrement des institutions de l'État, œuvrera au redressement et à la réhabilitation de la nation", estiment les dirigeants du G7.

Ils terminent en lançant un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays".

Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient.


Huit ambassades reprennent leurs activités à Damas, selon le nouveau pouvoir

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
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  • Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
  • Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont indiqué jeudi que huit chancelleries, en majorité de pays arabes, avaient repris leurs activités quelques jours après la chute du président Bachar al-Assad, remerciant les huit pays concernés.

Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays.

Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats.

Mais ils avaient interrompu leurs activités après le début de l'offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir dimanche à Damas.

"Nous remercions (..) l'Egypte, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, Oman et l'Italie pour la reprise des activités de leurs missions diplomatiques à Damas", a déclaré un communiqué du Département des affaires politiques du nouveau gouvernement.

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025.

M. Bachir a formé un gouvernement, sans annoncer officiellement les noms des membres de son équipe, mais la majorité sont des ministres issus du "Gouvernement de Salut" du bastion rebelle d'Idleb dans le nord-ouest syrien, d'où est partie l'offensive des insurgés.

De son côté, le Qatar a annoncé mercredi qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas.

Cette mesure vise notamment à se coordonner avec les nouvelles autorités "pour faciliter l'aide humanitaire fournie au peuple syrien à travers un pont aérien", selon Doha.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant la guerre, n'avait jamais renoué avec Bachar al-Assad.

 


Cisjordanie: deux morts lors d'opérations israéliennes 

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  • Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi
  • Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne

RAMALLAH: Des responsables palestiniens ont indiqué jeudi que deux Palestiniens avaient été tués au cours d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Les forces israéliennes ont tué dans la nuit un homme après avoir pénétré dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, selon le chef du Comité populaire de ce camp, Imad Tirawi.

Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi.

Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne.

Le ministère palestinien de la Santé à Ramallah a lui indiqué dans un communiqué séparé qu'un autre palestinien, Mouhammad Barahmeh, 25 ans, avait été tué par les forces israéliennes tôt jeudi dans la ville de Qalqilya, dans le nord du territoire, ajoutant que son corps avait été emmené par les forces israéliennes.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont explosé en Cisjordanie.

Au moins 792 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.