L’Arabie saoudite lance des appels à l'unité lors du sommet de la Ligue arabe

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a lancé des appels à l’unité lors du sommet (Photo, SPA).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a lancé des appels à l’unité lors du sommet (Photo, SPA).
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Publié le Jeudi 03 novembre 2022

L’Arabie saoudite lance des appels à l'unité lors du sommet de la Ligue arabe

  • Le prince Faisal appelle à rejeter les différences internes et donner la priorité aux intérêts communs
  • Le Royaume s’efforce de faciliter les conditions d’une intégration économique arabe réussie

DJEDDAH: Les dirigeants arabes ont appelé mercredi à l’unité pour défendre la cause palestinienne et la protection de Jérusalem.

Le sommet de la Ligue arabe à Alger s’est achevé par un engagement à maintenir le soutien arabe à la Palestine et à condamner l’usage de la violence par Israël et son blocus de Gaza.

Les appels à l’unité ont été lancés par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. «Nous devons intensifier la coordination et la consultation, rejeter nos différences internes et donner la priorité à nos intérêts communs», a-t-il indiqué.

«Nous soulignons l’importance d’une coordination continue entre nos pays arabes pour renforcer notre sécurité nationale et régionale et nous renouvelons notre rejet total et notre réponse à l’approche d’expansion et de domination aux dépens des autres.

«Nous ne permettrons pas aux autres de nous imposer leurs valeurs, et puisque nous respectons les valeurs et les cultures des autres, nous espérons que les autres les respecteront.»

Remplaçant le roi Salmane, le prince Faisal a déclaré que la cause palestinienne restera toujours au centre des préoccupations de la nation arabe, jusqu'à l'établissement d'un État indépendant et souverain selon les lignes de démarcation de juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté: «Le Royaume se félicite des résultats des réunions organisées par l'Algérie dans le cadre des efforts de réconciliation entre les factions palestiniennes, et espère que ces efforts aboutiront à l'unité des rangs palestiniens.»

Le prince Faisal a abordé la question de la sécurité alimentaire, affirmant que les crises mondiales ont mis en évidence l'importance de l'intégration économique entre les pays arabes, soulignant que l'Arabie saoudite s'efforce toujours de créer des conditions favorables à cet effet.

Il a souligné que son pays valorise l'action arabe collective, l'utilisation du potentiel des ressources naturelles des océans, l'investissement dans les ressources humaines, la promotion de la diversité biologique et alimentaire et la satisfaction des besoins des marchés alimentaires.

Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que, conformément à la Vision 2030, le Royaume cherche à progresser dans divers domaines, en collaboration avec ses frères arabes, de manière à contribuer à relever les défis qui touchent directement ses citoyens.

Le Prince Faisal a affirmé que le Royaume continue de soutenir les efforts dans le but de parvenir à la paix au Yémen et qu'il a tout mis en œuvre pour appuyer la proposition de l'envoyé des Nations unies de prolonger l'armistice dans ce pays.

Tout en soulignant le rejet de la proposition par les Houthis, il a insisté sur l'importance pour la communauté internationale de maintenir une pression politique sur eux.

Il a mentionné que l'instauration d'une paix durable au Yémen devrait reposer sur l'initiative du Golfe et son mécanisme de mise en œuvre, ainsi que sur les résultats du dialogue national yéménite global et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Prince Faisal a également souligné l'importance de fournir le soutien nécessaire au Conseil présidentiel du Yémen, en rappelant l'aide humanitaire, les secours et l'aide au développement que l'Arabie saoudite apporte au Yémen.

Il a en outre salué la formation du nouveau gouvernement irakien en lui souhaitant la réussite.

Il a de même réaffirmé l'engagement du Royaume à aider le pays à atteindre la sécurité, la stabilité et le développement futur, tout en approfondissant la coopération bilatérale dans divers domaines.

Le ministre des Affaires étrangères a également signalé que la souveraineté, la sécurité et la stabilité du Liban étaient essentielles pour le Royaume, et que l'Arabie saoudite attendait avec impatience l'élection d'un président capable d'unir le peuple libanais et de travailler à la résolution de la crise actuelle.

Concernant la Libye, il a affirmé que la position de son pays était que la solution à ce conflit devait être trouvée loin de toute ingérence extérieure.

Le Prince Faisal a assuré que le Royaume soutient tous les efforts arabes et internationaux pour trouver une solution politique à la crise syrienne, tout en préservant son identité, son unité, sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Il a également exprimé son soutien au Soudan, avisant que le Royaume y fournit une aide humanitaire importante.

Le prince Faisal a conclu en exprimant l'espoir de l'Arabie saoudite que les résultats du sommet contribueront à la résolution des problèmes prioritaires du monde arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.